Santé publique : les dossiers prioritaires de Malachie Manaouda au Cameroun

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Suite à sa nomination le 04 janvier 2019,  le nouveau  ministre de la Santé publique du Cameroun  devra se pencher  sur le dossier de la couverture santé universelle, la construction et la réhabilitation des hôpitaux publics, la finalisation de la réforme hospitalière, le recrutement et la gestion du personnel, le phénomène des faux médicaments entre autres.   

Au Cameroun,  le système hospitalier n’assure pas encore ces missions à la satisfaction de ses utilisateurs. De l’analyse de la situation du système de soins, il ressort que le problème fondamental du système de soins dans le pays est le faible accès des populations aux soins de qualité. Ce problème résulte de quatre axes majeures à savoir : la gouvernance dans les formations sanitaires qui est très peu satisfaisante ; l’accès des populations aux soins de santé inéquitable ; la formation dispensée aux personnels de santé et la recherche en santé inadaptées aux besoins du secteur et, la qualité des soins dispensés qui reste très peu satisfaisante.

Malachie Manaouda, âgé de 45 ans, réputé pour sa rigueur, son sérieux et son dynamisme, porte désormais les espoirs d’amélioration et de modernisation du système de santé au Cameroun, entamé par son prédécesseur André Mama Fouda. Cet administrateur civil n’aura donc pas le temps de s’ennuyer. Il faudra poursuivre avec les chantiers entamer par Mama Fouda au rang desquels : la réhabilitation de la carte sanitaire, l’achèvement et la mise en service des hôpitaux régionaux de référence dans huit régions en dehors de Yaoundé et Douala, la construction de 130 Centres médicaux d’arrondissement (CMA) et Centres de Santé Intégrés (CSI), et l’équipement en matériel médical de 66 CMA et CSI.

Le deuxième grand chantier est inévitablement la couverture santé universelle (CSU). Vu les étapes déjà franchies dans la mise en place de ce système révolutionnaire, il reste à ce jour, le vote de la Loi sur la Csu,  la construction de 332 Formations sanitaires dont 18 hôpitaux de districts (HD), 27 CMA et 287 CSI. Dans le même temps, 10281 personnels de santé dont les pédiatres, médecins, généralistes, IDE et d’autres, sont à recruter ; 1303 formations sanitaires en attente de réhabilitation (85 HD, 166 CMA et 1082 CSI). Et ce n’est pas tout.

Le troisième axe majeur sera la finalisation de la Réforme Hospitalière issues de l’état des lieux de la vaste consultation des acteurs de la santé ont été meublés les débats. Il s’agit de  : l’organisation du système national de prise en charge des urgences ; le renforcement de l’accueil et des entrées des hôpitaux ; l’amélioration de la disponibilité des médicaments, consommables, dispositifs et réactifs, et de leur accessibilité ; les aspects juridiques et réglementaires ; la planification hospitalière ; la formation initiale et la recherche ; l’amélioration de l’information hospitalière et informatisation des hôpitaux ; la formation continue et la motivation des personnels hospitaliers ; la gestion et la maintenance des infrastructures et équipements hospitaliers ; les mécanismes et modalités de financement des hôpitaux ;  la coopération et l’évaluation.

Prévention de la maladie : 2019, une année décisive

Dans le cadre de la prévention de la maladie, 2019 sera une année de tous les défis avec l’organisation de la 3ème campagne de distribution de masse de plus de 14,8 millions de moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (Milda) dans tout le pays, en trois phases : mars, mai et septembre dans la cadre de la lutte contre le paludisme. Le lancement de nouveaux vaccins dans la programme Elargi de vaccination (Pev)  et l’organisation d’un forum de haut niveau pour la relance du Pev de routine. Poursuivre les actions de lutte contre le VIH et le Sida, les hépatites virales B et C, les maladies chroniques et invalidantes. Malachie Manaouda a donc le pain sur la planche.

Joseph Mbeng Boum  

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