Sciences : Yaoundé accueille le premier Sommet Scientifique Africain sur le Cerveau

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Ce 22 août 2024, le prestigieux Palais des Congrès de Yaoundé a été le théâtre d’un événement sans précédent : le Premier Sommet Scientifique Africain de Haut Niveau consacré à l’Économie du Cerveau, à la Santé du Cerveau et au Capital Cérébral. Cette cérémonie d’ouverture a été honorée par la présence de Monsieur le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, qui a agi en tant que représentant personnel du Chef de l’État, Monsieur le Président de la République du Cameroun, ayant donné son accord pour la réalisation de cette réunion d’une grande importance.

Le Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, Chancelier des Ordres Académiques, était également présent à cette cérémonie d’ouverture. Sa participation souligne l’importance stratégique de cet événement pour le développement académique et scientifique du Cameroun et de la région.

Au cours de ladite cérémonie, des Prix de reconnaissance ont été décernés au Pr Aris  des Etats-Unis ainsi qu’au Pr Alfred Njamshi du Cameroun. Le plus grand Prix a été décerné au Pr Jacques Fame Ndongo , Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur, pour tout le travail accompli depuis de nombreuses décennies pour la   promotion des neurosciences, la santé du cerveau et le capital cérébral.

 

Très couru, le Premier Sommet Scientifique Africain de Haut Niveau consacré à l’Économie du Cerveau, à la Santé du Cerveau et au Capital Cérébral a mobilisé une foule d’experts, de chercheurs éminents et de décideurs politiques, tous unis par une vision commune : mettre en avant le rôle essentiel du cerveau dans la dynamique de développement économique et social des pays africains. Au cours de son discours inaugural, le Pr Alfred Njamshi, a fait une déclaration frappante : « Si le cerveau ne fonctionne pas, le reste ne sert à rien. » Cette affirmation souligne l’urgence d’investir dans la santé cognitive et l’éducation, des piliers indispensables à la construction de sociétés prospères et résilientes. Pour le Fondateur et directeur exécutif de Brain Research Africa Initiative (BRAIN), il est aujourd’hui question avec ses pairs de réinventer l’économie, la société, la politique et les investissements car La notion de « Capital cérébral » intègre la santé et les compétences du cerveau, indispensables dans la « Brain Economy ». « Nos cerveaux sont soumis à de nombreux défis un peu partout dans le monde : des défis cliniques comme l’anxiété, la dépression, et des défis non cliniques comme les fake news, l’éco-anxiété et bien d’autres. Ces challenges ne sont pas traités car ils sont considérés comme extérieurs à l’économie. Ils sont négligés pour cette raison. Ils ne sont pas pris en compte dans la réflexion économique. Nous avons développé le concept de « Capital cérébral » comme un instrument permettant de placer les questions relatives au cerveau au cœur de la réflexion sur la société et l’économie. » Indique le Pr Alfred Njamshi.

Le Premier Ministre, Chef du gouvernement, représentant du Chef de l’Etat, dans son allocution, a souligné l’intérêt de ce grand rendez-vous scientifique pour le continent africain. « Cet évènement historique, marque un tournant crucial, non seulement pour le Cameroun, mais pour l’ensemble de la communauté internationale dans notre compréhension et notre gestion du cerveau ; cet organe complexe qui nous définit de façon originale. Le cerveau, cette merveille de l’évolution, est bien plus  simple qu’un organe, c’est le siège de nos pensées, de nos productions, de notre créativité et de notre capacité d’apprentissage. C’est le berceau de notre identité, de notre culture et de notre capacité à construire un meilleur avis. » A-t-il déclaré.

Cet événement s’inscrit dans un contexte plus large, alors que le Cameroun se prépare également à prendre les rênes de la 79ème session générale des Nations Unies. Cette double actualité témoigne de l’ascension du pays sur la scène internationale et de son engagement à aborder des questions cruciales pour le développement durable et le bien-être de ses citoyens.

Le sommet se constitue en une plateforme d’échanges riches et variés, offrant aux participants, l’opportunité d’explorer les meilleures pratiques, les innovations récentes et les stratégies à mettre en œuvre pour renforcer le capital cérébral à travers le continent africain. Les discussions ont également porté sur les synergies potentielles entre les secteurs public et privé, visant à créer un climat favorable à l’épanouissement intellectuel et à l’avancement de la recherche scientifique.

Ce premier sommet représente une avancée significative dans la reconnaissance de l’importance des sciences cognitives et de la santé du cerveau dans le cadre du développement socio-économique en Afrique. En tant que pays hôte, le Cameroun affirme ainsi sa volonté de se positionner en tant que leader dans cette initiative cruciale, ouvrant la voie à des actions concrètes et à des collaborations enrichissantes pour l’avenir du continent. L’idée étant de : « faire de la santé mentale, une élément  au cœur de toutes les approches politiques, pas seulement dans le système de santé mais que l’on réfléchisse à ce que nous sommes en mesure de faire pour améliorer la santé mentale dans chaque domaine, dans chaque secteur. » Dixit le Fondateur et directeur exécutif de Brain Research Africa Initiative (BRAIN)

Mireille Siapje

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