Ordre national des Pharmaciens du Cameroun : Environ 170 pharmaciens renouvellent leur connaissance.

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La formation continue certifiante pour les pharmaciens est un moyen de se maintenir à jour sur les évolutions scientifiques, réglementaires et professionnelles du secteur de la santé. Elle permet d’acquérir de nouvelles compétences, de renforcer ses connaissances et de développer sa pratique.

La conférence introductive a porté sur l’officine, la biologie, l’industrie, l’hospitalisation, le grossiste et le règlementaire.

Les modules de formation portent sur la transformation du cadre juridique et la refondation éthique de la pharmacie, la dynamique du monopole (fondement, responsabilité professionnelle et déontologie), le développement et l’évaluation des actes pharmaceutiques (protocolisation, formation et développement).

Le président de l’ordre national des pharmaciens du Cameroun, Dr Franck Nana, avec l’appui du ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie et du ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Jacques Fame Ndongo, a organisé à l’amphithéâtre 700 de la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé 1, la formation continue certifiante des pharmaciens du Cameroun, du 19 au 20 août 2024, à Yaoundé.

La formation continue pour les pharmaciens et les assistants inscrits à l’Ordre des pharmaciens est une recommandation. Comme le dit bien un adage de John Cotton Dana, « Celui qui a la prétention d’enseigner ne doit jamais cesser d’apprendre ». Le code de déontologie médicale exige du médecin qu’il donne des soins « conformes aux données acquises de la science » : le médecin a le devoir de s’informer des progrès de la médecine nécessaires à son activité. La formation continue est un pilier essentiel pour l’amélioration de la qualité des soins et l’humanisation des pratiques médicales.

Elle permet aux pharmaciens de mettre à jour leurs connaissances. En effet, les avancées scientifiques et technologiques sont rapides, il est crucial de rester à jour pour prescrire les meilleurs médicaments possibles. Cette formation continue permet aux pharmaciens de développer de nouvelles compétences. En effet, le président de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun, Dr. Franck Nana, avec l’appui du ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie et du ministre de l’Enseignement supérieur, Pr Jacques Fame Ndongo, a organisé la formation continue certifiante des pharmaciens du Cameroun, du 19 au 20 août 2024, à l’amphithéâtre 700 de la faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’université de Yaoundé 1.

Cette messe des gladiateurs de la science dure a été présidée par la doyenne de la FMSB de l’université de Yaoundé 1, le Pr NGO UM épouse MEKA Esther Juliette. La conférence introductive a porté sur l’officine, la biologie, l’industrie, l’hospitalisation, le grossiste et le règlementaire. Elle a été présentée par le Pr Wouessidjewe Denis, Pr Etame Gisèle, Pr Ngono Mballa Rose, Pr Ntsama Claudine, Pr Essomba, Dr Bian Chantal, Dr Essaka Henri, Dr Ndam Pauline, Dr Ateparo, Dr Nga Edward et le Dr Abong Thérèse.

Les modules de formation portent sur la transformation du cadre juridique et la refondation éthique de la pharmacie, la dynamique du monopole (fondement, responsabilité professionnelle et déontologie), le développement et l’évaluation des actes pharmaceutiques (protocolisation, formation et développement). La formation continue pour les pharmaciens est un moyen de se maintenir à jour sur les évolutions scientifiques, réglementaires et professionnelles du secteur de la santé.

Elle permet d’acquérir de nouvelles compétences, de renforcer ses connaissances et de développer sa pratique. « La formation continue est une étape importante pour les pharmaciens, pour pouvoir parler de plusieurs volets ». D’un, se mettre à jour sur des connaissances qui évoluent de façon plus rapide. En deuxième lieu, de façon plus précise par étape au sujet de la sécurité des médicaments. « Nous aurons des experts, par exemple les experts du Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise « LANACOME » ainsi que les experts sur la qualité, qui vont venir inculquer ou alors rappeler aux pharmaciens les mesures ou les techniques pour détecter et mettre en place une surveillance sur la bonne qualité du médicament », explique le président de l’ordre national des pharmaciens du Cameroun, Dr Franck Nana. La formation continue permet d’acquérir de nouvelles compétences, comme la communication thérapeutique, la gestion de la douleur ou les soins palliatifs. Les besoins des patients évoluent, il est important de pouvoir adapter ses pratiques en conséquence.

« Participer à cette formation, c’est comme une sorte de rappel de certaines notions qu’on a eu à oublier, mais cela ajoute aussi un plus à la profession parce que c’est d’abord cela le mobile ». « Nous sommes là parce qu’il y a les nouveautés dans la profession et parce qu’ils répondent aussi à certains objectifs qu’on se pose par rapport à certains problèmes, certaines difficultés de la profession ; donc, cela va faire un plus pour tous », confie le Dr Otabela, pharmacienne assistante. Les formations peuvent être l’occasion de travailler en équipe multidisciplinaire et de renforcer la collaboration entre les différents professionnels de santé. « Les enjeux auxquels vient répondre cette formation sont d’abord les enjeux d’ordre international. » Et, le monde évolue rapidement et nous pensons qu’il était de bon ton que, les pharmaciens se mettent à jour de façon plus pratique à travers un organisme bien centralisé qui est l’ordre et ses différents partenaires. Et cette réponse sera sous forme, pour nous, de discussion, d’échange, avec des pharmaciens qui sont déjà sur le terrain, pour la plupart depuis longtemps. Et, aussi, avec des experts, qui eux sont des industriels, qui vont venir nous inculquer un certain nombre de notions. « Vous avez les distributeurs, les pharmaciens d’officine, les enseignants, les experts », explique le président de l’ordre.

La formation doit aider les professionnels à adopter une approche centrée sur le patient, en prenant en compte ses besoins, ses attentes et ses valeurs. Développer l’empathie et la compassion. La formation continue est un investissement essentiel pour l’amélioration de la qualité des soins et l’humanisation des pratiques médicales. Elle permet aux professionnels de santé de rester à jour, de développer de nouvelles compétences et d’adapter leurs pratiques aux besoins des patients.

« En cette première session sur la ville de Yaoundé, nous attendons 190 pharmaciens pour deux jours de formation. » Il y a environ 170 personnes qui ont donné leur accord pour être formées. Ceci, c’est la première session, et comme nous pouvons le dire, nous aurons au moins 12 sessions pour les 24 mois. Donc, chaque deux mois, nous aurons une session de formation », a-t-il ajouté. Le développement des technologies numériques offre de nouvelles possibilités pour la formation continue, avec des modules en ligne accessibles à tout moment et en tout lieu. La simulation permet de se confronter à des situations réelles dans un environnement sécurisé et d’acquérir de nouvelles compétences. La formation continue ne doit pas se limiter à quelques années après l’obtention du diplôme, mais être un processus continu tout au long de la carrière professionnelle. La pharmacie est un domaine en constante évolution. Une formation continue certifiée est un atout indéniable sur votre CV et peut ouvrir de nouvelles perspectives de carrière.

Elvis Serge NSAA

Réactions

« L’enjeu de cette formation continue certifiante est d’ordre international »

Dr Franck Nana, Président de l’Ordre national des pharmaciens du Cameroun (ONPC)

La formation continue est une étape importante pour les pharmaciens, pour pouvoir parler de plusieurs volets. D’un, se mettre à jour sur des connaissances qui évoluent de façon plus rapide. En deuxième lieu, de façon plus précise par étape au sujet de la sécurité des médicaments. Nous aurons des experts, par exemple les experts du laboratoire national du contrôle des médicaments « LANACOME », des experts sur les qualiticiens, la qualité, qui vont venir inculquer ou alors rappeler aux pharmaciens les mesures ou les techniques pour détecter et mettre en place une surveillance sur la bonne qualité du médicament.

Pour vendre les médicaments sur ordonnance, sachez qu’il y a deux volets de types de médicaments : il y a des médicaments à ordonnances et des médicaments sans ordonnances qui sont appelés les médicaments conseils. Les médicaments sur ordonnance, par exemple sur l’hypertension, le diabète, cela a tout le temps été le rôle et le travail que font les pharmaciens, il faut le remarquer. Ce n’est pas nouveau pour nous de vendre les médicaments sur ordonnance. On a juste rappelé à certains pharmaciens que la vente des médicaments dits sur ordonnance doit se faire sur ordonnance. Mais, pour ceux qui font des médicaments dit conseil, par exemple des antidouleurs simples, pour ne pas les citer, le paracétamol, de l’ibuprofène, des produits simples, ça, le patient peut pouvoir arriver dans une pharmacie et avoir le conseil du pharmacien. Mais pour tout ce qui est médicament spécialisé, il y a un laboratoire spécialisé qui produit anti-hypertension, des maladies chroniques, diabétiques et autres ; elles nécessitent forcément une ordonnance et une bonne ordonnance pour dire. Signée d’un médecin, avec son cachet et son numéro d’ordre ainsi que le nom du patient et toutes les instructions qui vont avec.

Les enjeux auxquels vient répondre cette formation sont d’abord les enjeux d’ordre international. Et, le monde évolue rapidement et nous pensons qu’il était de bon ton que les pharmaciens se mettent à jour de façon plus pratique à travers un organisme bien centralisé qui est l’ordre et ses différents partenaires. Et cette réponse sera sous forme, pour nous, de discussion, d’échange, avec des pharmaciens qui sont déjà sur le terrain, pour la plupart depuis longtemps. Et, aussi, avec des experts, qui eux sont des industriels, qui vont venir nous inculquer un certain nombre de notions. Vous avez les distributeurs, les pharmaciens d’officine, les enseignants, les experts.

Pour se mettre à jour, je vous prends un exemple simple sur les bonnes pratiques officinales. Quelles sont ces techniques ? Comment il faut avoir : vous parlez d’une ordonnance tout à l’heure, comment doit se présenter une ordonnance ? Se mettre à jour signifie, quels sont les produits aujourd’hui qu’il faut dispenser sans ordonnances ou avec ordonnances ? Se mettre à jour signifie, sur une pathologie donnée, quels sont les produits dits adjuvants sur une mise à jour, c’est-à-dire en matière de répartition pharmaceutique ; quels sont les circuits de distributions qu’il faut avoir ? Se mettre à jour signifie en matière de fabrication quelles sont les bonnes pratiques de fabrication qu’il faut adopter.

Les formateurs ont été choisis d’abord, il y a eu plusieurs tamis. Sur le choix du volontariat, après sur le choix de leur CV, on nous a donné une panoplie d’experts qui sont aussi bien pharmaciens, comme non pharmaciens, il faut le dire. Et lorsque nous regardons le CV, et lorsque nous connaissons l’implication de ces différents formateurs dans la vie quotidienne de la santé globale au Cameroun, nous pensons donc, que nous avons fait les meilleurs choix. Mais la liste n’est pas close comme nous l’avons dit ; sur 24 mois, vous voyez bien que nous aurons besoin de plus de 15 formateurs.

En cette première session sur la ville de Yaoundé, nous attendons 190 pharmaciens. Nous avons environ 100. Donc, nous attendons encore quelques-uns. C’est deux jours de formation à Yaoundé et deux jours de formation à Douala. Il y a environ 170 personnes qui seront formées. Nous sommes à la première session, et comme nous pouvons le dire, nous aurons au moins 12 sessions pour les 24 mois. Donc, chaque deux mois, nous aurons une session de formation

À la fin de ces formations, nous souhaitons que les pharmaciens soient mieux aguerris, qu’ils puissent avoir une unité de vision face à une situation donnée, face à une maladie, face à un médicament, qu’il n’y ait plus plusieurs visions différentes sur le même thème. Lorsque vous partez à l’école, par exemple, on vous explique comment prendre un médicament. Il s’agit de même lorsqu’on forme tous ces pharmaciens. Nous souhaitons que sur une pathologie donnée, ou alors sur un thème donné, nous aurons la même vision pour qu’il n’y ait pas de disparité entre les officines, pour qu’il n’y ait pas de disparité entre les distributeurs, les industriels.

Propos retranscrits par Audray NDENGUE Stg

«  Cette formation rentre dans le cadre du renforcement des capacités des pharmaciens »

Pr NGONO MBALLA Rose Épse ABONDO, directeure générale du Laboratoire national de contrôle de qualité des médicaments et d’expertise (LANACOME)

J’ai la grâce d’être parmi les formateurs de cette formation, et je pense que, comme vous l’avez entendue durant les présentations, c’est une formation qui rentre dans le cadre du renforcement des capacités, afin de permettre aux professionnels qui sont en poste actuellement de renouveler leurs connaissances, de renforcer leurs aptitudes, pour qu’ils gardent les attitudes conformes à la norme de l’exercice de la pharmacie. Et comme vous savez que la pharmacie a plusieurs métiers. Donc, permettre ainsi aux différents groupes de métiers de la pharmacie, que ce soit de l’officine, que ce soit la biologie, que ce soit les hospitaliers, les industriels, de pouvoir bénéficier de cette plateforme, qui permettra le renouvellement des connaissances.

Au départ, naturellement, il y a eu des études pour évaluer les gaps, on dit sur quoi il faut insister et je pense qu’aujourd’hui, la session commence par tout ce qui est en rapport avec l’éthique, l’importance de l’éthique dans la profession, c’est-à-dire la morale dans la profession, et la présentation des différents modules qui vont être administrés d’ici un an, comme on l’a dit.

Et permettre ainsi, aux uns et aux autres, de se mobiliser. Mon espoir, c’est que tous les pharmaciens, surtout les jeunes. Aujourd’hui, vous savez qu’on a plusieurs universités et qu’on n’a pas toujours eu à harmoniser la formation, et surtout à la professionnaliser. Moi, j’espère, et c’est vraiment mon désir le plus profond, que les professionnels qui sont en poste à gauche ou à droite vont vraiment essayer de suivre, pour mieux exercer.

Parce que l’on a l’impression que le pharmacien est relégué à un vendeur de médicaments, alors que ce n’est pas vrai. Voilà, ce que moi j’espère de tout cœur. Et, c’est pour moi une occasion de remercier le doyen de la faculté de médecine et des sciences biomédicales, le Pr Ngo Oum, pour cette opportunité qu’elle a donné à la profession pharmaceutique du Cameroun, pour qu’on puisse, à cet endroit, travailler à combler ces gaps professionnels.

C’est une urgence et une nécessité. Je crois qu’on n’a pas besoin de faire un dessin. Les médicaments sont partout dans les rues. Quand nous écoutons l’opinion publique au Cameroun, c’est comme si c’était normal que les médicaments soient dans les rues. Alors que non. Le médicament est un produit toxique, donc, c’est une urgence et une nécessité. C’est pour cela que nous remercions le président de l’Ordre des pharmaciens, le Dr NANA FRANCK, qui bouscule partout pour que la pharmacie soit davantage considérée et respectée et comprise comme un maillon essentiel dans la qualité des soins.

Propos retranscrits par Audray NDENGUE Stg

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