La vie chère dans le département du Logone et Chari

« Partageant la frontière avec le Tchad et le Nigeria, le Logone et Chari connait en ce moment une hausse des prix des denrées alimentaires de première nécessité et cette situation impacte directement le foyer de la ménagère. »

Monsieur BOUBA SADOU, Délégué départemental du commerce sur le sujet.

Monsieur le Délégué quels sont les principaux facteurs qui contribuent à la vie chère dans le département ?

Le principal facteur est l’inflation qui est caractérisée par l’augmentation des prix des produits de base, des denrées alimentaires et des services.

Il y a-t-il des produits ou des secteurs d’activité particulièrement touchés par la hausse des prix ?

Nous pouvons dire que c’est le secteur des produits alimentaires qui est le plus touché.

Quelles sont les conséquences de la vie chère sur les populations locales ?

La hausse des prix affecte directement le pouvoir d’achat des populations qui éprouvent d’énormes difficultés à satisfaire leurs besoins alimentaires.

Quelles mesures ont été prises par le gouvernement pour lutter contre la vie chère ?

Le gouvernement a récemment augmenté le SMIG et revu les salaires des fonctionnaires à la hausse, ces mesures ont permis d’améliorer un peu le pouvoir d’achat.

Ces mesures ont elles eu un impact positif sur les prix ?

L’impact est très limité car il agit sur le pouvoir d’achat.

Quelles sont les autres mesures envisagées par le gouvernement ?

Dans le cadre de nos activités, nous avons multiplié des descentes sur le terrain pour traquer des éventuels commerçants véreux.

Quelles sont les solutions envisageables à long terme pour réduire la vie chère dans le département ?

Les solutions envisageables à long terme sont : le bitumage de la route Mora-Kousseri  qui permettrait de réduire le coût de transport des marchandises qui agit directement sur les prix des produits dans le département. Il faut booster la production des  céréales à l’instar du maïs, sorgho et riz local dans le département afin de satisfaire la demande qui est très forte par rapport à l’offre sur le marché. Certains produits tels que le maïs et le sorgho sont des matières premières pour les industries brassicoles.

Quels rôles peuvent jouer les acteurs locaux : Entreprises, collectivités etc… dans la lutte contre la vie chère ?

Ces acteurs locaux doivent accompagner le gouvernement en posant des actes citoyens en faveur des populations.

Quelles sont les attentes du Délégué départemental du commerce vis à vis des populations locales ?

Voir les populations sortir de ce contexte et retrouver le pouvoir d’achat  qui leur permettrait de vivre dignement.

Propos recueillis par Nyngaina Félix