Dans le but d’acquérir des connaissances dans le domaine de l’échographie clinique, la Société camerounaise de Médecine d’Ultrasonographie, (SOCAMU) a organisé ses premières journées de médecine ultrasonore du 08 au 09 décembre 2022, à Yaoundé.
Ces deux journées se tiennent sous le thème : ‹‹ les bonnes pratiques en échographie au service de la santé en Afrique ››. Les travaux qui se sont ouverts le 08 décembre 2022, en présence du Recteur de l’Université de Yaoundé 1, de l’Inspecteur général des services administratives du ministère de la Santé publique, de la Doyenne de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales, et d’autres membres de gouvernement visent à obtenir une véritable compétence théorique et pratique, fondée sur l’apprentissage et la pratique des différentes modalités d’exercice de l’échographie ainsi que, sur la connaissance des indications et des résultats de cette technique comparativement aux autres méthodes diagnostiques, en particulier dans le domaine de la Radiologie et de l’Imagerie Médicale. Dans son discours de circonstance, le professeur Odile Fernande Zeh, présidente du comité d’organisation de la SOCAMU, a indiqué qu’une grande majorité des échographies réalisées dans notre contexte est faite par des personnels de santé n’ayant pas la formation adéquate pour réaliser ces examens.
À cet effet, les travaux de la Société de camerounaise d’Ultrasonographie, apparaissent comme une solution aux problèmes que rencontrent la médecine ultrasonore dans notre pays. ‹‹ Cet état de chose trouve une explication dans le fait du nombre insuffisant de personnel formé pouvant couvrir et répondre aux demandes des populations. Cette réalité se vit aussi bien dans la fonction publique, que dans le secteur privé. La rencontre de ce matin nous donne ainsi l’occasion d’attirer l’attention des dirigeants des structures publiques et privées sur une problématique qui nous permettrait de mettre en exergue la question des bonnes pratiques en échographie au service de la sante en Afrique ››, fit-elle savoir. Ce processus ne saurait donc atteindre son but sans un réel engagement des concernées notamment les techniciens en imagerie médicale, les sages-femmes, les médecins généralistes, les médecins spécialistes. Ces derniers devraient pouvoir faire preuve de témérité, de confiance en soi, de disponibilité pour pouvoir réaliser cette immense tâche.
La médecine ultrasonographique est une technique d’imagerie médicale fondée sur l’enregistrement des échos produits par les ultrasons lors de leur passage à travers divers milieux et structures de l’organisme. La SOCAMU dans son élan d’amélioration des connaissances sur la médecine ultrasonore, organise deux jours instances de travaux de formations, de tables rondes et séances plénières basées sur la gynécologie 1, l’informatique médicale et ORL-CCF, des séances abdominales, gynécologue obstétrique, pour ne citer que ça. ‹‹ Nous avons décidé de commencer par les formations de ceux qui sont destinées à l’échographie.
Il s’agit donc pour nous tous, de rechercher les difficultés des personnels de santé confrontés au quotidien à la pratique de l’échographie afin d’améliorer leurs compétences pour une meilleure prise en charge des malades. L’on ne doit laisser aucune compétence de côté ! La Société Camerounaise d’Ultrasonographie en abrégé SOCAMU, à travers ces assises, ouvre une perspective qui va, à terme, aboutir à la mise sur pied d’une vitrine d’exposition et de promotion des compétences afin de rendre accessible toutes les informations en vue de parvenir à une meilleure pratique en échographie, gage d’un développement équitable et durable ››, conclut la spécialiste en imagerie médicale et Radiothérapie. En tant que société savante, la SOCAMU compte également dans le futur se rapprocher des instances habilitées à réguler le secteur médical notamment l’Ordre national des médecins et le ministère de la Santé publique.
Divine KANANYET