Lutte contre le sida :  Hommes et femmes se mobilisent à Douala

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Pour sensibiliser sur le VIH/SIDA, une coalition sous le vocable « Afirmative Action » a fait le tour du quartier Deïdo, le samedi 30 novembre 2024, avec pour message « ON SE DEPISTE ». Cet appel à la mobilisation collective vise à barrer la voie à cette maladie qui continue de faire des ravages et dont on n’a pas encore trouvé de médicament.

Majoritairement jeunes, la bande a choisi Deïdo pour faire passer le message. Un choix bien parlant, car c’est le lieu par excellence de toutes les réjouissances. L’objectif est bien précis. Pour les organisateurs, il s’agit de « promouvoir le rôle spécifique et l’efficacité des organisations communautaires dans le dépistage et dans la lutte contre les épidémies du VIH/SIDA, des IST et des hépatites virales auprès des populations clés », nous a expliqué un représentant de l’organisation à travers un visuel.

La marche de samedi dernier se concrétise avec la semaine internationale du dépistage, qui reste un grand moment de sensibilisation des citoyens dans l’optique de leur « faire connaître leur statut concernant le VIH et/ou l’hépatite, et à réduire les diagnostics tardifs », nous ont fait comprendre les organisateurs, qui disent vouloir maintenir la sensibilisation et la communication autour de ces maladies.

Pour eux, il faut se mettre ensemble afin que « des actions soient mises en œuvre pour atteindre les objectifs de la semaine et contribuer ainsi à la réalisation des objectifs 95-95-95 de l’ONUSIDA à l’horizon 2030 au Cameroun ». Et en y allant, il est à noter clairement que « l’importance de la réponse communautaire à tous les niveaux de la riposte au VIH s’est révélée être l’une des principales innovations de la lutte » et aussi, « le VIH, avec sa virulence, ne constitue pas la seule menace sanitaire ; il existe également d’autres virus dont l’expansion et l’évolution sont inquiétantes, notamment le virus de l’hépatite B, qui reste encore négligé par les populations », nous informe-t-on.

Dans les statistiques fournies par l’Organisation mondiale de la santé en 2022, « le nombre de personnes vivant avec le VIH au Cameroun était estimé à 480 232 et le nombre de nouveaux cas de VIH à 9 905. Selon la dernière enquête démographique de santé 2018 (EDS), le taux de prévalence du VIH au sein de la population âgée de 15-64 ans est passé de 5,4 % en 2004, à 4,3 % en 2011 et 2,7 % en 2018, soit une baisse de 50 % sur 14 ans », nous renseigne le site www.afro.who.int/fr.

Sur le chemin du combat, « le pays est en voie d’atteindre la cible mondiale « 95-95-95 » : 95 % des personnes atteintes de VIH connaissent leur statut, 95 % des personnes connaissant leur statut sont sous traitement et 95 % des personnes traitées avec des antiviraux ont une charge virale supprimée. Selon les résultats programmatiques du CNLS en 2022, ces taux sont respectivement de 95,8 %, 92,3 % et 89,2 % au Cameroun », selon www.afro.who.int/fr.

Pendant 3 jours, et au-delà de la marche de solidarité, des séances de dépistages ont été organisées gratuitement. 200 personnes en ont bénéficié. L’action ne se limite pas seulement au mois de décembre consacré à la maladie. « Nous n’attendons pas seulement le 1er décembre. C’est un travail que nous faisons au quotidien ici à Douala. Tous les jours, tous les mois, toutes les semaines, nous menons des actions sur le terrain pour déjà sensibiliser, mobiliser et proposer du dépistage à ceux qui sont dans le besoin », a dit Eric Arnold Fopossi, staff d’Afirmative Action, en charge du suivi et de l’évaluation pour la zone Littoral, Ouest, Nord-Ouest et Sud-Ouest.

Alphonse JENE

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