Structuration – Le pôle art culinaire met le cap dans le septentrion

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La région de l’Extrême Nord est la première d’une série de  structuration qui a vu son bureau installé par la coordonnatrice dudit avec la collaboration de la  Présidente de l’interprofession de l’Art Culinaire et des Métiers Bouche du Cameroun,  avec en amont des concertations sur l’état des lieux ainsi que le cahier de charge attendu.

C’est dans le cadre de la loi régissant les associations artistiques et culturelles que  les acteurs de l’art culinaire et métiers de la bouche des régions du Grand Nord   se sont concertés, et on échangés sur les problématiques du  métier, sa vision, ses perspectives et l’état des lieux. Le cahier de charge de ce pôle a été précisé, et les bureaux pour la région de l’Extrême Nord, du Nord et de l’Adamaoua installés. Le pôle art culinaire devrait rapidement mettre en place une association nationale des professionnels de l’art culinaire qui devra avoir des représentant dans tous les 360 arrondissements de la république afin de former les futures compagnies qui vont mettre sur pied la fédération nationale dans le cadre du pôle art culinaire. Les séances de travail d’imprégnation en amont  vont permettre aux professionnels  de ce secteur de  se constituer en associations professionnelles qui auront la lourde responsabilité d’adresser les problèmes et de promouvoir le Développement dans ce secteur extrêmement important de notre vie nationale.

Rappelons que la loi du 20 Juillet 2020 régissant les associations artistiques et culturelles est une révolution dans notre pays car elle a permis de distinguer désormais les associations artistiques et culturelles de l’ensemble des associations régies par la loi de 1990, et va donc permettre que les associations regroupant les professionnels puissent se former, mais d’avantage qu’il y’ait des regroupements ,ce qui n’était pas le cas avec la loi de 1990 qui ne permettait pas aux associations de base de se regrouper. Or la nouvelle loi permet aux professionnels de se regrouper par discipline pour former des compagnies dans le cadre des arrondissements, des unions dans le cadre des départements, des guildes dans le cadre des régions, la fédération au niveau national, et une représentation internationale. Ces regroupements seront ouverts, mais d’avantage agrées par le ministère des arts et de la culture qui à travers leurs programmes va les appuyer et recevoir des subventions.

C’est donc la fin de  l’amateurisme, l’égoïsme, le désordre, dans ce secteur. La structuration est désormais d’actualité si on s’en tient au décret présidentiel du 20 Juillet 2020 qui précise les nouvelles orientations dans la gestion des activités artistiques. La filière art culinaire n’échappe pas à ce décret quand on sait que cette filière est assez délicate en ce sens que les manipulations des aliments ont un impact sur le  corps humain. Si ce secteur a montré son importance primordial sur le plan de la santé, il est devenu une niche financière qui crée d’énormes débouchés en termes de finances et de création d’emploi. Il faut donc le structurer pour avancer sur des nouvelles bases.

Aussi, après tant de plaintes en direction du gouvernement en faveur de l’assainissement de ce secteur, les acteurs de l’art culinaire ont eu gain de cause à travers la loi du 20 Juin 2020. En réponse du berger à la bergère, les professionnels  voudraient renvoyer l’ascenseur au gouvernement à travers le suivi du processus qui aboutira à la formation d’une fédération nationale. Au cours desdits travaux, l’état des lieux ainsi que des solutions dans l’identification, l’organisation et structuration de ce secteur sont passés au scanner pour qu’il passe de l’informel au formel.

Dans les différentes articulations des activités dans ces régions, les différents professionnels ont  été mis à niveau après avoir présenté les Mets suivant des critères à savoir : Un Met par département avec la fiche technique ; 02 Mets qui Représentent la Région et qui font l’unanimité des 08 professionnels de la région et chacun représentant son département ,le tout avec 70% des produits, intrants et aliments exploités dans la conception devant être produits dans la région. Les professionnels ainsi que la Présidente de l’interprofession de l’Art Culinaire et de Métiers Bouche du Cameroun au cours de ce conclave ont identifiés plusieurs problèmes. La qualité de la formation, la question de la fiscalité, la réglementation qui fait en sorte que chacun crée sa grille de prix, l’accès au métier de façon autodidacte, l’éthique et la déontologie professionnelle, la valorisation des acteurs locaux, l’accès au matériel de qualité et le manque de reconnaissance des icônes tous passés au scanner, ainsi que la problématique du secteur informel de plus en plus nombreux. Il était donc temps de passer à la structuration pour atteindre le cap de la fédération et continuer de sensibiliser et regrouper les divers acteurs. Le moment est arrivé de taire les querelles et les intérêts égoïstes pour prendre le cap de l’émergence.

 « Certains professionnels de l’art culinaire sont encore hésitants sur le fait que nous appartenons au ministère des arts et de la culture, et ignorent que c’est effectivement notre tutelle, car nous faisons dans l’art. L’orque nous décidons de composer une recette c’est un art et elle doit être enregistrée pour que nous puissions aussi toucher les droits d’auteurs comme les musiciens ou autres artistes. Aussi nous lançons un appel à tous les acteurs de notre secteur qui hésitent, car ce métier n’est pas suffisamment représenté au niveau national, même s’il faut d’abord le structurer au niveau national avant de parler de représentation au niveau international pour une bonne compétitivité », a expliqué la coordonnatrice Nationale du pôle art culinaire Madame OWONA ATEDZOE.

« Il est important donc que dans le cadre de cette structuration que les professionnels se reconnaissent d’abord comme faisant partie de cette variante à savoir l’art culinaire, mais qu’ils se mettent aussi ensemble pour réfléchir sur les voies et moyens pour sortir de l’ornière cette catégorie bien précise utilisée par l’ensemble des populations, mais très souvent mal connu. C’est pour cela que dans le cadre des recommandations que nous leurs donnions déjà tout à l’heure, c’était d’avoir à l’esprit que l’art culinaire est une variante extrêmement importante de la future fédération, et que par conséquent les acteurs devraient non seulement avoir à cœur la mise en mouvement de la loi du 20 juillet 2020, promulguée par le chef de l’état et qui porte organisation des associations culturelles et artistiques, mais d’avantage au delà de la législation connaître les différentes étapes qui vont conduire à la structuration finale.

C’est donc un travail d’étape. L’lorsque ce travail sera achevé par la mise sur pied des associations nationales professionnelles, nous pourrons conduire ces professionnels vers la création des différentes fédérations qui vont être mises en place. Là il faut dire que c’est une autre étape car le ministère va proposer à tous les acteurs du  secteur des arts et de la culture les référentiels qui expliquent dans les détails la loi du 20 Juillet 2020, mais surtout les procédures vers la création », a-t-elle déclaré poursuivit.

Pour la présidente de l’interprofession art culinaire et métiers de la bouche, c’est le temps de la diversité. « Aujourd’hui nous somme à mesure d’affirmer que chaque région a un menu phare, et il faudra que ces menus se retrouvent sur tout l’espace du territoire Camerounais et reconnus au niveau de L’UNESCO. Valoriser ces mets c’est valoriser aussi ces régions. Au-delà des formations qui seront faites, vous voyez qu’à travers leurs tenues, on distingue ces chefs cuisiniers », a déclaré Madame TSALA BELIBI.

Il est annoncé pour les prochains jours la suite de cette campagne dans les autres régions du pays.

Jean-Claude KENDEG

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