Traitement du VIH : Un nouveau médicament voit le jour en Afrique du Sud et en Ouganda

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Le Lénacapavir, un nouveau médicament antirétroviral du laboratoire Gilead a vu le jour en Afrique. Il permet d’éviter toute infection chez des femmes âgées entre 16 et 25 ans, en Afrique du Sud et en Ouganda.  

 

C’est à l’occasion de la 25e conférence internationale sur le VIH/SIDA qui se tient à Munich jusqu’au 26 juillet 2024, qu’un premier essai du lénacapavir a été présenté avec des résultats plutôt prometteur. A cette occasion, Linda-Gail Bekker, la directrice du Desmond Tutu HIV Center à l’institut des maladies infectieuses et de médecine moléculaire de l’Université du Cap, et directrice générale de la Desmond Tutu Health Foundation, a présenté les résultats complets de l’essai de phase 3 PURPOSE 1. Une version préliminaire de ces résultats a déjà été communiquée par le laboratoire Gilead Sciences en Fin juin 2024.

Ce nouveau vaccin permet alors aux dernières nouvelles de démontrer que l’inhibiteur de capside injectable lénacapavir assure une efficacité de 100% en prophylaxie préexposition (PrEP). Toutefois, pour des résultats efficaces, le traitement se fait sur deux injections par an, surtout chez les femmes cisgenres.

Aussi, lors de sa prise de parole durant la conférence, Linda-Gail a annoncé les résultats très attendus de cet essai clinique qui a été publié le même jour dans la prestigieuse revue New England Journal of Medecine. De ce fait, c’est avec une jouissance absolue de son poste de professeure de médecine à l’université du Cap en Afrique du Sud, qu’elle a interpellé le public en soulevant la situation des jeunes filles africaines constamment exposées au VIH. Dans la même veine, elle affirme que l’administration de deux injections par an de ce médicament innovant aurait pu prévenir le risque d’infection du VIH.

Il faut dire que seuls les participants à ladite conférence internationale sur le sida, à Munich en Allemagne, ont eu la chance d’assister à cet essai prometteur. Toutefois, cela n’a pas empêché le professeur Yazdan Yazdanpanah, le directeur de l’Agence nationale de recherche sur le sida-maladies infectieuses émergentes de s’en réjouir malgré son absence durant le premier essai. Pour lui, c’est un grand « moment historique ». D’autant plus que cette conférence a regroupé plus dix milles acteurs du domaine dont les médecins, chercheurs ; communautés et activistes, mais aussi des décideurs politiques et industriels, de tous pays confondus, sous l’égide de la Société internationale sur le sida.

Quatre autres études PURPOSE sont en cours pour évaluer l’efficacité du lénacapavir dans d’autres contextes géographiques et auprès des hommes cisgenres ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH), des personnes transgenres et non-binaires, et des usagers de drogue.

Charone DONGMO Stg/Le Monde

 

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