
Du 29 mai au 1er juin 2025, l'intégralité du territoire national sera le théâtre de la "1ère semaine d'action de santé et de nutrition infantile et maternelle" (SASNIM), combinée aux "2èmes Journées Nationales de Vaccination" (JNV) en riposte à l'épidémie de poliomyélite.
Du 29 mai au 1er juin 2025, l’intégralité du territoire sera le théâtre de la « 1ère semaine d’action de santé et de nutrition infantile et maternelle » (SASNIM), couplée aux « 2èmes Journées Nationales de Vaccination » (JNV) en réponse à l’épidémie de poliomyélite.
Cette vaste initiative, synchronisée avec les pays du bassin du Lac Tchad, ambitionne de réduire drastiquement la morbidité et la mortalité chez les femmes et les enfants, et d’éradiquer la poliomyélite du continent africain.
La vaccination et la supplémentation en vitamine A ne sont pas de simples actes médicaux ; elles sont des piliers fondamentaux de la santé publique, des remparts invisibles qui protègent nos enfants et nos communautés contre des maladies dévastatrices. Chaque goutte de vaccin administrée, chaque capsule de vitamine A donnée, représente un pas de plus vers un avenir sans polio, sans malnutrition sévère, et avec des générations plus robustes. C’est dans cet esprit que le Cameroun s’apprête à vivre une période capitale pour sa santé publique.
Du 29 mai au 1er juin 2025, l’intégralité du territoire national sera le théâtre de la « 1ère semaine d’action de santé et de nutrition infantile et maternelle » (SASNIM), combinée aux « 2èmes Journées Nationales de Vaccination » (JNV) en riposte à l’épidémie de poliomyélite. Cette initiative d’envergure, synchronisée avec les pays du bassin du Lac Tchad, vise à réduire significativement la morbidité et la mortalité chez les femmes et les enfants, et à éradiquer la poliomyélite de notre continent.
Lors d’un récent briefing des médias, le Dr Brice EDZOA ESSOMBA, Médecin de Santé Publique et Coordonnateur régional du Programme Élargi de Vaccination (PEV) dans la région du Centre a dressé un bilan particulièrement encourageant de la première phase de la campagne de vaccination contre la polio, qui s’est tenue du 24 au 29 avril 2025. « Nous avons eu l’opportunité de faire une évaluation du premier tour de campagne de vaccination contre la polio », a-t-il précisé. Les résultats obtenus sont des plus positifs, marquant une avancée significative. « La région du Centre, pour la première fois, était en dessous de la barre de 5% d’enfants non vaccinés recommandée par l’Organisation Mondiale de la Santé et le Ministère de la Santé Publique », a souligné le Dr EDZOA ESSOMBA. Cette performance est une excellente nouvelle, témoignant d’une couverture vaccinale élevée et d’une meilleure protection des enfants. « Nous avons atteint presque tous les objectifs fixés pour ce premier tour. C’est donc avec beaucoup d’espoir et d’optimisme que nous abordons le second tour », a-t-il affirmé, reflétant l’engagement sans faille des équipes sur le terrain.
Le second tour de cette campagne, prévu du 29 mai au 1er juin 2025, revêt une importance particulière. Sa spécificité réside dans son approche résolument intégrée, allant bien au-delà de la seule vaccination. « Au cours de cette campagne, d’autres interventions seront intégrées dans le cadre de la première semaine d’action de santé et de nutrition infantile et maternelle pour 2025 », a expliqué le Coordonnateur du PEV.
Un Paquet d’Interventions à Haut Impact pour un Bien-être Global
Le Programme Élargi de Vaccination (PEV) dans la région du Centre a conçu cette campagne comme une véritable offensive contre la morbi-mortalité maternelle et infantile. En effet, le programme vise à offrir un paquet d’interventions à haut impact pour contribuer à réduire ces fléaux. Ainsi, la vaccination au nVPO2 sera administrée à tous les enfants de 0 à 5 ans, ce qui constitue une étape cruciale dans la lutte contre la poliomyélite. En outre, la supplémentation en vitamine A sera étendue à tous les enfants de 12 à 59 mois, permettant de renforcer significativement leur système immunitaire et de prévenir les carences graves. De plus, les femmes enceintes à partir de la 13ème semaine de grossesse bénéficieront d’un traitement préventif intermittent (TPI) contre le paludisme, disponible gratuitement dans les formations sanitaires. Cette mesure contribuera à réduire drastiquement les risques de complications liées au paludisme pendant la grossesse, protégeant ainsi à la fois la mère et l’enfant à naître.
Convergence des Efforts pour un Objectif Commun
En conséquence, toutes ces actions convergent vers un objectif fondamental : réduire la morbi-mortalité des femmes et des enfants. La vaccination, la supplémentation en vitamine A et le traitement préventif intermittent contre le paludisme sont autant d’interventions synergiques qui peuvent contribuer de manière significative à améliorer la santé et le bien-être des populations. De plus, la sensibilisation accrue sur ces interventions et sur l’enrôlement à la CSU permettra de renforcer la participation des populations et de garantir que les bénéfices de ces efforts soient maximisés.
L’Horizon Sans Polio : Une Ambition Régionale
L’objectif ultime de cette campagne est clair : arrêter la circulation du poliovirus sauvage au Cameroun et dans l’ensemble du bassin du Lac Tchad. « L’activité au Cameroun est synchronisée avec les pays du bassin du Lac Tchad. L’objectif n’est pas seulement d’empêcher la circulation du poliovirus variant du Cameroun, mais du bassin du Lac Tchad », a précisé le Dr EDZOA ESSOMBA. L’espoir est grand de voir une baisse significative des cas de poliovirus après ces deux tours, que ce soit dans l’environnement ou chez les humains, marquant ainsi une victoire majeure pour la santé publique régionale.
Pour ce deuxième tour, les attentes vis-à-vis des populations sont explicites et pressantes. « Ce que nous attendons des populations, c’est l’adhésion massive, la confiance aux actions du Ministère de la Santé Publique, qui est là pour protéger nos enfants de la polio », a insisté le Dr EDZOA ESSOMBA. Il a lancé un appel spécifique et poignant aux parents : « donnez les autorisations aux écoles, puisque nous commencerons la vaccination dans les écoles à partir du 22 mai, pour que vos enfants, dès la maternelle, puissent être vaccinés, ces deux gouttes dans la bouche, et recevoir les autres interventions prévues, notamment la supplémentation en vitamines A. » Pour les femmes enceintes, un conseil crucial et salvateur : « si vous êtes enceinte de 13 semaines ou plus, rendez-vous dans la formation sanitaire la plus proche pour bénéficier gratuitement du traitement préventif contre le paludisme. »
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Des Objectifs Ambitieux pour une Couverture Optimale
La campagne s’est fixé des objectifs rigoureux pour assurer une couverture et une qualité irréprochables. Ceux-ci s’appuient sur des enquêtes de contrôle de la qualité (LQAS) et un Monitorage Indépendant (MI). Il est ainsi impératif d’informer efficacement au moins 95% des parents, de vacciner 100% des enfants de moins de 5 ans, et d’assurer une gestion rigoureuse des vaccins ainsi qu’une surveillance proactive des MAPI (Manifestations Post-vaccinales Indésirables). La campagne vise également à rechercher et notifier activement tout cas de paralysie flasque aiguë et autres maladies à potentiel épidémique. De plus, elle ambitionne de supplémenter en Vitamine A au moins 95% des enfants de 12 à 59 mois, d’administrer le TPIg à au moins 60% des femmes enceintes, de notifier tous les cas suspects de maladies à potentiel épidémique, et d’informer au moins 95% des populations sur les interventions et les avantages de la CSU Phase I.
Du 29 mai au 1er juin 2025, l’ensemble du Cameroun se mobilise pour cette initiative majeure, précédée d’une intense mobilisation sociale débutant le 26 mai 2025. Le succès de cette campagne repose sur la participation active de chaque citoyen pour assurer un avenir plus sain aux enfants et aux mères du Cameroun.
Elvis Serge NSAA