Kinésithérapie du sport: Yaoundé a abrité la première journée scientifique
Les 9 et 10 avril 2024, la salle de conférences de l’Ordre national des médecins du Cameroun, a servi de cadre à la cérémonie d’ouverture de la première journée scientifique de kinésithérapie du sport de l’Institut supérieur de technologie médicale (ISTM), sous le thème « Impact de la thérapie manuelle sur la santé et la performance du sport de compétition ».
Pendant deux jours, les kinésithérapeutes, les médecins du sport et les éducateurs ont été outillés à mieux connaître les blessures les plus fréquentes et le comportement a adapté afin d’être capable d’intervenir avec efficacité. Mort et malaise dans le monde du sport et du foot. Depuis décembre 2020, 183 athlètes professionnels, entraîneurs, et athlètes universitaires et jeunes se sont effondrés brusquement et 108 sont décédés. Le 26 juin 2003, Marc-Vivien Foé était victime d’une crise cardiaque en plein match à Lyon, lors de la demi-finale de la Coupe des Confédérations qui opposait le Cameroun à la Colombie. L’ex-joueur de Lens et Lyon souffrait d’une hypertrophie cardiaque, mais celle-ci n’avait jamais été diagnostiquée durant sa carrière.
Dans le but de mettre fin à la mort et malaise dans les stades, le président national de l’Association camerounaise de médecine du sport et de l’exercice (ACAMES), Pr. Josué Bissou Mahop, organise du 9 au 10 avril 2024, à Yaoundé, la première conférence annuelle sur le sport et la santé du bien-être, sous le thème « Impact de la thérapie manuelle sur la santé et la performance du sport de compétition ». Pendant deux jours, les kinésithérapeutes, les médecins du sport, et les éducateurs ont été outillés à mieux connaître les blessures les plus fréquentes et le comportement a adapté afin d’être capable d’intervenir avec efficacité.
Cette conférence va prendre des résolutions fermes dans le but d’améliorer la performance des athlètes et réduire les malaises dans les aires de jeu. « Ce qui a motivé l’organisation de cette première journée scientifique c’est le décès de notre compatriote, Marc Vivien Foé », explique le promoteur de l’Institut supérieur de technologie médicale (ISTM). Cette joute scientifique s’est tenue sous le haut patronage du ministre d’Etat, ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Jacques Fame Ndongo, le parrainage de l’ambassadeur itinérant, Roger Milla, et le ministère des sports et de l’éducation physique, Pr Narcisse Mouelle Kombi, en collaboration avec la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé 1 et de l’Institut supérieur de technologie médicale (ISTM).
Vont prendre à ce congrès, le Pr Olivier Serresse de l’université de Laurencienne Canada, Ndi samba ingénieur inventeur promoteur des procédés de métrologie d’entraînement de Boston aux USA, le Pr Besnard, président de la société française d’ostéologie, le Dr Pierre Malongte, instructeur aux gestes de premiers secours médecin du sport et urgentiste, et le Pr Bissou Mahop, officier de développement de la médecine du sport, CAF, FIFA, WKF, l’UFAK, et la CIO. Il est également promoteur du développement de la filière de médecine du sport et de kinésithérapie du sport au Cameroun.
Ils veulent réduire l’incidence des accidents pendant le sport. « Ce n’est pas encore satisfaisant, mais il fallait commencer pour qu’au fil des années, nous puissions apporter une grande production et que les apprenants puissent être sensibilisés sur les formations médico-sanitaires et paramédicales. « Je suis venu féliciter les promoteurs de l’ISTM, qui ont eu l’idée géniale, ainsi que l’ACAMES, qui est venue apporter son savoir en matière de kinésithérapie du sport. Vous le savez, tout sportif a besoin d’être physiologiquement sain, mentalement sain, parce qu’il faut avoir un mental fort pour faire le sport de haut niveau. Il faut être physiologiquement capable, d’où l’importance de la kinésithérapie du sport. Je suis venu encourager cette filière qu’on appelle paramédicale, mais qui en réalité est une filière fondamentale, nécessaire, pour l’épanouissement du sport national et international. Je suis venu encourager la formation. Elle peut être initiale, ou formation continue. Il faut se mettre à niveau de ceux qui exercent sur le terrain », confie le chancelier des ordres académiques. Au-delà des savoirs savants, il faut privilégier le savoir-faire.
Au cours de cette journée scientifique, trois activités vont meubler les assisses. « Il y a une session de communication, qui sera animée par les experts de la société française de la médecine de sport, les experts de la société canadienne de la médecine de sport, notamment le Pr Olivier Serresse. Le professeur Besnard de la société française d’ostéopathie, qui viendra faire les enseignements sur les démembrements du rachis. Le troisième atelier est axé sur la traumatologie. Cette session va permettre de montrer aux apprenants comment on examine les genoux, la cheville.
Réaction
Pr. Bissou Mahop, président de l’Association camerounaise de médecine du sport et de l’exercice (ACAMES).
« L’un des maillons qui est en première ligne, c’est la prise en charge des athlètes »
Ce projet de formation des kinésithérapeutes est une satisfaction pour l’ACAMES. Nous avons le soutien du ministre d’État, Ministre de l’Enseignement supérieur, du ministre des sports et de l’éducation physique, et le ministre de l’Emploi et la formation professionnelle, le recteur de l’université de Douala de l’université de Yaoundé 1. Cette satisfaction nous encourage au niveau de l’ACAMES. Il a fallu que nous puissions envisager comment minimiser les risques d’accidents sur les aires de jeu, parce que, nous avons déjà au moins 5 à 6 fédérations qui ont déjà enregistré des cas de malaises sur les aires de jeu.
De ce fait, l’un des maillons qui est en première ligne, qui est là pour la prise en charge de l’athlète, c’est bel et bien le kinésithérapeute. C’est pour cela que nous avons pensé à lui donner tous les outils afin qu’il puisse intervenir valablement lorsqu’un sujet tombe.
Les modules que nous allons enseigner sont de trois ordres : un module sur la traumatologie, la physiologie, et un module sur l’entrainement, parce que les malfaçons techniques de l’entrainement peuvent être responsables des séquelles des accidents musculaires et des séquelles de déshydratation. Nous avons effectivement insisté sur ces trois modules lors de la première journée. En deuxième journée, nous aurons deux ateliers : un atelier sur les gestions de premiers secours et un atelier sur les entrainements. Et en fin de la journée, nous aurions des résolutions que nous allons soumettre à la très haute hiérarchie pour qu’elle en fasse bon usage. La médecine du sport aujourd’hui c’est monsieur 40%. Il faut que le Cameroun s’arrime à cette donne, parce que sans la médecine du sport, pas de performances sportives.
Elvis Serge NSAA