Namibie : Un mort dû à la fièvre du Congo

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Le ministère de la Santé namibienne a annoncé le décès d’un homme de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo, dite fièvre du Congo, une maladie virale qui se transmet par des tiques, le 24 mai 2023.

Cycle de contamination de la fièvre Congo-Crimée

« Un seul cas suffit à déclarer une éruption de la maladie et pour que des mesures sanitaires soient mises en place contre la transmission, selon les normes internationales », a précisé  Ben Nangombe, directeur exécutif au ministère de la Santé, à l’AFP. Selon le ministère, le cas en question a été confirmé dimanche 21 mai après des tests. Il s’agit d’un homme qui avait placé en isolement à l’hôpital, dans la capitale Windhoek et qui est décédé la semaine dernière. Il a été en contact avec 27 personnes identifiées au total,  selon les autorités sanitaires. Les derniers cas connus en Namibie remontent à 2020, et le taux de mortalité dans le pays sur les derniers cas avaient atteint 50%. Les contaminations touchent généralement les personnes travaillant dans le secteur de l’élevage, les employés des abattoirs ou les personnels de santé, selon la même source.

En effet, la maladie du Congo est une zoonose. Elle provoque des flambées de fièvre hémorragique virale

Manifestation de la fièvre du Congo

sévère qui un taux de létalité pouvant atteindre 40%. Selon l’Organisation mondiale de la santé, sa transmission  se produit soit par les piqûres de tiques, soit par contact avec du sang ou des tissus d’animaux infectés, pendant ou immédiatement après l’abattage. Même si plusieurs genres de tiques peuvent être infectées par ce virus, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le genre Hyalomma en est le vecteur principal. Plus grosse et plus agressive qu’une tique classique, la Hyalomma Marginatum est même capable de se cacher dans le sol pour suivre sa proie sur plusieurs centaines de mètres. On retrouve la majorité des cas chez des personnes travaillant dans le secteur de l’élevage, chez les exploitants agricoles, les employés des abattoirs ou les vétérinaires. Entre humains, la transmission de la maladie peut survenir à la suite d’un contact direct avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de sujets infectés. Par ailleurs, Si les signes de la maladie sont nombreux notamment, fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, vertiges, sensibilité des yeux à la lumière, sauts d’humeur, diarrhées et somnolence, aucun vaccin ne permet à ce jour de la soigner, chez les humains ou les animaux.

Personnes infectées

En absence d’un vaccin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de porter des vêtements protecteurs ; porter des vêtements de couleur claire afin de facilement détecter les tiques et voir régulièrement s’il n’y a pas de tiques dans les vêtements ou sur la peau et les enlever avec précaution si on en trouve. Par ailleurs, l’OMS demande également de chercher à éliminer ou à limiter les infestations des animaux par les tiques dans les étables et les écuries ; éviter les endroits où les tiques abondent et les saisons où elles sont le plus actives ; et porter des gants et des vêtements de protection pour manipuler les animaux ou leurs tissus dans les zones d’endémie, en particulier au moment des abattages ou de la découpe dans les abattoirs ou à domicile. En outre, il faudra mettre les animaux en quarantaine avant l’entrée à l’abattoir ou les traiter systématiquement avec des pesticides deux semaines avant l’abattage et éviter tout contact physique rapproché avec les personnes infectées par la FHCC, tout en se lavant régulièrement les mais après avoir soigné des malades ou leur avoir rendu visite.

Divine KANANYET

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