Santé et alimentation du sportif : Les participants s’abreuvent

C’était au cours de la première journée de la conférence médicale annuelle sur le sport et santé du bien-être, qui s’est tenue hier, dans la salle des actes de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC) à Yaoundé.

Ce sont des hommes rompus à la tâche qui sont chargés d’éclairer la lanterne de l’assistance, lors de la conférence annuelle sur le sport et santé du bien-être, ce 09 mai 2023, dans la salle des actes de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), sous le thème : « Impact de la thérapie manuelle sur la santé et la récupération du sportif ». Lors de la cérémonie d’ouverture, les médecins, kinésithérapeutes, infirmiers, journalistes bref tout le personnel soignant travaillant dans les milieux du sport, ont été outillés pour intervenir en cas de traumatisme d’un sportif sur le terrain. « Nous avons organisé la conférence médicale annuelle sur la médecine du sport et du bien-être pour passer trois messages : le premier message est qu’on ne pratique pas l’activité physique et sportive sans connaître son état de santé, sans connaître l’alimentation qu’il faut prendre, sans connaître comment s’hydrater et sans connaître le vestimentaire qui va avec. Et connaître également les prérequis de la durée de la pratique de cette activité physique. C’est trois séances par semaine, qui dure 30 à 45 minutes, tout en débutant par une mise en forme et achevant avec une phase d’étirement de 15 minutes », souligne le Pr Bissou Mahop, président de l’Association camerounaise de médecine du sport et de l’exercice (ACAMES).

Entre la présentation du rôle du nutritionniste dans la performance du sportif, la psychologie, la traumatologie et surtout à la préparation athlétique du sportif à partir des nouvelles approches méthodologiques d’entraînement au GPS,  le bilan cardiologique et sanguin, l’établissement du certificat de non contre-indication à la pratique du sport, la préparation de la trousse du kinésithérapeute et la réanimation cardio-pulmonaire, les participants à la conférence ont fait le tour de la question. « La médecine du sport est confrontée à de nombreux défis, d’abord un défi de formation parce que nous avons plusieurs personnes qui s’occupent des sportifs au quotidien, et tous ne sont pas formés à cette discipline, comme vous le savez, chaque corps nécessite une formation spécifique et comme vous le savez ce sont des médecins généralistes, ce sont des chirurgiens généraux, des kinés généraux qui s’occupent des sportifs alors que l’ACAMES,  qui est une association qui rassemble les professionnels du sport au Cameroun, essaie justement d’amener tout le personnel généraliste à avoir une diplomation pour pouvoir s’occuper de nos sportifs de manière appropriée », explique un intervenant, membre de l’ACAMES.

Formation professionnelle

Les participants étaient visiblement déterminés à en savoir davantage sur les nouvelles méthodologies d’entrainement. Il y avait Roger Milla, l’ancien Lion indomptable, président de la Fondation cœur d’Afrique, l’inspecteur général du ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle, Pr Bissou Mahop, rapporteur de la conférence, Dr Pierre Malaongté, intervenant, Pr Olivier Serresse, intervenant, Pr Zacharie Sando, intervenant…etc. « La médecine sportive est la médecine qui s’occupe des sportifs et de tous les pratiquants du sport. Elle a plusieurs branches et c’est pour cela que nous réunis ici aujourd’hui, grâce à l’Association camerounaise de médecine du sport et de l’exercice, afin de travailler et de définir et de proposer de nouveaux cadres afin que les sportifs se rapprochent. L’écart entre la médecine en Europe et en Afrique se situe au niveau des équipements et de la compétence et de  la prise de conscience des acteurs de métier autour du sport, de l’importance de ce qu’est la médecine sportive, je parlerai de tout ce qu’on utilise pour donner des diagnostics et des résultats et permettre le développement des athlètes et du sport », explique un footballer.   Ces chercheurs chevronnés ont comblé les attentes du public venu nombreux s’abreuver auprès des maîtres. Deux thématiques majeures ont été développées. Nous avons le protocole d’alimentation qu’il faut prendre lorsqu’on veut participer à une marche de la santé, comment il faut s’alimenter et s’hydrater. C’est autant de questions qui ont trouvé des réponses au cours de cette conférence qui s’achève ce 10 mai 2023.

Elvis Serge NSAA

Réaction

Pr Bissou Mahop, président de l’Association camerounaise de médecine du sport et de l’exercice (ACAMES)

« L’alimentation doit accompagner l’activité physique et sportive »

« Nous avons organisé la conférence médicale annuelle sur la médecine du sport et du bien-être pour passer trois messages.  Le premier message est qu’on ne pratique pas l’activité physique et sportive sans connaître son état de santé, sans connaître l’alimentation qu’il faut prendre, sans connaître comment s’hydrater et sans connaitre le vestimentaire qui va avec. Et connaître également les prérequis de la durée de la pratique de cette activité physique. C’est trois séances par semaine, qui dure 30 à 45 minutes, tout en débutant par une mise en forme et achevant avec une phase d’étirement de 15 minutes.

La première journée a été marquée par le passage du professeur Serresse Olivier du Canada. Il a bien dit que le muscle se modifie et il faut attendre qu’il soit en repos pour reprendre une autre activité musculaire. L’alimentation doit accompagner l’activité physique et sportive. Quand on court, là on veut baisser la masse grasse, on veut augmenter la masse musculaire, mais surtout on veut fixer les calciums sur les os, pour éloigner le vieillissement. C’est pour ça qu’on fait la marche. Mais pour que tu puisses faire baisser la masse grasse, il faille que ça soit accompagné par une alimentation bien précise. Tout régime de baisse de poids, ne peut être réussi si vous associez à l’activité physique, un protocole alimentaire adapté.

 Si vous perdez le poids, sans recharger en calorie, sans corriger les pertes de sodium, calcium, magnésium que vous avez perdu pendant la sudation, vous n’allez pas maigrir. Vous allez conserver un état de dénutrition. C’est-à-dire que vous serez en carence en calcium potassium, magnésium, pendant que vous pratiquez l’activité physique. Cette carence va vous amener à tomber, à faire un accident, vous amener à vous déshydrater. C’est pourquoi, nous insistons sur l’alimentation. Cette conférence nationale tient de rappel que les méthodes de préparation des athlètes ont déjà été développées. Nous sommes plus en avance. Le cas du football, le jeu est collectif, tactique et technique, on n’est plus dans le jeu des pointes avancées, on n’est plus dans le jeu des ailes. Nous sommes aujourd’hui, dans la pratique du jeu de méthodologie. Il y a des méthodes d’entrainement qui se font à travers le GPS, à travers à la métrologie, à travers les techniques iso soviétique. C’est ce à quoi je voudrais que les camerounais puissent aller, puissent intégrer, qu’ils puissent s’abreuver. C’est de là que se passe la performance ».

Propos recueillis par Elvis Serge NSAA