Pollution plastique 78 % des eaux testées contiennent des microplastiques
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Centre de recherche et d’éducation pour le développement (CREPD)
Selon le Dr. Gilbert Kuepouo, coordinateur du Centre de recherche et d’éducation pour le développement (CREPD), une étude de 2018 a trouvé que 3 377 produits chimiques sont potentiellement liés et 906 sont associés aux plastiques d’emballage, desquels 148 ont été identifiés comme plus dangereux.
La bouteille destinée aux enfants contient le plus de microparticules au litre. Cette information a été communiquée à la presse au cours d’une conférence organisée par le CREPD, le 28 juin 2024, à Yaoundé, sous le thème : « Mieux comprendre le problème de la pollution plastique pour agir intelligemment dans l’information et la sensibilisation : le rôle des médias ».
L’objectif de l’évènement est d’informer, sensibiliser, impliquer et engager les médias à la lutte contre la pollution plastique au Cameroun et les différentes initiatives à l’échelle internationale pour y faire face. Le CREPD œuvre pour un avenir sans toxiques pour tous.
Nous mangeons du plastique, nous respirons du plastique. Des particules de plastique ont même été détectées dans les placentas. En moyenne, nous ingérons l’équivalent de 5 grammes de plastique par semaine, l’équivalent d’une carte de crédit. En 2019, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaissait la présence généralisée des microplastiques dans les eaux de rivière, de mer, du robinet et en bouteille, tout en s’avérant impuissante à trancher sur les risques sanitaires, faute d’études. Le 5 juin 2023, la Journée mondiale de l’environnement prenait la forme d’un appel à combattre la pollution plastique. Quelques jours plus tôt, le 28 juin, 2024 à Yaoundé, le Dr. Gilbert Kuepouo, coordinateur du Centre de recherche et d’éducation pour le développement (CREPD), a organisé une conférence de presse sous le thème : « Mieux comprendre le problème de la pollution plastique pour agir intelligemment dans l’information et la sensibilisation : le rôle des médias ». L’objectif de l’évènement est d’informer, sensibiliser, impliquer et engager les médias à la lutte contre la pollution plastique au Cameroun et les différentes initiatives à l’échelle internationale pour y faire face. Le CREPD œuvre pour un avenir sans toxiques pour tous.
Le CREPD a pour mission de combler le Gap entre la science et l’action pour un développement durable en Afrique subsaharienne et au-delà. « Le bisphénol A, un produit chimique présent dans certains plastiques, peut perturber le système hormonal et augmenter le risque de cancer, de diabète et d’obésité », explique le Dr Ebaya. Selon le Dr. Gilbert Kuepouo, une étude de 2018 a trouvé que 3 377 produits chimiques sont potentiellement liés et 906 sont associés aux plastiques d’emballage, desquels 148 ont été identifiés comme plus dangereux. Contamination de la chaîne alimentaire par les mauvaises pratiques de gestion des déchets plastiques. Il y a également contamination de la chaîne alimentaire par les mauvaises pratiques de gestion des déchets plastiques. Les nouvelles recherches ont démontré qu’il existe de la dioxine dans les œufs de poule en élevage libre.
Par, exemple, 1 œuf dépasse 220 fois la limite journalière de sécurité de l’EU exceeded EU pour les dioxines chlorées. Une des sources d’ingestion de microplastiques par les êtres humains serait l’eau en provenance de bouteilles en plastique. En mars 2018, la publication d’une étude de la State University of New York a fait grand bruit. Elle révélait que 93 % des eaux testées contenaient des microplastiques avec une moyenne de 10,4 microparticules par litre, en moyenne deux fois plus que dans l’eau du robinet. Selon le site d’information ttps ://partage.agirpourlenvironnement.org/s/rapport-Nous-buvons-du-plastique, 78 % des eaux testées contiennent des microplastiques. Le nombre de microparticules détestés est très variable, allant de 1 à 121 microparticules par litre pour la vittel kids de 33 cl. C’est donc la bouteille destinée aux enfants qui contient le plus de microparticules au litre. Les principaux plastiques retrouvés sont le polypropylène (PP), le polyéthylène (PE) et le polyéthylène téréphtalate (PET), ce qui laisse présager une contamination via le bouchon ou capuchon et la bouteille. Le polyéthylène est plus opaque et rigide que le PET. Plus résistant, il peut contenir des produits chimiques. Il sert à fabriquer des sacs plastiques, des bouteilles de lait, des flacons de produits d’entretien ou d’hygiène corporelle, des équipements sportifs ou médicaux, mais aussi des poubelles et des tuyaux.
Selon le coordinateur du Centre de recherche et d’éducation pour le développement (CREPD), la pollution plastique comporte des aspects visibles à travers la présence physique du plastique dans l’environnement et les aspects invisibles à travers les produits chimiques contenus dans les plastiques. La pollution invisible (chimique) est un aspect encore très peu connu des décideurs, des médias et du public, malgré ses impacts négatifs sur la santé humaine. En effet, une étude de 2018 a trouvé environ 148 produits chimiques dangereux utilisés dans la fabrication du plastique pour lui donner certaines caractéristiques physiques (souplesse, transparence, résistance à la flamme, couleur, etc.). Pire, ces produits chimiques migrent facilement du plastique vers les aliments et boissons dont ils servent d’emballage ou de contenant, exposant ainsi les consommateurs pendant la phase d’utilisation. Les enfants qui jouent avec des jouets en plastique s’exposent à ces produits chimiques. Une fois devenus déchets, ces plastiques continuent à rejeter les produits chimiques en eux dans l’environnement, les décharges ou pendant leur brulage à l’air libre. Les études montrent que ces produits chimiques sont associés à l’infertilité, aux cancers et à d’autres maladies chroniques en progression dans notre société moderne. En plus de ses conséquences sur l’environnement, la pollution causée par les déchets entraîne également de graves problèmes de santé et de sûreté. Les déchets accumulés peuvent se transformer en habitats propices aux bactéries et à différents parasites, ce qui accroît le risque de propagation de maladies.
La convention de Bale est l’accord global le plus complet pour la gestion des déchets dangereux et autres déchets. En mai 2019, la Convention de Bâle a adopté deux amendements qui clarifient l’étendue de la Convention de Bâle en ce qui concerne les déchets plastiques. La décision 5/14 de UNEA 5.2 « Mettre fin à la pollution plastique… » , ordonnant aussi l’ouverture des négociations d’un traité international juridiquement contraignant sur le plastique. Bien que la Convention de Bâle exige que les Parties s’alignent sur les nouveaux amendements relatifs aux déchets plastiques, elle leur permet également de prendre des mesures plus ambitieuses pour protéger la santé humaine et l’environnement. Les pays ont donc une occasion en or d’adopter une approche holistique et de s’attaquer aux plastiques à la source non seulement en interdisant ou en réglementant le commerce des déchets, mais aussi d’adopter des mesures plus en amont (phase de production) qui réglementent la production et l’utilisation du plastique, afin de favoriser une économie circulaire locale non toxique, respectueuse du climat et sûre.
Il faut rappeler que le CREPD encadre le travail d’environ 40 ONG en Afrique francophone, membres du réseau IPEN sur la gestion rationnelle des produits chimiques et des déchets, est membre du Partenariat sur les déchets plastiques (PWP) de la Convention de Bâle ; accrédité aux travaux des Conventions de Bâle, Rotterdam et Stockholm. Partenaire du MINEPDED (Ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable).
Elvis Serge NSAA