Le Comité départemental de la Croix Rouge de la Vina enregistre de plus de femmes pour la formation en premiers secours. Une ruée vers cette formation qui montre la place de la femme dans l’assistance aux personnes en détresse.
« J’ai vécu une situation un jour où mon directeur au lieu de mon service est tombé. » « Je n’ai pas su quoi faire », explique Aminatou Adé, commerciale dans un établissement hôtelier de Ngaoundéré. Et de poursuivre, « Et il y avait un de mes collègues qui lui avait suivi cette formation et il a su faire les premiers gestes qui lui ont permis de sauver la vie du monsieur. » Et directement, moi également, je me suis rapprochée de lui et j’ai demandé comment est-ce qu’il a pu faire ça. Il m’a dit que c’est une formation qu’il a suivie. Si je me suis rapprochée de la Croix-Rouge pour cela ». Ces déclarations démontrent l’importance de la formation en premiers secours à tous les niveaux.
Les femmes de l’Adamaoua en général et celles de Ngaoundéré en particulier, longtemps confinées dans les domiciles (saré), sortent déjà progressivement pour vaquer à des occupations professionnelles. Ce qui explique leur ‘’ruée » vers la formation en premiers secours offerte par la Croix-Rouge camerounaise, via son comité départemental de la Vina. À chaque session de formation, selon le Comité, parmi les volontaires formés, plus de 85 % sont des femmes au foyer. Ce qui, de l’avis des formateurs, est un plus dans la tenue de leur foyer. En cas d’accidents, ces dernières seront à mesure d’appliquer les gestes de premiers secours en attendant l’évacuation vers les formations sanitaires pour des soins appropriés.
Selon les femmes secouristes, aucune connaissance n’est de trop. « C’est toujours bien de savoir-faire plusieurs choses en même temps. » Chaque jour, des accidents se produisent. En appliquant ces gestes, on peut contribuer à sauver des vies et c’est le meilleur cadeau que je puisse faire à mon entourage », souligne Hawa Sadou, secouriste au comité départemental de la Croix Rouge de la Vina, à Ngaoundéré.
Dans la ville de Ngaoundéré comme dans les autres villes de la région, à chaque manifestation, ces secouristes sont présents. En cas de bobo, ils sont les premiers à voler au secours de la victime. « Les accidents peuvent survenir à n’importe quel moment ». À n’importe quel moment, il faut être préparé. « Il faut faire cette formation et j’ai trouvé cela très intéressant et assez expéditif », raconte Aminatou, jeune secouriste formée en 2023 à Ngaoundéré.
De l’avis du président du comité départemental de la Croix Rouge de la Vina, l’engouement pour la formation en premiers secours, au-delà de la décision personnelle, vient du passage de la présidente nationale de la Croix Rouge Camerounaise à Ngaoundéré, en mai 2019. Cécile Akame Mfoumou, auréolée de son titre de citoyenne d’honneur de la ville de Ngaoundéré attribué par le maire, invitait les « dada saré » à s’impliquer dans les actions du comité de la Croix Rouge pour le bien de tous. Depuis, les « dadas saré » de la ville de Ngaoundéré sont de plus en plus nombreux à suivre des formations, des recyclages et n’hésitent pas à secourir des personnes victimes d’accidents quelconques.
Jean BESANE MANGAM
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