Lutte contre la malaria: Les chercheurs se rapprochent vers un vaccin contre le paludisme

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Des scientifiques du Burkina et des chercheurs d’Oxford ont mis au point un nouveau vaccin efficace contre le paludisme qui s’appelle R21.

C’est une lueur d’espoir qui vient du Burkina Faso et qui pourra sauver toute l’Afrique. Des scientifiques du Burkina et des chercheurs d’Oxford ont mis au point un nouveau vaccin efficace contre le paludisme à 77%. S’il est approuvé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS)  , dans les prochaines années, le vaccin contre le paludisme devrait s’appeler le R21. Cela fait environs 13 ans que l’équipe de recherche de l’unité clinique de Nanoro, Centre-Ouest, à une centaine de kilomètres d’Ouagadougou, travaille sur la recherche de ce vaccin. RTSS, c’est le nom du premier candidat vaccin développé par ces chercheurs.

Avec une efficacité de 39%, il est actuellement à la phase de déploiement pilote par l’OMS à travers l’Afrique. C’est à la suite de cela que les chercheurs Burkinabè et leurs collègues de l’université d’Oxford ont réussi à modifier la protéine RTSS pour produire le R21 qui est aujourd’hui testé en phase II avec une efficacité de 77% sur 450 patients. L’investigateur principal du vaccin, accompagné de son équipe, a été reçu par le président du Faso, Roch Kaboré. « Nous envisageons d’initier le processus de phase III qui va conduire vers l’enregistrement de ce vaccin dans les trois années », a déclaré Pr Halidou Tinto, principal instigateur, au sortir de l’audience avec le chef de l’Etat. L’équipe de recherche de l’Unité clinique de Nanoro chez le Président Kaboré, à Ouagadougou, le 30 avril 2021. L’équipe de recherche de l’Unité clinique de Nanoro chez le Président Kaboré, à Ouagadougou, le 30 avril 2021.

Le président du Faso a salué le travail de ces chercheurs. Le paludisme constitue un problème de santé publique en Afrique. Au Burkina Faso, les chiffres ne sont guère reluisants. « En 2020, nous avons enregistré plus 11 millions de cas dans nos formations sanitaires, et une incidence de 527 cas pour 1000 habitants et 3966 décès, soit 10 décès par jour », a dit Dr. Gauthier Tougri, coordonnateur du programme national de lutte contre le paludisme au Burkina. Le développement de ce vaccin est une fierté pour les acteurs engagés dans la lutte contre le paludisme. « Le paludisme reste encore une maladie très meurtrière en région africaine. En 2019 sur les 409 000 décès rapportés par l’OMS, 94% se sont produits au niveau de la région Afrique dont 67% d’enfants », a déploré Pr Fla Koeta, Pédiatre au Centre hospitalier universitaire Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou, le plus grand centre hospitalier du pays.

Elvis Serge NSAA

 

 

 

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