Lutte contre le choléra : Les populations d’Obili à la formation de la potabilisation de l’eau
Le district de santé de Yaoundé III en collaboration avec la délégation régionale du Centre a organisé le 1er juin 2023, une campagne de sensibilisation contre l’épidémie afin de limiter les victimes.
Le choléra fait rage ces jours. Des cas et des victimes se comptent dans la région du Centre. D’après le chef de district de santé de Yaoundé III, le Dr Georges Ottou Awa : « La situation épidémiologique dans l’arrondissement de Yaoundé III, fait état en ce 01er juin 2023, de 167 cas de choléra pour 7 décès » . C’est pour ralentir l’avancée de l’épidémie que le délégué de la Santé publique du Centre, Charlotte Omgba Epse Moussi et le gouverneur de la région du Centre ont lancé du 29 mai au 03 juin 2023 dans la région du Centre, Paul Nasseri Bea, la semaine de sensibilisation et de formation dans la potabilisation de l’eau. Parce que selon la cinquième Enquête démographique et de santé du Cameroun (EDSC-V) réalisée sur le terrain du 16 juin 2018 au 19 janvier 2019, par l’Institut National de la Statistique (INS) et publié en février 2020,il ressort que 43 % de ménages en milieu rural, utilisent de l’eau provenant d’une source non améliorée. Par contre, dans les zones urbaines du pays, 96 % des ménages consomment l’eau d’une source améliorée (l’eau de robinet, les puits à pompe ou forages, les puits creusés protégés, l’eau de source protégée et l’eau de pluie).
Une bonne partie de la population urbaine n’ayant pas accès à l’eau provenant de la camerounaise des eaux (Camwater), principal fournisseur en eau dans le pays ; se tourne vers les puits, les puits a pompe, forage, l’eau de source, souvent peu potable ; principale porte d’entrée du choléra. Le coordonnateur du centre des épidémies et pandémies dans la région du Centre, Franck Metomb explique : « Nous sommes descendus sur le terrain pour sensibiliser sur le choléra notamment : qu’est-ce que le choléra, comment identifier les cas de choléra autour de nous , l’attitude à adopter si on a un cas de choléra , les règles d’hygiène à appliquer comme le lavage des mains et surtout la potabilisation de l’eau ». De cette formation l’on peut retenir entre autre que nos filtres dans les maisons filtrent les dépôts mais ne rendent pas l’eau potable. Pour potabiliser l’eau, il faut la bouillir , la javeliser, utiliser le chlore. Des comprimés « aquatables», des comprimés qui permettent de désinfecter l’eau aussi bien des puits, ont été distribués. « 30 minutes après que l’on introduit ce comprimé dans 10 litres d’eau du puits, l’eau devient potable », ont indiqué les experts à la population.
Eau de source
Cette prescription est valable pour l’eau de source. Toutefois, cette eau potabilisée de cette manière a une durée de vie de 24 heures. « Passé, ce temps, l’eau devient une eau usuelle pour les besoins ménagers mais plus potable », ont-ils précisé. Au regard de la situation épidémiologique, les populations de cet arrondissement ont massivement adhéré à la formation qu’elles jugent utiles. Sandrine Ndobfack résidente du quartier, fait montre de ses impressions : « Nous remercions le gouvernement , le ministre de la Santé publique de faire descendre les agents communautaires pour ces formations très édifiantes , compte tenu de la pollution de nos nappes d’eau souterraines, nous devons automatiquement traiter , sinon potabiliser notre eau avant consommation ».
Lyse Davina Nguili (Stg)