Le 6ème congrès franco-camerounais de gynécologie obstétrique et de périnatalité, un rendez-vous sans précédent pour le rassemblement du cartel de la diaspora sanitaire en France

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Vous qui participez à la reproduction de l’espèce humaine de par vos métiers.

Vous qui quitterez vos pénates pour ce grand rendez-vous professionnel en France.

Vous qui croyez que nous pouvons changer les cours des vies, améliorer la prise en charge des patients, guérir les cancers féminins,  améliorer les systèmes de santé et de soins, réduire les inégalités d’accès aux soins, offrir d’être parents à une famille qui n’y croyait plus.

Véronique Lehman, Administratrice de santé France,
Membre de la Commission communication du 6e Congrès Franco camerounais

Vous qui m’avez découvert  en septembre 2014 lors du premier Forum International de la Santé au Cameroun. C’est avec beaucoup de bonheur et d’honneur que je vous accueillerai en France en juin prochain, mon terrain d’exercice professionnel.

Fille du Cameroun, devenue directrice d’hôpital, c’est un rêve qui se concrétise en tant que membre de l’AFCASAME aux côtés de MEDCAM et des sociétés savantes organisatrices. J’ai eu l’opportunité de rejoindre le comité d’organisation pour cette belle aventure. Au fil des réunions, nous avons affiné, peaufiné des thématiques en santé publique aussi captivantes les unes que les autres.

Malgré les difficultés, les incertitudes, les doutes, les divergences, nous avons concocté un programme scientifique digne des compétences des grands professeurs, docteurs que vous êtes tout en confrontant nos éléments de langage. Sans doute motivés par notre passion commune “le sanitaire”.

Le sanitaire qui exige des coopérations bilatérales. Le sanitaire qui nécessite des échanges de pratiques pluri-professionnelles. Le sanitaire tributaire d’un dialogue interculturel afin de comprendre chaque être humain dans sa singularité.

Le sanitaire devenu un enjeu diplomatique pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable en santé dans la mesure où celle-ci est un bien commun mondial pour tous.

C’est l’essence et le socle de l’exposé que je ferai lors du 6e Congrès Franco camerounais sur la diplomatie sanitaire. Nous vous attendons très nombreux afin de bâtir un nouveau réseau de professionnels du sanitaire.

 

Dr roger Kadji Kalabang,Urgentiste,CH Melun

La thématique de la périnatalité sera l’occasion unique de réunir plusieurs associations et plusieurs sociétés savantes franco-camerounaises pour analyser son histoire et sa situation actuelle: Comment en est-on arrivé là? Que devrons-nous faire pour l’améliorer?

En travaillant ensemble, on fixera un meilleur cap à prendre pour la santé de tous, et particulièrement la santé de la mère et de l’enfant. Les orateurs ont été choisis parmi les experts, des participants ont fait un effort immense pour être présents aux sessions de conférence, et nous souhaitons les accueillir dans un site où ils pourront être confortable pendant toute la journée voire au-delà.

Cet événement marquera certainement une nouvelle ère dans les échanges bilatéraux franco-camerounais qui vont continuer à s’affirmer. Nous en attendons déjà les retours.

 

 

Dr roger Kadji Kalabang,Urgentiste,CH Melun

 

 

 

 

 

 

 

« Risques médico-légaux en anesthésie » : Dr Alexandre NTOUBA

Le terme ‘’Risques médico-légaux en anesthésie’’ peut être défini comme risques relatifs à la médecine légale en rapport avec l’anesthésie. La médecine légale en elle-même a pour principal champ d’action l’analyse des conséquences d’un accident médical dans sa globalité et surtout lors des affaires juridiques dans lesquels on déplore des dommages corporels, voire un décès.

La majorité des pays encadre la pratique de l’anesthésie avec pour principal but la prévention des accidents. En cas du non-respect des règles et recommandations mises en place le pratiquant du geste anesthésique s’expose à des poursuites pénales.

Une chose est sûre, la mortalité liée à l’anesthésie a continuellement diminuée depuis le début des collectes des données, même si la pente de la réduction est moins importante dans certains pays. D’après les chiffres de l’OMS, l’anesthésie est de plus en plus sûre.

Dr Alexandre NTOUBA

Un accident en anesthésie ou en réanimation peut avoir des conséquences graves voire mortelles. Au Cameroun, en France, comme ailleurs dans le monde, l’anesthésie-réanimation est une des disciplines médicales pour lesquelles les suites médico-légales sont les plus fréquentes et les indemnisations les plus élevées en cas de complication grave.

Vu la pluridisciplinarité de la prise en charge des patients, il n’est pas toujours facile d’établir le lien de causalité entre la faute et le préjudice. Cependant, certaines fautes peuvent engager les responsabilités totales du personnel anesthésique. L’amélioration des différents axes responsables à la survenue des accidents en anesthésie diminuerait certainement la morbi-mortalité péri opératoire, surtout dans un pays émergeant comme le Cameroun. Toutes les sociétés savantes et associations impliquées dans ce congrès s’y attèlent activement.

Il est question dans le cadre de ce congrès de voir comment améliorer le facteur humain. Ladite amélioration passe par une formation continue avec des exercices pratiques comme la prise en charge et la réanimation du nouveau-né, d’autant plus que la périnatalité reste une période très importante et critique dans la lutte contre la mortalité du nouveau-né.

D’autres axes d’amélioration comme l’encadrement et l’harmonisation de la formation du personnel anesthésique, la lutte contre la pratique ‘’illégale’’ voire ‘’frauduleuse’’ de l’anesthésie, la mise en place des recommandations nationales, et surtout l’amélioration du plateau technique de toutes les structures hospitalières dans lesquelles est pratiquée l’anesthésie réanimation sont les préoccupations des sociétés conjointes de ce congrès.

 

 

« Les questions de l’épidémie de VIH et de l’accès aux soins sont indissociables, en France comme au Cameroun. »

Les progrès sont réels mais les chiffres sont cruels et restent préoccupants. Certes, pour le médecin clinicien que je suis, impliqué dès le début des années 2000 dans le programme ESTHER (travail coopératif des hôpitaux de France et du Cameroun en matière de VIH), le chemin parcouru est immense, accès aux antirétroviraux, prévention de la transmission mère-enfant, prophylaxie préexposition, etc…La route des objectifs de l’OMS dits « 95/95/95 » est ouverte.

Dr Jean-Jacques PIK, Vice-Président de l’AFCASAME

Il n’empêche que la transmission-mère enfant du VIH n’a pas encore disparu au Cameroun et qu’une épidémie larvée existe toujours en France, essentiellement liée aux carences du dépistage.

Derrière cette réalité se cache la question de l’accès aux soins dans toutes ses dimensions : organisation de la protection sociale, mais aussi poids de la stigmatisation qui reste une réalité, répartition territoriale des ressources en santé, protection des populations vulnérables.

Parler de VIH ou d’autres maladies infectieuses en cours de grossesse ou chez le nouveau-né, c’est d’abord et avant tout questionner la protection sociale et l’accès universel aux soins, et peser de toutes nos forces par un plaidoyer sans relâche.

C’est ce que nous ferons lors de la prochaine rencontre franco-camerounaise du 8 juin 2024 entre professionnelles de la périnatalité, à Paris, organisée par l’AFCASAME, association originale car binationale, et ses partenaires.

 

 

 

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