VIH : Les personnes vivant avec le VIH en pourparlers à Yaoundé

 Le réseau camerounais des personnes vivant avec le VIH sida, a organisé les 26 et 28 mai 2023 au Centre culturel camerounais de Yaoundé, la célébration de l’international Aide Candlelight mémorial édition 2023.

Selon le rapport mondial sur le sida publié par l’organisation des nations unies pour ONUSIDA en 2022, chaque jour qui passe, 4000 personnes sont infectées par le VIH. Selon ce même rapport 650 000 en décèdent, si la tendance se poursuit, les objectifs de 2025 et à terme de 2030 ne seront pas atteints. 25,6  millions   de personnes   vivantes  avec le VIH dans la région africaine reste la plus touchée par le sida. Notamment en Afrique de l’Ouest et du Centre où l’épidémie reste avec une exigence permanente ; les progrès restent lents et les inégalités persistent pour les services les plus élémentaires de prévention et de traitement. Au Cameroun la situation n’est guère reluisante au-delà des morts, la problématique des droits humains et l’impact socio-économique des bénéficiaires préoccupent. C’est dans cette optique que le réseau camerounais vivant avec le VIH sida à organiser un mémorial pour rendre hommage aux personnes décédées du VIH. L’événement qui aura duré 2 jours et dont les principales activités s’articulaient autour des conférences-débats d’une part sur les thèmes : droits humains et impacts sociaux économiques sur les bénéficiaires ; la problématique de la rétention des patients sous traitement et contribution communautaire pour le suivi dirigé la couverture santé universelle et contribution à la reposte au VIH Au Cameroun. de ces tables rondes, les personnes vivantes avec le VIH on peut partager avec le panel ce qu’ils entendent par stigmatisation, pour Bruno MBA : «  le réel problème avec le VIH /SIDA n’est je le VIH en lui-même mais les mauvaises publicités qui ont été autour tel que : le VIH tue ,dépistez-vous , le  fait que le VIH soit appelé maladie pour faire référence au sida , pourtant le VIH ne doit pas être vu de la sorte , présenter aux malades un autre aspect dans le but d’éviter l’auto stigmatisation qui poussent souvent des malades à voir la stigmatisation partout autour d’eux ; la stigmatisation dans le traitement des patients. »

La question de la stigmatisation  était à l’ordre de cette réflexion,  20 ans que le monde se bat pour que la maladie soit éradiquer, La riposte au VIH au Cameroun a pris moult stratégie depuis 40 ans que la maladie pèse sur les populations camerounaise et de nouvelles transmission sont pris en compte de 2010 à 2022  la mortalité a été réduite de 40%. Des pics de 40% pour des groupes cibles particuliers et actuellement est passé à 20% .Les 3 objectif 95 implanté : depuis 2014 a permis d’améliorer le style de vie, la plus part de patients qui décèdent  du virus  de nos jours, ne sont plus pour cause direct du VIH mais pour des plus au coût de morbidité (hypertension, diabète).  La question de la stigmatisation est individuelle, l’auto discrimination étant le premier frein de cette stigmatisation, accepter la maladie et faire accepter. L’on note d’ailleurs qu’un accent sur la prévention notamment à travers des causeries mais la lutte contre la stigmatisation est encore faible. La question de la stigmatisation est très prononcée dans l’arrière-pays à travers d’une part, l’insuffisance du personnel ; Court de circuit de distribution des médicaments ; Stigmatisation surtout dans l’armée et d’autres domaines professionnels. Notons que pour les patients, les termes qui stigmatisent sont : maladie, transmission de la mère à l’enfant ; ces termes ont généré d’après les spécialistes, une rancœur  envers  leur mère.

Plaidoyers

Lutte contre le VIH au Cameroun

La deuxième partie de cette célébration s’articulait  autour des poèmes, des témoignages. C’est le cas de Florette de 23 ans qui a été  infecté par sa maman à la naissance qui a dès le bas âge vécu la stigmatisation et les étapes douloureuses de la maladie, elle a fini par accepté le virus et vit désormais une vie de jeune femme épanouie nonobstant quelques aléas du quotidien notamment sa quête d’emploi , car la jeune dame a suivi une formation en hôtellerie mais à cause de son état elle se voit malgré ses qualifications recalée à cause de son état .une messe œcuménique a été dite a l’occasion  par l’imam, pasteur et prêtre pour aider toutes ces personnes à surmonter la maladie. Notons que l’international Aids Candlelight est un mémorial mondial initié  depuis 1983 et se célèbre depuis les 3^e dimanche du mois de mai ; à l’initiative du réseau mondial des personnes vivantes avec le VIH appelé GNP+. Le but de cette célébration est de rendre hommage aux personnes décédées avec le VIH. C’est également  l’occasion  pour les PVVIH de faire des plaidoyers en direction du gouvernement, des partenaires techniques et financiers pour la prise en compte des priorités de cette cible. Le slogan pour ces personnes est « petit sida, tu n’es rien ».

Lyse Davina  Nguili (Stg)