Violences basées sur le genre : les hommes et femmes de médias s’engagent à donner de leur voix

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L’un des piliers pour venir à bout des violences basées sur le Genre consiste à accroitre la sensibilisation du public et la mobilisation sociale. C’est dans cette optique que les hommes et médias ont été invités à renforcer leurs capacités sur le sujet.

C’était au cours d’un point de presse qui s’est tenu le 07 décembre dernier à Bertoua. Meublé sous le thème « Dire non à l’inconduite sexuelle », les échanges avaient pour objectif de mettre un accent sur le problème dans l’optique d’aider les victimes.

Les Violences Basées sur le Genre (VBG) constituent l’ensemble des abus, moyens de coercition et menaces physique, sexuels, émotionnels, psychologiques, économiques et éducatif à l’encontre d’un individu en raison de son genre ou son identité. Ce sont des faits de société et les attaques qui relèvent des VBG sont légion dans notre société. Très souvent, pour de nombreuses raisons, elles passent inaperçues. Les VBG se manifestent par l’inconduite sexuelle, à partir de différents témoignages, les hommes et femmes de médias ont pu apprendre comment elle se manifeste. De l’exposé de facilitateur Christian AMBASSA, chargé de la documentation des bonnes pratiques au bureau pays OMS, l’on retient que l’inconduite sexuelle se déploie autour de 03 principales notions : l’exploitation sexuelle, les abus et le harcèlement sexuels. De manière générale, il existe une confusion entre les 03 notions, ces échanges étaient également le lieu de lever les équivoques.

L’exploitation sexuelle implique qu’une personne profite du corps d’une autre à des fins sexuelles en vue d’en tirer un avantage. Elle désigne le fait d’abuser ou de tenter d’abuser d’un état de vulnérabilité d’une personne (par exemple, quelqu’un qui dépend de vous pour sa survie, pour les rations alimentaires, les manuels scolaires, le transport ou d’autres services), d’un rapport de force ou de confiance inégal en vue d’obtenir des faveurs sexuelles, y compris mais non exclusivement, en proposant de l’argent ou d’autres avantages sociaux, économiques ou politiques. Cela comprend la traite des êtres humains et la prostitution.

 

L’abus sexuel désigne toute atteinte physique à caractère sexuel commise par la force, sous la contrainte ou à la faveur d’un rapport inégal, ainsi que la menace d’une telle atteinte. C’est une intrusion involontaire contre le gré de la personne.

Le harcèlement sexuel affecte les membres du personnel et désigne toute avance sexuelle importune, toute demande de faveurs sexuelles, toute attitude verbale ou physique, geste ou comportement à connotation sexuelle dont on peut raisonnablement penser qu’il puisse choquer ou humilier la personne. Le harcèlement sexuel est particulièrement grave. Il peut entraver le bon fonctionnement du service, être présenté comme une condition à l’emploi ou créer un climat d’intimidation, d’hostilité ou d’offense. Il passe généralement de manière silencieuse.

Pour réduire le taux de victimes, les familles et les communautés doivent être sensibilisées sur la prise en charge des victimes encore appelés « survivants ».

La phase de sensibilisation revient également à dire aux victimes qu’il existe des oreilles attentives qui oeuvrent au quotidien pour leur permettre de retrouver une vie normale. Elles doivent savoir qu’elles ont également un rôle crucial à jouer : celui de la dénonciation. Dénoncer les prédateurs ainsi que les différents modes opératoires pour faire bouger les lignes en changeant les habitudes pour diminuer les violences. Assez outillés sur le sujet, les Hommes de médias ont pris l’engagement de donner de leurs plumes et voix pour réduire le significativement le taux des Violences Basées sur le Genre.

Murielle ESSON EBANGUE

 

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