Le Secrétaire d’État américain a annoncé la poursuite du traitement du VIH qui sauve des vies et convoque des partenaires pour évaluer et atténuer les impacts sur les services de VIH.
Après l’investiture de Donald Trump pour un second mandat, son administration a annoncé une pause immédiate de 90 jours dans le financement de toute l’aide étrangère, y compris le financement et les services soutenus par le Pepfar (Plan d’Urgence du Président des États-Unis pour la Lutte contre le SIDA). Cette décision qui touchait principalement plus de 50 pays à l’exception d’Israël et de l’Egypte a fait bouger de nombreux pays ainsi que les organisations internationales telles l’ONU et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette dernière avait par ailleurs dans un communiqué de presse exprimé sa « profonde inquiétude ».
Afin de demander à l’administration américaine de revoir sa position, l’OMS a écrit dans ce communiqué : « Nous appelons le gouvernement des Etats-Unis à autoriser des exemptions supplémentaires pour garantir la fourniture de traitements et de soins vitaux contre le VIH ». Rappelant ainsi que ces programmes permettent de fournir les médicaments nécessaires à 30 millions de personnes dans le monde.
Le message de l’OMS et d’autres organisations semblent avoir trouvé Echo favorable auprès de l’administration Trump, puisque, le Secrétaire d’État des États-Unis, Marco Rubio, a approuvé une “Dérogation Humanitaire d’Urgence”, qui permettra aux personnes de continuer à accéder au traitement du VIH financé par les États-Unis dans 55 pays à travers le monde.
L’Onusida qui se réjouit de cette dérogation du gouvernement américain a déclaré dans un communiqué de presse daté du mercredi 29 janvier 2025 que : « Cette décision urgente reconnaît le rôle crucial de Pepfar dans la réponse au SIDA et redonne espoir aux personnes vivant avec le VIH ».
D’après l’Onusida, plus de 20 millions de personnes vivant avec le VIH, représentant les deux tiers de toutes les personnes vivant avec le VIH recevant un traitement à l’échelle mondiale, sont directement soutenues par le Plan d’Urgence du Président des États-Unis pour la Lutte contre le Sida, la principale initiative mondiale contre le VIH. Le Pepfar est présent dans plus de 50 pays à travers le monde et au cours des deux dernières décennies, le financement de ce programme « a permis de sauver plus de 26 millions de vies », affirme l’OMS.
L’ordonnance exécutive annonçant une “pause de 90 jours dans l’aide au développement extérieur des États-Unis pour évaluer l’efficacité programmatique et la cohérence avec la politique étrangère des États-Unis” a été l’une des premières décisions majeures de politique étrangère de la nouvelle administration Trump. Cette dérogation, nous fait-on savoir, approuve la continuation ou la reprise de l’assistance humanitaire vitale qui s’applique aux médicaments et services médicaux essentiels, y compris le traitement du VIH, ainsi qu’aux fournitures nécessaires pour fournir cette assistance.
Ghislaine DEUDJUI
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