Obésité canine : Le risque d’obésité est plus élevé chez les chiens de plus de 04 ans
La prise de poids chez les animaux de compagnie est due à un déséquilibre entre l’apport énergétique et la dépense énergétique (calorique), généralement lié à une suralimentation associée à un manque d’exercice (vie citadine). Les habitudes comportementales et alimentaires, parmi lesquelles l’alimentation « à la demande », le nombre de repas, la consommation des restes de table, le fait de donner au chien des friandises lorsqu’il réclame de la nourriture, les aliments supplémentaires donnés par d’autres membres de la famille, une alimentation grasse ou trop énergétique, ou encore les aliments pour chiens bon marché, peuvent contribuer à l’obésité chez le chien. Parmi les autres facteurs prédisposant possibles, nous avons la race des chiens.
Le statut sexuel : les chiens castrés sont plus sujets à l’obésité que les chiens entiers. Le risque d’obésité est plus élevé chez les chiens de plus de 4 ans. Certaines pathologies sous-jacentes comme les maladies endocriniennes (hypercorticisme, hypothyroïdie) ou les maladies qui limitent l’activité physique (arthrose, maladies respiratoires et cardiovasculaires). Certains produits pharmaceutiques comme la progestérone, les corticoïdes et les anticonvulsivants peuvent entraîner une polyphagie.
L’excès de graisse peut interférer avec le fonctionnement normal des organes internes. L’obésité et le surpoids peuvent avoir un impact considérable sur la santé du chien et réduire sa qualité et son espérance de vie. L’obésité est associée à un risque accru de pathologies graves et exacerbe certaines affections préexistantes (maladies articulaires et cardiaques). Le surpoids et l’obésité peuvent être associés à un risque accru de troubles médicaux graves parmi lesquels l’arthrose, les maladies cardiovasculaires et respiratoires, le diabète, les complications anesthésiques et chirurgicales, les infections, notamment cutanées, et le cancer. Parmi les symptômes observés, citons les signes d’obésité (augmentation du poids du chien par rapport à son poids optimal) et éventuellement, les signes cliniques de maladies concomitantes (boiterie chez un chien souffrant d’arthrose, par ex.)La perte de poids est l’un des éléments majeurs du traitement des maladies de l’appareil locomoteur (arthrose) et des maladies cardiaques et respiratoires. Toute perte de poids qui permet au chien de se rapprocher de son poids idéal sera bénéfique pour lui. Il a été prouvé que les chiens ayant un poids optimal vivent plus longtemps.
Traitements médicaux
Le traitement habituel de l’obésité repose sur la mise en œuvre de mesures diététiques (alimentation spécifique pauvre en graisse et quantités de nourriture adaptées au chien) et sur l’exercice physique. Les programmes de prise en charge de l’obésité se déroulent actuellement de la manière suivante : examen médical complet du chien afin de déterminer le stade de surpoids ou d’obésité, diagnostic et traitement des maladies concomitantes (maladie endocrinienne, arthrose, par ex.) et élaboration d’un programme de perte de poids pour assurer un contrôle alimentaire, ainsi que d’un programme d’exercices. Des traitements médicaux ont été approuvés au sein de l’UE dans le cadre des programmes de gestion du poids pour les chiens en surpoids et les chiens obèses. Les médicaments autorisés chez le chien diminuent l’apport énergétique en réduisant l’appétit et l’absorption des graisses. La baisse de l’appétit l’emporterait sur tous les autres effets et présenterait un avantage particulier lorsque les comportements délétères associés aux restrictions alimentaires deviennent problématiques. La clé du succès consiste à proposer une alimentation complète équilibrée d’un point de vue nutritionnel associée à la prise de médicaments. En théorie, la plupart des régimes alimentaires équilibrés de bonne qualité sont adaptés à cette stratégie.
Prévention
Comme pour la plupart des maladies, il vaut mieux prévenir que guérir. L’obésité a de nombreuses répercussions sur la santé et le bien-être, et réduit notamment la qualité et l’espérance de vie. Ainsi, il est probable que la prévention de l’obésité, plutôt que son traitement, permette une amélioration plus spectaculaire de la santé et du bien-être de tous les chiens. Il est important que l’équipe vétérinaire adopte une attitude proactive vis-à-vis des problèmes de poids chez les chiens car elle peut ainsi éduquer les clients de manière adaptée sur les dangers de l’obésité chez leur animal. Les stratégies abordées dans la section dédiée aux modifications du mode de vie peuvent toutes être utilisées pour prévenir et traiter l’obésité.
E.S.N