Produits décapants : Les femmes continuent de gâter leur peau

Ce, en dépit du communiqué du 10  août 2022, dans lequel le ministre de la Santé publique Dr Manaouda Malachie, interdisait la commercialisation des produits cosmétiques blanchissant  sur l’étendue du territoire national.

L’utilisation de certains produits cosmétiques contenant de l’Hydroquinone (Savon, lait de toilette, gel de douche) favorise le blanchiment accéléré de la peau, ce qui expose celle-ci à plusieurs maladies telles que : les cancers de la peau, le diabète, la stérilité, les infections, l’acné. Communément appelé « Djansang » au Cameroun, environ 25 à 67% de femmes utilisent cette méthode. Une attitude très critiquée par bon nombre de personnes. C’est le cas de Linda, âgée de 24 ans, résidente au quartier Essos à Yaoundé. « La plupart des jeunes filles qui se décapent généralement c’est parce qu’elles n’ont pas confiance en elles-mêmes ; c’est-à-dire elles se sentent dévalorisées d’une certaine manière à cause de leur peau naturelle. Elles sont donc obligées d’utiliser des produits décapants pour éclaircir leur peau », affirme-t-elle.

En effet, ces entreprises qui vendent ces produits de blanchiment de la peau exposent leur clientèle à des maladies graves. Telle que la dépigmentation  qui est une décoloration de la peau, provoquée par une dermatose ou en rapport avec une maladie générale.   C’est pourquoi de nombreuses Organisations non gouvernementales  et même des Organisations de la société civile militent au quotidien pour barrer la voie à dépigmentation de la peau. Sur l’une des pages internet dédiée à la cause,   on peut lire des termes tels que : « nous condamnons avec la dernière énergie le phénomène « Djansang ». Prenons conscience des dangers auxquels la dépigmentation nous expose et ensemble disons non et stop à cela » ; « Notre peau mérite un entretien particulier mais avec des produits adéquats » ; « N’allons pas nous abîmer la peau sous prétexte de faire plaisir aux autres » ; « Noire, blanche, jaune, albinos, ou métisse , gardons nos teints naturels, soyons fières et affirmons nous ». Car « ma peau mon identité ».

Leslie Zambo (stagiaire)