Dysfonction érectile : un trouble qui handicap la vie sexuelle

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Encore appelé, faiblesse sexuelle, ou encore impuissance sexuelle, ce mal cache un problème de santé dont beaucoup ont du mal à en parler.

La dysfonction érectile est un sujet délicat, tabou même au sein de certaines communautés. Il est difficile dans ces conditions de demander des conseils à l’entourage ou encore de consulter un spécialiste de la santé . Ainsi, cette attitude nourrie  par la honte rend la prise en charge compliquée. Au Cameroun la dysfonction érectile est considérée comme une maladie de la honte et est la base de problèmes et de séparation dans certains couples.

C’est ce qui est arrivé à Charles ( nom d’emprunt), marié et père de deux enfants. Cependant, il a perdu le sommeil depuis près de 07 mois. Désemparé et abattu, il raconte les circonstances dans lesquelles il a découvert ce problème. ‹‹ Un jour j’étais avec ma copine, en plein rapport sexuel, j’ai pas pu me retenir. J’ai dis il n’y a pas de souci c’est sûrement la fatigue. Sauf qu’à chaque fois le scénario se répétait malgré les petits comprimés que je prenais de gauche à droite. Ma femme m’a fait donc les menaces de partir et ça commencé à m’angoisser ››. Voyant de plus en plus son couple partir en fumée, il va essayer les méthodes traditionnelles pour résoudre son problème érectile. De ce fait, il sollicite les services d’une naturopathe dans la ville de Yaoundé. ‹‹ Je lui ai dis que dans un premier temps je fonctionnais quand même bien et après je suis tombée sans raison apparente. Elle m’a donné un médicament pour me purger et elle m’a aussi donné un autre pour boire pendant une durée de 03 semaines. De temps en temps quand je réveil je sens mon truc debout et je me suis dis donc je pouvais encore faire quelque chose ››, dit-il.

En effet, selon une étude réalisée en 2011, plus de deux hommes sur 10 souffrent de faiblesse sexuelle. En 2022, ce taux n’a pas baissé, bien au contraire n’a fait qu’augmenter. Pour comprendre ce phénomène, les sexologues expliquent qu’il s’agit d’une incapacité de l’homme à maintenir l’érection pour pouvoir assouvir les rapports sexuels. Les types de faiblesses sexuelles sont fonction des facteurs de risque, des troubles sexuels psycho gêne, des IST, des troubles hormonaux, ainsi que la pratique de la masturbation. ‹‹ imaginez un peu que vous attachez une corde sur un poteau et que tous les matins vous tirez sur cette corde. C’est pareil pour la verge, plus on tire, plus ça la dégrade››, explique une sexologue.

La situation est d’autant plus critique que les jeunes se sont réfugiés dans les médicaments de la rue, et traditionnelle comme ’’le poutoulou’’. Fort de ce constat, les spécialistes mettent les patients en garde. ‹‹le traitement approprié est fonction de l’étiologie, c’est-à-dire de la provenance de la maladie. Si c’est l’infection on va la soigner, si c’est un trouble hormonal on va rétablir l’équilibre hormonal parceque chute de la testostérone, on l’a rehausse. Les méthodes de la route ont l’air de faire du bien mais ils aggravent de plus en plus le mal››, indique un sexologue.

Cependant, comme toutes les pathologies, la guérison commence par l’acceptation de la maladie. Afin de ne pas mettre son couple en péril, il incombe au malade d’en parler à sa partenaire pour pouvoir ensemble surmonter le mal. Il est par ailleurs conseillé au moindre constat de se diriger à l’hôpital pour éviter des complications.

Divine KANANYET

 

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