Lutte contre les hépatites C : UNITAID disponibilise des fonds pour la prévention
D’après les estimations de l’OMS, au niveau mondial, 58 millions de personnes sont atteintes d’une infection active par le virus de l’hépatite C. Mais seules 21% de celles-ci sont dépistées et seules 13% bénéficient d’un traitement. On dénombre chaque année 1,5 million de nouvelles infections par le virus de l’hépatite C. Les ambitions de « UNITAID » sont de favoriser l’intégration du dépistage, du traitement de l’hépatite C dans les programmes de réduction des risques et de mettre à l’essai deux produits destinés à prévenir les infections. Il s’agit notamment des seringues à espace mort réduit ainsi que de nouvelles formulations de « Buprénorphine » d’action prolongée. Les efforts de lutte contre l’hépatite C et de réduction des risques ont été, jusqu’à présent, considérablement sous-financés. Ce qui a aggravé la marginalisation des populations déjà vulnérables.
Ainsi, l’investissement réalisé par « UNITAID » représente une augmentation de 20% des financements en faveur de la réduction des risques dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. « En accordant la priorité à la réduction des risques, nous pourrons faire en sorte que les personnes les plus à risque puissent accéder aux outils dont elles ont besoin pour se protéger contre l’hépatite C et les autres infections transmissibles par le sang », a déclaré la Dre Meg Doherty, Directrice du département VIH, hépatite, infections sexuellement transmissibles (IST) de l’OMS. Et de féliciter «UNITAID » pour son esprit d’initiative et son engagement en faveur de l’équité en matière de santé. « Cet investissement bénéficiera non seulement aux communautés de personnes usagers de drogues injectables directement ciblées par les différents projets, mais aussi à la santé publique en général ».
Personnes infectées
En effet, les progrès révolutionnaires accomplis ces dernières années ont permis de développer des traitements de l’hépatite C très efficaces et abordables dans la plupart des pays à revenu faible ou intermédiaire. Cependant, le manque de sensibilisation et les lacunes en matière d’accès aux soins entravent gravement les efforts déployés pour éradiquer cette maladie, notamment au sein des communautés dans lesquelles les taux de transmission sont les plus élevés. Bien que les personnes qui s’injectent des drogues ne représentent que 10% des 58 millions de personnes infectées par le virus de l’hépatite C dans le monde, 43% des nouvelles infections sont dues à la consommation de drogue par injection.
Divine KANANYET