Tigré éthiopien : Un système de santé à bout de souffle

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Le Tigré, une région éthiopienne au nord du pays, est encore aux prises avec les conséquences de la guerre qui a ravagé la région entre 2020 et 2022. Les hôpitaux et les centres de santé sont encore délabrés et les besoins sont immenses pour les soins de santé.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 89% des centres de santé ont été endommagés et 98% du matériel médical a été soit pillé, soit endommagé. Les hôpitaux manquent de médicaments, de matériels et de budget, et les médecins ont été tués durant le conflit. « Nous avons des pénuries de médicaments, nous n’avons pas assez de matériels, pas assez de budget, et onze médecins ont été tués durant le conflit », a déclaré Gebrehiwot Mezgebe, directeur de l’hôpital Maiani.

Le budget des hôpitaux est assuré par le gouvernement fédéral, qui a estimé à 20 milliards de dollars le coût de la reconstruction dans la région. Les autorités d’Addis Abeba, exsangues financièrement, ont obtenu des prêts de la Banque mondiale et du FMI.

A Mekele, la capitale tigréenne, l’hôpital Ayder a été l’un des seuls à continuer d’opérer durant tout le conflit, malgré les bombardements sur la ville. Les salles d’attente sont bondées, certains patients attendent à même le sol, une longue file s’étire devant la pharmacie.

« Nous avons perdu de nombreux patients », a déclaré Amanuel Asafa, travailleur au service d’oncologie. « Nous aurions besoin d’au moins 7 spécialistes, et nous manquons aussi de médicaments ».  La jeunesse de 28 ans est suivie pour un cancer de l’intestin, diagnostiqué en juillet. Elle se plaint de ne pouvoir trouver de médicaments à l’hôpital. « Jusqu’à présent je pouvais m’en procurer en vendant ce que je pouvais trouver, mais je n’ai plus rien aujourd’hui », se plaint-elle. La jeune femme doit payer entre 7 et 8.000 birrs (entre 53 et 60 euros) pour chaque traitement, une somme considérable dans ce pays d’Afrique de l’Est d’environ 120 millions d’habitants.

Deux ans après la fin du conflit, plus d’un million de personnes sont toujours déplacées, selon l’ONU. La plupart des déplacés, originaires du Tigré occidental, une zone disputée revendiquée par le Tigré et la région voisine de l’Amhara, s’entassent aujourd’hui dans des camps, ce qui favorise le développement de certaines maladies, comme le choléra et la polio. « Avant la guerre, le système de santé au Tigré était l’un des plus robustes du pays », souligne Nimrat Kaur, la coordinatrice de Médecins sans frontières, estimant qu’il “est en train de se relever, mais est toujours très fragile.

 

Le Tigré, une région éthiopienne au nord du pays, est encore aux prises avec les conséquences de la guerre qui a ravagé la région entre 2020 et 2022. Les hôpitaux et les centres de santé sont encore délabrés et les besoins sont immenses pour les soins de santé. Près de 89% des centres de santé ont été endommagés et 98% du matériel médical a été soit pillé, soit endommagé. Les hôpitaux manquent de médicaments, de matériels et de budget, et les médecins ont été tués durant le conflit. Le budget des hôpitaux est assuré par le gouvernement fédéral, qui a estimé à 20 milliards de dollars le coût de la reconstruction dans la région.

Charone DONGMO Stg

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