
Anselme Siméon BITCHOKA.
Anselme Siméon BITCHOKA, Directeur du Centre Médical Solidarité africaine, l’infirmier diplômé d’État présente les différents services de santé accessibles aux malades, ainsi que les difficultés qu’il rencontre dans la gestion de son centre.
Pouvez-vous nous présenter un bref historique de votre établissement de santé ?
Le Centre médical Solidarité africaine a commencé au moment où il y avait la crise, vers les années 86. Puisque je suis infirmier diplômé d’État, j’ai commencé à recevoir les malades à mon domicile, et puis, quelques temps après, j’ai transformé ça en centre de santé. Le centre existe depuis 1990. Donc c’est depuis 1990 que j’ai transformé cet endroit en centre de santé. J’ai commencé par fonctionner sans autorisation, et puis vers les années 2003, j’ai eu mon autorisation, en qualité d’infirmier diplômé d’Etat et j’ai eu l’autorisation d’ouvrir un cabinet de soins. Avec le temps, donc, et le travail que j’ai abattu, j’ai eu cette transformation en un cabinet médical. Et depuis 1990 que je l’ai ouvert c’est toujours ici à Efoulan.
Comment organisez-vous la prise en charge des patients, depuis l’accueil jusqu’à la sortie ?
La prise en charge des patients commence d’abord par l’accueil. Lorsque le patient arrive, il passe à l’accueil écrit et l’enregistrement. Ensuite on fait un tri de tous les malades. Actuellement, on fonctionne avec des médecins, et même des médecins spécialistes. Quand on trie, on peut envoyer le malade en consultation générale, qui est faite par un médecin généraliste, ou bien par un ancien infirmier. Ou en fonction du mal dont souffre le patient, on peut l’envoyer chez un dentiste, chez le cardiologue, en chirurgie, ou on peut l’envoyer chez le kinésithérapeute.
Et quels sont les principaux défis que vous rencontrez en matière de personnel et d’équipement médical ?
En matière de personnel, on ne rencontre pas tellement de problèmes, vu qu’actuellement nous avons un personnel qualifié, ce qui nous permet de travailler dans l’assurance totale. Maintenant pour ce qui est des équipements médicaux, l’on rencontre effectivement des soucis. Nous avons des problèmes d’équipement, parce que nous fonctionnait un cabinet de soins. Nous avons commencé par être un cabinet de soins, et un cabinet de soins ce n’est pas nécessairement pour se faire de l’argent. Nous, on a travaillé toujours presque à but non lucratif. Et effectivement, il y a un gros problème de matériel. On n’a pas de matériel qu’il faut, parce qu’on manque de moyens pour payer le matériel.
Quelles sont les principales spécialités médicales et les services que vous offrez ?
Nous avons plusieurs services ici au Centre Médical Solidarité africaine. Nous avons le service d’accueil, nous avons le service de consultation, consultation médecine généraliste, consultation de chirurgie, consultation cardiologie, consultation stomatologie, consultation prénatale, plus conseillé chez les femmes enceintes, et un service de maternité. Nous avons en plus un service de vaccination et de prise en charge des infections à VIH. Nous avons aussi un kinésithérapeute qui consulte, et il est présent chaque jour.
Quels moyens mettez-vous en place pour assurer la qualité et la sécurité des soins ? Et comment gérez-vous l’approvisionnement en médicaments et en consommables médicaux ?
Premièrement, en matière de qualité, déjà, nous devons être bien propres. On prend le soin pour que le centre soit dans une propreté parfaite et on recrute des infirmiers qualifiés et des médecins qualifiés. La meilleure manière d’assurer la qualité et la sécurité dans notre centre médical, c’est un personnel qualifié, un personnel bien formé et un plateau technique qui est acceptable.
En médicaments, on s’approvisionne au niveau du service du district de santé. C’est le district de santé, c’est-à-dire notre patron qui nous ravitaille quotidiennement. On s’approvisionne aussi chez les grossistes comme PHARMACAM
Quels sont vos projets futurs pour améliorer et développer l’offre de soins dans votre établissement de santé ?
Ce que je peux vous dire c’est que, hormis les dispensaires catholiques, notre centre médical était le premier centre ouvert par un noir ici à Yaoundé. Et on a toujours fonctionné à but non lucratif. Nos projets, puisque nous sommes limités, c’est d’amener le plus de personnes indigènes possible. On ne fonctionne pas comme une clinique, donc notre but est de les faire venir, les encadrer mais aussi les soigner. Donc, on fonctionne presque à but non lucratif ici, dans notre cabinet médical Solidarité Africaine.
Propos recueillis par Charone DONGMO