Ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales : Le CNFZV de Maroua livre une nouvelle cuvée de professionnels.

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Après deux ans de formation théorique et pratique, les lauréats du Centre national de formation zootechnique et vétérinaire (CNFZV) de Maroua, à raison de 107 femmes et 230 hommes, ont reçu leurs parchemins du secrétaire général du ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales, Jaji Manu Gidado, accompagné de l’inspecteur général des services pour la région de l’Extrême-Nord, Mamoudou Mahounde et de nombreuses personnalités administratives et traditionnelles de la région.

Ils sont aptes à affronter le marché de l’emploi. Il s’agit concrètement de 74 techniciens d’élevage, 39 techniciens adjoints d’élevage, 82 infirmiers vétérinaires, 62 infirmiers vétérinaires adjoints, 79 conseillers agropastoraux. Rappelons que, le ministère de l’Élevage, des pêches et des industries animales, Minipia assure la tutelle de 3 Centres national de formation zootechnique et vétérinaire (CNFZV) qui forment des auditeurs libres. Le CNFZV de Foumban à la particularité de former en plus des filières sus évoqués, en métiers de la pêche et de l’aquaculture. Le prochain concours d’entrée de formation pour 2024-2025 est prévu le 7 septembre 2024 sur l’ensemble du territoire national.

L’économie camerounaise reste encore fortement dépendante de l’agriculture qui emploie près de 70 % de la population active pour une contribution d’environ 30 % au PIB et la pêche représente environ 7 % du PIB du secteur primaire et à peine 2 % du PIB national. Le secteur pêche joue un rôle important au Cameroun du fait de sa contribution à la sécurité alimentaire (46 % des protéines totales consommées), des emplois créés et des revenus générés. On estime à près de 250 000 le nombre de personnes dont les moyens d’existence dépendent de la pêche artisanale ou industrielle. La côte camerounaise compte un peu plus de 206 campements dont le principal accès est le plan d’eau. Ces campements sont occupés par près de 25 000 pêcheurs artisans (82 % des étrangers) utilisant plus de 7500 pirogues pour un taux de motorisation de près de 28 %, armés de filets maillants de fond et de surface, de filets à crevettes. L’envahissement du plan d’eau par les pêcheurs artisans gêne considérablement les chalutiers. De même, l’usage des techniques de pêche prohibées, la coupe du bois de mangrove pour le fumage, la surpêche dans les zones de reproduction sont des contraintes majeures à la saine gestion du secteur et à la préservation de la biodiversité et de l’environnement.

L’aquaculture doit jouer un rôle prépondérant dans l’augmentation de la production halieutique à travers l’élevage en captivité de certaines espèces de poissons, par la mise en place de fermes économiquement et écologiquement rentables et durables. Le secteur aquacole dispose d’un grand potentiel pour la création de fermes piscicoles ou des élevages en cages flottantes de certaines espèces de poissons : tilapia (Oreochromis niloticus), Heterotis niloticus (kanga), Cyprinus carpio (carpe), Clarias gariepinus (silure), Parachanna africana (poissonvipère), etc. Le potentiel crevetticole n’est pas moins important, notamment les crevettes pénétisées (Gambas) à forte valeur marchande propice au développement d’une pénéiculture intensive capable de contribuer substantiellement à l’essor de la pêche et de l’économie. Les fermes crevetticoles peuvent également s’intéresser à d’autres espèces de crevettes : Penaeus monodon, Penaeus notialis, etc. Il faut également mentionner les possibilités d’élevages non conventionnels (crocodiles, grenouilles, moules, algues, etc.). Ce sont là autant de créneaux porteurs pour de jeunes diplômés promoteurs d’entreprises.

Angélique EKAMAN Stg 

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