Journée mondiale du donneur de sang, La région de l’Ouest répond à l’appel

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Les populations se sont livrées volontiers au don de sang en cette occasion placée sous le thème : « sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent ». Donner son sang pour sauver une vie, est un geste précieux, qui ravit le cœur du patient et lui redonne le gout de vivre. 

Des donneurs rencontrés à cette occasion affirment avoir déjà posé cet acte plus d’une fois et le refaire pour eux, ne pose aucun problème : « j’ai déjà donné mon sang pour qu’il soit transfusé sur quelqu’un d’autre, une dizaine de fois, je l’ai même déjà effectué pour sauver une nièce qui souffrait d’une anémie sévère et je suis prêt à le refaire puisque c’est une pratique de sauvetage » déclare Bertrand. Cependant, cet autre citoyen qui n’avait jamais donné son sang pour qu’il soit transfusé sur un patient, se dit prêt à le faire «je suis là pour donner mon sang pour sauver une vie, parce que le don de sang est un acte de bienfaisance pour la société ». Ces donneurs encouragent même les autres à poser ce geste qui est parfois désapprouvé par certains. Et Bertrand de renchérir : « toute personne en bonne santé ayant la capacité de faire un don de sang, devrait se rendre dans un centre hospitalier et le faire sans hésiter car il y’a des personnes qui en ont besoin. Il n’y a pas de mal à donner son sang pour sauver une vie, bien que certaines personnes le prennent souvent comme une pratique occulte pour faire des incantations, mais ce n’est pas le cas. Quand on a une conscience, quand on a de l’affection pour la personne humaine on est prêt à le faire. Et j’invite ici toute personne qui aimerait le faire à ne pas hésiter puisqu’il s’agit de sauver des vies ».

Cette journée mondiale du donneur de sang est une occasion spéciale de rendre hommage aux donneurs de sang volontaires et les remercier pour leurs dons. A cet effet, plusieurs donneurs bénévoles ont reçu ce mercredi à Bafoussam des gadgets d’encouragement et les donneurs bénévoles réguliers se sont vus décerné des diplômes en reconnaissance des dons de sang qu’ils effectuent tous les trimestres au bénéfice des banques de sang de la région. Cependant, malgré l’engouement manifeste de ces donneurs bénévoles de sang, la demande en poche de sang de la région de l’ouest en général et de la ville de Bafoussam e particulier est loin d’être comblée tel que le révèle Dr Armelle DONGMO épse TCHINDE, spécialiste en médecine transfusionnelle par ailleurs Chef d’unité de la banque de sang de l’hôpital régional de Bafoussam.

Campagne de sensibilisation

« L’hôpital régional de Bafoussam enregistre environ 300 à 350 dons de sang par mois. Parmi ces dons, on distingue les donneurs dits de remplacement, c’est-à-dire ceux qui donnent pour remplacer les poches de sang utilisés par des familles dans le besoin afin que la chaine puisse continuer ; et les donneurs bénévoles. Sauf que pour avoir la disponibilité H24 pour les malades, nous avons surtout besoin de donneurs bénévoles ; qui e représentent de façon annuelle que 19% de dons de sang que nous recevons à l’hôpital régional. Vous voyez que c’est très peu pour pouvoir couvrir les besoins des patients hémodialysés qui parfois reçoivent 3 à 4 poches de sang par semaine, des patients drépanocytaires, des femmes qui viennent accoucher avec des complications de l’accouchement tels que des hémorragies post-partum, sans oublier que nous servons également des patients de l’hôpital qui ont besoin de sang et même ceux qui viennent de l’extérieur de l’hôpital régional de Bafoussam. 19% c’est déjà un chiffre intéressant, mais qui n’arrive pas à couvrir tous les besoins en transfusion sanguine de nos malades » a-t-elle déclaré avant d’ajouter « Cette campagne de sensibilisation a donc pour but de mobiliser 200 donneurs de sang bénévoles réguliers. Ce qui est la condition essentielle vraiment consensuelle d’avoir du sang disponible, sécurisé pour tout patient qui en a besoin quel que soit l’heure ».

Adèle BITGA   

Réactions

Emmanuel NYANDZE, président régional des débits de boisson de l’Ouest

« J’ai répondu présent et accompli mon devoir »

 « Je suis déjà à plus de 30 dons de sang volontaire et je suis fier de le faire. Quand on parle de banque de sang, c’est un endroit approprié pour garder son sang parce qu’on pourrait en avoir besoin un jour. Je suis content et j’ai bonne mine. »

« Donner de son sang est une œuvre humanitaire »

 « Cela fait plus de 5 ans que je donne du sang de manière bénévole et je suis fidèle. Ce qui me motive n’est pas un intérêt quelconque, sinon que celui d’accomplir mon devoir humanitaire. J’ai le devoir de partager ce que Dieu m’a donné afin de sauver des vies. En plus de ce sentiment de devoir accompli, le don de sang me donne beaucoup d’avantages. Parce que non seulement ça régénère mes globules rouges mais ça me permet aussi d’avoir mes bilans de santé. Donc donner le sang me donne une longue vie ».

TCHINDA Esaïe, infirmier à l’hôpital de district de Batcham

« Le sang est le seul médicament qu’on ne peut payer sur le marché »

 « J’ai commencé à faire des dons de sang pendant que j’étais encore étudiant. Après notre cour sur la transfusion sanguine, j’ai compris que le don de sang régénère les cellules, et la 2e raison est que c’est le seul médicament qu’on ne peut trouver sur le marché. En fait, ma motivation c’est sauver des vies et le fait d’avoir son bilan de santé chaque trimestre n’est pas pour me déplaire. Je suis déjà venu ici à la banque de sang de l’hôpital régional de Bafoussam avec des amis à qui je conseille de faire des dons de sang bénévole ».

Propos recueillis par Adèle BITGA   

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