Le délégué régional de la santé publique de l’Adamaoua a été décoré par le collectif des journalistes d’investigation du Cameroun. Ce haut commis de l’État voit ainsi ses efforts distingués.
Depuis l’arrivée de la pandémie du Covid-19 dans l’Adamaoua, le Dr. Zakari Yaou Alhadji a perdu presque le sommeil. Difficile alors de lui arracher la moindre minute d’échanges. Il alterne réunions et concertations avec ses collaborateurs directs et sur le terrain afin de trouver la solution pour contrecarrer l’avancée de la maladie dans sa région. Les faits finiront par lui donner raison, car, l’Adamaoua demeure l’une des régions les moins touchées par le Covid-19 sur le triangle national malgré la position carrefour de la région.
Cette récompense du collectif des journalistes d’investigation du Cameroun traduit ainsi son engagement à préserver la santé de ses concitoyens, mais également son management et sa rigueur dans la lutte contre les pratiques néfastes qui ont généralement cours dans les formations sanitaires camerounaises. « Le délégué régional de l’Adamaoua qui reçoit ce prix s’est démarqué par ses qualités managériales et sa rigueur non seulement pour ses collaborateurs et beaucoup plus la lutte contre la corruption, la lutte contre la vente illicite des médicaments. Nous nous sommes rendus que dans certaines formations sanitaires, il existait une sorte d’arnaque. On vendait les médicaments aux malades. Les délégués médicaux qui vendaient les médicaments à certains délégués régionaux qui vont revendre aux malades », précise Ignace Yombi, Secrétaire général du collectif des journalistes d’investigation du Cameroun.
Vainqueur de cette compétition avec 18,38/20 sur les 10 délégués régionaux qui étaient en course à cette prestigieuse distinction, le Dr. Zakri Yaou Alhadji cumule plus de 16 ans de services rendus à l’Etat du Cameroun et à ses concitoyens avec à la clé de nombreuses fonctions occupées. Sa carrière débute en 2004 où il est médecin adjoint au Chef de Service du Centre de Traitement Agrée (CTA) de l’hôpital de jour de l’hôpital régional de Ngaoundéré. Ce poste est en réalité l’amorce d’une carrière qui va l’amener dans la région du Nord à Rey-Bouba entre 2007 et 2009 avant de rejoindre la capitale du Nord pour piloter le service Prévention de la Transmission du VIH de la mère à l’enfant. Avant de regagner Ngaoundéré en 2012 comme directeur et médecin chef du Centre Médico-Social de l’Université, il a offert ses services à la comme Coordonnateur Inter Régional du projet sur la prise en charge Syndromique des IST/VIH/SIDA ; sous financement du Fond Mondial GF5 en Partenariat avec le MINSANTE/CNLS/ FMSTP/CHP pour le Grand Nord (Adamaoua, Nord, Extrême Nord).
A la tête du département de la santé publique dans l’Adamaoua depuis le 04 septembre 2017, il a fait ses classes à la prestigieuse Ahmadu Bello University, Zaria au Nigeria où il a obtenu son doctorat d’État en médecine en 2003. Au-delà de son parcours atypique, ce médecin de santé publique a fait de la lutte contre le Vih/Sida son cheval de bataille.
La distinction du collectif des journalistes d’investigation balise certainement le chemin pour des nouvelles décorations,« recevoir ce prix est un honneur pour moi, mes collaborateurs et moi, nous avons travaillé, le collectif des journalistes d’investigation nous a décerné ce prix pour nous encourager. C’est un sentiment de fierté, de satisfaction et de travail accompli. Nous disons merci à notre hiérarchie administrative et technique qui nous a accompagnés pour coordonner nos activités. C’est un prix collectif, nous sommes satisfaits », se félicite, Dr. Zakari Yaou Alhadji.
Jean BESANE MANGAM