Violences basées sur le genre : 21,5% des filles âgées de moins de15 ans victimes

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Selon l’Enquête Démographique et de Santé (EDSC) 2018, parmi les femmes de 15 à 19 ans qui ont subi des violences sexuelles, 21,5% ont eu leur première expérience de violence sexuelle avant l’âge de 15 ans.

 

L’analyse des données de l’Enquête Démographique et de Santé (EDSC) 2018, indique que 39 % des femmes et 42 % des hommes de 15-49 ans ont déclaré avoir subi des actes de violence physique depuis l’âge de 15 ans causés par une personne quelconque. En outre, 18 % des femmes et 14 % des hommes ont subi ces actes de violence au cours des 12 derniers mois de l’enquête.

Il faut dire que le pourcentage de femmes de 15-49 ans ayant subi des violences physiques de la part d’une personne quelconque au cours des 12 mois précédant l’enquête a augmenté de l’EDSC-III de 2004 à l’EDSMICS de 2011, passant de 21 % à 27 % ; ensuite, il a diminué pour se situer à 18 % à l’EDSC-V de 201883.

S’agissant de la violence sexuelle, globalement, 13 % des femmes de 15-49 ans ont déclaré avoir subi des actes de violence sexuelle de la part d’une personne quelconque à un moment de leur vie et 5 % en ont subi récemment, c’est-à-dire au cours des 12 derniers mois de l’EDSC 2018. Parmi les hommes, ces pourcentages sont plus faibles (respectivement 6 % et 3 %).

Le pourcentage des femmes de 15-49 ans ayant subi des violences sexuelles à un moment quelconque de leur vie n’a pas changé de l’EDSC-III de 2004 à l’EDS-MICS de 2011  (10 % dans les deux cas) ; par contre, depuis 2011, on observe une diminution de ce pourcentage (5 %). Parmi les femmes de 15 à 19 ans qui ont subi des violences sexuelles, 21,5% ont eu leur première expérience de violence sexuelle avant l’âge de 15 ans. Les auteurs des violences sont principalement les maris ou partenaires des jeunes filles.

Pour ce qui est violences conjugales, plus de quatre femmes de 15-49 ans en union ou en  rupture d’union sur dix (44 %) ont déclaré avoir subi, à un moment donné, des actes de violence, sous la forme émotionnelle, physique et/ou sexuelle, de la part d’un mari/partenaire actuel ou le plus récent, et dans 32 % des cas, ces actes de violence se sont produits récemment, c’est-à-dire au cours des 12 derniers mois.

Les formes de violences conjugales les plus observées chez les femmes sont : la violence physique (34 %), la violence émotionnelles (29 %), et violences sexuelles (10 %). Les résultats concernant les hommes montrent qu’un tiers (33 %) des hommes en union ou en rupture d’union ont subi, à un moment donné, des actes de violence, sous la forme émotionnelle, physique et/ou sexuelle, de la part d’une épouse/partenaire actuelle ou la plus récente et dans 22 % des cas, ces actes de violence se sont produits récemment, c’est-à-dire au cours des 12 derniers mois.

Les hommes ont surtout déclaré avoir subi des actes de violence émotionnelle (30 % à un moment donné et 18 % récemment) contre respectivement 12 % et 7 % pour la violence physique. Par rapport aux femmes, les pourcentages d’hommes ayant subi des actes de violence physique sont environ trois fois plus faibles (12 % et 7 % contre 34 % et 20 %). Les données de l’EDSC-V révèlent également que parmi les femmes de 15-49 ans actuellement enceintes ou qui ont déjà été enceintes, 7 % ont déclaré avoir subi des violences physiques au cours d’une grossesse, quel qu’en soit l’auteur.

Pour ce qui est des attitudes envers la violence domestique, 36 % de femmes selon l’enquête MICS 5 estiment qu’il est justifié que le mari/partenaire battre sa femme dans au moins l’une des cinq situations standards ci-après : négligence des enfants -autonomie illustrée par le fait de sortir sans le dire à son mari-dispute avec le mari- refus d’avoir des rapports sexuels avec son mari – brûlure de nourriture.

D’après la même source, la proportion de femmes de niveau d’instruction supérieur qui justifient la violence conjugale du mari/conjoint par l’une des cinq raisons standards représente 13 %. Les hommes sont un peu plus susceptibles de justifier la violence conjugale que les femmes.  Dans l’ensemble, 39 % d’hommes justifient le fait pour un mari de battre sa femme pour l’une des cinq raisons ci-dessus relevées.

Elvis Serge NSAA

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