Suicides : Plus de 720 000 personnes se suicident chaque année
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le suicide est la troisième cause de mortalité chez les 15-29 ans. 73 % des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon l’OMS, le taux de suicide au Cameroun est passé de 4,9 en 2012 à 12,2 pour 100 000 habitants en 2016 (Statistiques sanitaires mondiales, 2019). Chez les hommes, il est de 17,1 contre 7,4 pour 100 000 habitants chez les femmes », rapporte le Minsanté. On estime qu’un suicide a lieu toutes les 40 secondes et une tentative, toutes les 3 secondes. C’est plus que l’ensemble des personnes tuées par les guerres et les catastrophes naturelles annuellement.
Comme chaque année le 10 septembre, la journée mondiale de la prévention du suicide est portée par l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP) en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). « Changer le discours sur le suicide » est le thème choisi pour la période de 2024 à 2026.
73 % des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire : crédit photo
La session du Baccalauréat 2023-2024 vient de se clore sur une note dramatique. Deux jeunes candidates, incapables de faire face à l’échec, ont mis fin à leurs jours. Ces tragédies, qui se répètent année après année, mettent en lumière la pression intense pesant sur les élèves camerounais et l’urgence d’agir. Une élève du Lycée Moderne de Nkozoa a succombé après avoir ingéré de l’eau de javel, tandis qu’une autre, du Collège Marie Albert, a tenté de se suicider par lacération. Johanna Michelle Owona, âgée de 16 ans et élève au Collège Montesquieu (Yaoundé) s’est suicidé après son échec au Probatoire en buvant l’arata. Aînée d’une famille de 03 enfants, ses frères et sœurs affirment qu’elle a l’habitude de menacer de se suicider. En classe de 3ème, elle avait déjà bu le carburant parce que ses parents avaient décidé de couper ses cheveux mais avait été sauvé à l’hôpital.
Les résultats du GCE, publiés le 21 août 2021, ont une nouvelle fois été assombris par une série de drames. Trois jeunes candidats, incapables de surmonter l’échec, ont choisi de mettre fin à leurs jours. À Yaoundé, Douala et Bamenda, trois vies ont été brutalement interrompues. Ces suicides, loin d’être des cas isolés, s’inscrivent dans un contexte récurrent où les examens officiels deviennent une véritable épreuve pour la santé mentale des jeunes.
Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 720 000 personnes se suicident chaque année. Le suicide est la troisième cause de mortalité chez les 15-29 ans.
73 % des suicides surviennent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire. Selon l’OMS, le taux de suicide au Cameroun est passé de 4,9 en 2012 à 12,2 pour 100 000 habitants en 2016 (Statistiques sanitaires mondiales, 2019). Chez les hommes, il est de 17,1 contre 7,4 pour 100 000 habitants chez les femmes », rapporte le Minsanté. On estime qu’un suicide a lieu toutes les 40 secondes et une tentative, toutes les 3 secondes.
C’est plus que l’ensemble des personnes tuées par les guerres et les catastrophes naturelles annuellement. Comme chaque année le 10 septembre, la journée mondiale de la prévention du suicide est portée par l’Association internationale pour la prévention du suicide (IASP) en collaboration avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). « Changer le discours sur le suicide » est le thème choisi pour la période de 2024 à 2026. Le thème vise à faire tomber les barrières telles que la stigmatisation, à sensibiliser et à promouvoir une culture de soutien pour prévenir le suicide. « L’un des principaux obstacles à la prévention du suicide est la stigmatisation qui y est associée et qui peut dissuader les gens de rechercher les soins nécessaires. Le suicide est souvent interprété à tort comme un acte de faiblesse, d’égoïsme, voire comme un crime », a déclaré le Dr Barbosa. « Il est urgent de remplacer ce discours néfaste par un autre qui favorise la compréhension, la guérison et le rétablissement de tous ceux qui ont été touchés et de ceux qui ont perdu des êtres chers », a-t-il ajouté.
Les causes du suicide, multidimensionnelles, sont influencées par des facteurs sociaux, culturels, biologiques, psychologiques et environnementaux présents tout au long de la vie.
Les tentatives de suicide sont bien plus nombreuses encore que les suicides. Le fait d’avoir déjà tenté de se suicider est un facteur de risque de suicide important dans la population générale.
Les spécialistes de l’éducation pointent du doigt plusieurs facteurs notamment, la pression sociale. Les attentes familiales et sociétales, souvent excessives, peuvent pousser les jeunes à des actes désespérés. La manière dont les échecs sont abordés au sein de l’école et de la famille joue un rôle crucial. Un manque de soutien et de compréhension peut accentuer le sentiment d’échec. Les difficultés personnelles et les troubles mentaux peuvent rendre les jeunes plus vulnérables face à l’échec. Ils nous rappellent l’urgence de repenser notre approche de l’éducation et de la réussite scolaire. Il est essentiel de mettre en place des dispositifs de soutien psychologique pour les jeunes en difficulté et de promouvoir une culture de la bienveillance et de l’épanouissement personnel.
Elvis Serge NSAA
Lire aussi : Poliomyélite : Les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad s’unissent pour éradiquer la maladie