Prostitution: Assimilées aux vendeuses de sexe, les Escort Girls, restent une curiosité pour beaucoup de personnes
La mission d’une escort girl consiste à rendre agréable le séjour des diplomates, des hommes d’affaires de passage au Cameroun, des officiels et businessmen camerounais, mais pendant ces soirées privées, le risque de transmission d’infections sexuellement transmissibles est élevé tant les participants ne se contrôlent et ne se protègent pas après avoir consommé de l’alcool et des drogues.
Mais à force de relation désintéressée, s’appuyant sur l’immersion dans le milieu des escort girls et présenté par l’une qui force l’admiration dans le milieu, des filles bon chic, bon genre de Yaoundé se décident à nous expliquer leur vie. Leur «vraie vie». Derrière les Vuitton, Dolce & Gabanna, et tout l’arsenal des marques de luxe qu’elles exhibent ostensiblement, sans compter les appartements haut standing et les bolides, la vie d’une escort girl, comme il est admis de les appeler, n’est pas de tout repos et est, au dire de certaines, plus contraignante que celle d’une prostituée. Incursion dans l’univers d’une escort girl, au nom d’Epiphanie. Epiphanie 27 ans, est titulaire d’une licence en droit, obtenue à l’université de Yaoundé 2, en 2016. D’après elle, la mission d’une escort girl consiste à rendre agréable le séjour des diplomates, des hommes d’affaires de passage au Cameroun, des officiels et businessmen camerounais. Autre détail, plus la fille est vicieuse, plus est gagnera de l’argent. Sodomie, jeux sexuels, jeux de rôles, etc… rapportent toujours plus. Mais, le summum est sans aucun doute la partouze. « Avoir deux ou trois filles pour eux tout seul est le fantasme de beaucoup de mes clients », révèle Raoul. Pour réaliser leur fantasme, ces clients mettent le paquet. Pour deux filles à la peau foncée, il faut compter dans les 200.000 Fcfa pour une heure ou un peu plus, des filles claires iront jusqu’à 350.000, des métisses dans les 500.000 voire plus. Le prix comprend aussi des attouchements entre les deux filles.
Proxénétisme
De quoi faire monter la température. Il arrive que des clients devenus fidèles s’entichent d’une des recrues des « proxénètes ». Dans ces cas, ils leur font visiter le monde entier. « Récemment encore, un homme d’affaires a emmené une de mes filles à Dubaï pour une semaine. Elle m’a juste fait un transfert d’argent pour me remercier, je ne lui avais rien demandé », raconte Raoul. Raoul lui évoque des histoires d’amour qui sont nées dans ce cadre. Et si certains sont réticents face à ce genre de femmes, lui, préfère « épouser une prostituée qu’il connait plutôt qu’une Sainte nitouche qui lui montrera de toutes les couleurs plus tard ». Les filles claires de peau attirent plus facilement l’attention. « Ne me demandez pas pourquoi, mais c’est comme çà. Une fille noire peut être très jolie, mais mes clients dépenseront difficilement autant sur elles qu’ils le feront sur des filles claires », explique un proxénète au nom de Raoul. De ce fait, beaucoup de ces filles ont recours à des produits éclaircissants « pour mieux passer sur le marché ».Comme avec l’affaire du groupe WhatsApp dénommé « Golden Group Whatsapp », qui avait pour rôle d’attirer les jeunes filles et procéder à des séances de partouzes géantes qui a éconduit à l’assassinat de la jeune Gaëlle Tatiana Medjo, le 23 juin 2015, à Yaoundé. Pendant les soirées privées, le risque de transmission d’infections sexuellement transmissibles est élevé tant les participants ne se contrôlent et ne se protègent pas après avoir consommé de l’alcool et des drogues.
Soirées privées
Souvent organisées les week-ends dans les principales villes du Cameroun telles que Yaoundé et Douala, les soirées privées attirent du beau monde. Pour participer à ces orgies, il suffit de s’inscrire à 5 000 FCFA via un compte mobile money ou orange money dont le numéro est indiqué sur la page et débourser une somme de 10 000 à 15 000 FCFA par soirée de plaisir. Des séances de plaisir qui se déroulent dans une stricte confidentialité. Si les séances d’orgies se déroulent dans un lieu secret, les pimentières-bio comme elles se font appeler, promeuvent leur activité au vu et au su de tous. La particularité de ces soirées, est que les femmes contribuent aussi bien que les hommes pour consommer goulûment du sexe sans modération. Autre risque que prennent les adeptes de ces partouzes, c’est celui de retrouver quelques séquences vidéo de ces séances sur les réseaux sociaux, certains participants les ayant filmés en cachette. Et c’est le début d’un chantage qui ne finira jamais. Surtout que, parmi les participants à ces séances dites de « deux-zéro », se recrutent de hauts cadres de l’administration publique, des hommes politiques et des opérateurs économiques à la renommée établie qu’ils n’aimeraient pas voir leurs ébats sexuels dans les réseaux sociaux. A leurs dépens, ils apprennent que la prostitution, ce n’est pas toujours la discrétion.
Elvis Serge NSAA