Lutte contre la drépanocytose : Le Gedrepacam révolutionne le diagnostic de la drépanocytose au Cameroun

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Une avancée majeure a été réalisée dans la lutte contre la Drépanocytose au Cameroun. Grâce au soutien de la Fondation Pierre Fabre et de l’Agence française de développement, le Groupe d’étude de la drépanocytose du Cameroun (Gedrepacam), dans le cadre du projet DREPACCI, a remis un automate de diagnostic rapide, la « Gazelle », à l’hôpital Monseigneur Jean Zoa du CASS de Nkoldongo, ce 11 septembre 2024.

Cet équipement de pointe permettra d’accélérer le diagnostic chez les nouveau-nés. En plus, les résultats seront disponibles en quelques heures, contre plusieurs jours auparavant. La « Gazelle » va améliorer la précision dans le diagnostic. L’analyse quantitative de l’hémoglobine va offrir une confirmation fiable du diagnostic. Il va faciliter le suivi des patients et un suivi médical plus efficace est désormais possible grâce à des résultats rapides.

Cérémonie officielle de remise d’un automate appelé la « gazelle » à  l’hôpital Monseigneur Jean Zoa du CASS de Nkoldongo, ce 11 septembre 2024.

Un rayon d’espoir pour les Drépanocytaires. Au cœur de l’Afrique, la drépanocytose touche des millions de personnes, notamment au Cameroun. Cette maladie génétique, héritée des parents, déforme les globules rouges, les transformant en sorte de faux croissants qui obstruent les vaisseaux sanguins. Les conséquences sont terribles : douleurs atroces, anémies sévères, et un risque accru d’infections. Face à l’ampleur de la drépanocytose, qui touche près de 2 % des nouveau-nés camerounais, un consortium d’acteurs clés s’est uni pour améliorer la prise en charge des patients. Une avancée majeure a été réalisée dans la lutte contre la Drépanocytose au Cameroun.

Grâce au soutien de la Fondation Pierre Fabre et de l’Agence française de développement, le Groupe d’étude de la drépanocytose du Cameroun (Gedrepacam), dans le cadre du projet DREPACCI, a remis un automate de diagnostic rapide, la « Gazelle », à l’hôpital Monseigneur Jean Zoa du CASS de Nkoldongo, ce 11 septembre 2024. Cet équipement de pointe permettra d’accélérer le diagnostic chez les nouveau-nés. En plus, les résultats seront disponibles en quelques heures, contre plusieurs jours auparavant. La « Gazelle » va améliorer la précision dans le diagnostic. L’analyse quantitative de l’hémoglobine va offrir une confirmation fiable du diagnostic. Il va faciliter le suivi des patients et un suivi médical plus efficace est désormais possible grâce à des résultats rapides. Selon Allo-Docteur-Africa, le Cameroun enregistre, en moyenne, 6.000 naissances d’enfants drépanocytaires tous les ans. La drépanocytose touche au moins 2 millions de Camerounais. Appelée aussi anémie falciforme, cette maladie génétique héréditaire transforme les globules rouges en sortes de « croissants » qui « bloquent » les vaisseaux sanguins, en particulier dans les articulations. Résultat : des douleurs insupportables pour les malades. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), entre 10 et 40 % de la population d’Afrique subsaharienne est porteuse d’un gène drépanocytaire. Et pour qu’un bébé soit porteur, il suffit que chacun des parents lui transmette le gène muté.

Malgré ces avancées, le chemin est encore long. Le coût des traitements reste élevé, et tous les hôpitaux ne sont pas équipés pour prendre en charge les patients. On estime que la prise en charge d’un enfant drépanocytaire coûte annuellement 160.000 FCFA. De plus, la sensibilisation du public reste insuffisante, et de nombreux Camerounais ignorent encore l’existence de cette maladie. « Nous sommes très heureux d’avoir remis à l’hôpital Monseigneur Jean Zoa de Nkoldongo un automate de diagnostic de la drépanocytose, que nous avons nommé Gazelle. » Cet appareil innovant offre de nombreux avantages, notamment : Rapidité : Un diagnostic précis en seulement quelques heures, grâce à une autonomie de 8 heures. Précision : une analyse qualitative et quantitative de l’hémoglobine permettant une confirmation fiable du diagnostic. Accessibilité : Un coût nettement inférieur aux méthodes traditionnelles (électrophorèse), rendant le dépistage plus abordable. L’hôpital Monseigneur Jean Zoa de Nkoldongo joue un rôle essentiel dans ce projet, en réalisant 30 % des dépistages néonatals. « Nous tenons à les féliciter pour leur engagement et à les encourager à poursuivre leurs efforts », explique Dr Guillaume Wamba, pédiatre et président du Groupe d’étude de la drépanocytose du Cameroun Gedrepacam. Le lecteur d’électrophorèse Gazelle est un outil révolutionnaire conçu pour apporter des tests précis au plus proche du terrain. Il est parfait pour fournir des services de diagnostic essentiels dans des endroits reculés et difficiles. Gazelle n’est pas seulement un appareil de diagnostic ; c’est une solution conçue en tenant compte des besoins des soignants.

Les cartouches Gazelle Variant consistent en une version miniaturisée du test de référence connu sous le nom d’électrophorèse sur acétate de cellulose. Il identifie rapidement, facilement et à moindre coût les troubles de l’hémoglobine. Un diagnostic précoce avec Gazelle pourrait prévenir des dizaines de milliers de décès d’enfants drépanocytaires chaque année. Le test nécessite une formation minimale, et les résultats sont affichés en 8 minutes seulement, y compris les pourcentages d’hémoglobine par type. Ces résultats peuvent être stockés localement ou transmis au cloud pour le suivi des patients et des maladies.

 Elvis Serge NSAA

« Le CASS de Nkoldongo fait le dépistage de 30 % du nombre total des dépistés des huit hôpitaux qui sont dans le projet ».

Dr Guillaume Wamba, pédiatre et président du Groupe d’étude de la drépanocytose du Cameroun (Gedrepacam).

Nous venons d’assister à une cérémonie qui nous tient à cœur. Nous venons de remettre à l’hôpital Monseigneur Jean Zoa de Nkoldongo, un automate pour le diagnostic de la drépanocytose qu’on n’appelle gazelle. C’est un automate qui est performant, qui a de nombreux atouts, dont le principal est l’autonomie de 8 heures. Il permet de faire un diagnostic en même temps qualitatif et quantitatif. Avant, on faisait l’iso de l’électrophorèse IEF, dont on n’a pas les résultats le même jour. Le bébé est sorti de l’hôpital, on le reconvoque pour aller faire la confirmation au Centre Pasteur et on le reconvoque à nouveau. Aujourd’hui, ça avance.

Nous avançons dans la prise en charge, dans le dépistage et dans le diagnostic. Désormais, nous avons la possibilité de faire le TDR. Nous avons les résultats immédiatement. Il confirmera les cas qui ont été dépistés. Ça va nous permettre d’avoir le moins de pertes de vue possible. Le coût de cet examen est au moins deux fois moins cher que les prix de l’électrophorèse pratiqué dans les laboratoires.

Dans notre projet, nous avons hui hôpitaux qu’on appelle les structures de santé partenaires avec qui nous travaillons dans le projet de dépistage néonatal et le CASS de Nkoldongo fait partie de ceux qui travaillent plus. Sur les 8 structures de santé partenaires, le CASS de Nkoldongo fait le dépistage de 30 % du nombre total des dépistés. Il mérite un encouragement pour qu’il continue à œuvrer dans ce travail important dans le dépistage et la prise en charge des drépanocytaires.

Propos recueillis par Elvis Serge NSAA

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