Logone et Chari : Des sinistrés exposés aux maladies d’origine hydrique dues aux inondations

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Suite à une longue pluviométrie et la montée des eaux dans le Logone et Chari, le département est en proie à plusieurs maladies d’origine hydriques suite à la pollution de l’eau.

Des milliers de personnes sont privées d’eau potable et d’assainissement dans cette partie du pays déjà fragilisée par de nombreux autres défis humanitaires dont l’insécurité alimentaire.

Les populations attendent des autorités compétentes des actions concrètes et pérennes.

Logement de certains sinistrés face à la montée des eaux dans le Logone et Chari

Les eaux stagnantes et polluées, conséquence des récentes inondations, favorisent la prolifération de moustiques et la propagation de maladies comme le paludisme. La population de l’Extrême-Nord est particulièrement vulnérable.

La Typhoïde.

C’est une infection causée par des bactéries et cette infection potentiellement mortelle se propage en général par l’eau ou les aliments contaminés. Une fois la bactérie ingérée, elle se multiplie et passe dans la circulation sanguine.

Les inondations risquent potentiellement d’accroître la charge de morbidité due à la typhoïde du moment où les systèmes d’adduction d’eau et d’assainissement sont insuffisants ou inondés.

 Le choléra

 C’est une infection diarrhéique aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Parmi les causes infectieuses, on peut mentionner un approvisionnement en eau insuffisant ainsi qu’un mauvais assainissement et une hygiène de mauvaise qualité. Le choléra est une maladie extrêmement virulente qui peut provoquer une diarrhée aqueuse aiguë sévère. Les symptômes apparaissent entre 12 heures et cinq jours après l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Touchant les enfants comme les adultes, la maladie peut tuer en l’espace de quelques heures si aucun traitement n’est administré.

L’amibiase intestinale.

 C’est la dysenterie amibienne qui est due à un protozoaire intestinal se déplaçant par pseudopodes: Il s’agit d’un protozoaire qui peut s’entourer d’une fine coque pour former un kyste de quelques microns de diamètre. Lorsque ces kystes sont ingérés, ils germent dans l’intestin grêle pour donner lieu à la forme végétative, les trophozoïtes, qui gagnent le gros intestin, y prolifèrent et se re-enkystent. C’est sous cette forme, plus résistante, que E. histolytica est rejeté dans les matières fécales et est susceptible de contaminer d’autres personnes

Les contaminations ont lieu principalement dans les milieux qui présentent des conditions sanitaires déficientes. C’est une maladie du péril fécal qui peut se transmettre à travers l’environnement, notamment les eaux usées, mais surtout d’Homme à Homme par des contacts.

Si l’infection reste généralement asymptomatique, le parasite peut cependant, en traversant la muqueuse de l’intestin, donner lieu à une dysenterie amibienne constituée de diarrhées douloureuses et sanglantes et glaireuse, des ulcères, et, dans les formes plus sévères, entraîner des abcès au niveau du foie, des poumons et même du cerceau.

L’usage de chlore dans l’eau reste cependant le meilleur moyen pour protéger les populations.

Le paludisme:

Appelé aussi malaria, le paludisme se transmet par la piqûre de l’anophele qui prospère dans des eaux stagnantes. Cette maladie qui est l’une des principales causes de mortalité se transmet aussi d’une femme enceinte infectée à son enfant par voie de transfusion sanguine.

Il convient de préciser qu’il est nécessaire, voir indispensable de mettre à la disposition des sinistrés de l’eau potable, des latrines mais également des moustiquaires imprégnées MILDA pour les femmes enceintes.

Nyngaina Félix

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