La pneumonie: Un fléau silencieux qui tue des milliers d’enfants
Le 12 novembre dernier, la journée mondiale de la pneumonie a une nouvelle fois mis en lumière l’ampleur de cette maladie infectieuse, souvent méconnue et pourtant mortelle, particulièrement chez les enfants. Au Cameroun, la pneumonie se classe comme la troisième cause de décès chez les enfants de moins de cinq ans, avec plus de 6 500 décès enregistrés en 2019. À l’échelle mondiale, les chiffres sont encore plus alarmants : 672 000 enfants ont perdu la vie à cause de cette infection en 2019, soit un décès toutes les 39 secondes.
Cette maladie, qui touche les poumons et empêche de respirer correctement, est causée par des bactéries, des virus ou des champignons. Les enfants, en raison de leur système immunitaire immature, sont particulièrement vulnérables. Les facteurs de risque sont nombreux : la malnutrition, la pollution de l’air, l’accès limité aux soins de santé…
Les conséquences de la pneumonie sont dramatiques, non seulement pour les enfants qui en sont victimes, mais aussi pour leurs familles et leurs communautés. Cette maladie a un impact considérable sur le développement des pays, en particulier ceux à faible revenu.
Heureusement, la pneumonie est évitable et traitable. La vaccination, une bonne nutrition, l’accès à l’eau potable et à des soins de santé de qualité sont autant de mesures qui peuvent réduire considérablement le nombre de décès. Malgré cela, de nombreux défis persistent, notamment dans les pays en développement où les ressources sont limitées et où les systèmes de santé sont fragiles.
Il est donc urgent de renforcer les efforts de prévention et de traitement de la pneumonie, en particulier chez les enfants les plus vulnérables. Cela passe par une amélioration de l’accès aux vaccins, à des médicaments essentiels et à des soins de qualité, mais aussi par des actions de sensibilisation et d’éducation de la population.
La Journée mondiale de la Pneumonie est une occasion de rappeler l’importance de cette cause et de mobiliser les acteurs de la santé, les gouvernements et la société civile pour agir ensemble et mettre fin à ce fléau qui touche les enfants du monde entier.
Mireille Siapje
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