Maladies du péril fécal : La menace plane sur la ville de Kribi

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Entre le manque d’eau potable et les latrines modernes dans la plupart des domiciles, la menace des maladies du péril fécal telles que le Choléra plane sans cesse dans le quotidien des populations de la cité balnéaire. Le cri d’alerte a été lancé par le personnel de santé au cours d’une descente effectuée par le reporter du quotidien Echos Santé dans les différents quartiers.

Il ne fait plus aucun doute. La ville de Kribi est confrontée au quotidien au manque d’eau potable. Quand bien même il existe une entreprise de distribution d’eau potable, ils sont nombreux les domiciles qui continuent à se contenter de l’eau des puits. Des sources de ravitaillement en eau qui sont parfois dans un état d’insalubrité criarde. L’essentiel est d’avoir de l’eau pour effectuer des travaux ménagers. A côté de cela, le manque des latrines modernes expose plus que jamais les populations aux maladies du péril fécal. Le tour effectué par le reporter du Quotidien Echos Santé, nous plonge dans des quartiers sans fourniture en eau potable, encore moins, nous confronte à l’absence de latrines modernes. Un état de choses qui semble banal. Mais, pourtant, qui expose les populations à des maladies hybrides et du péril fécal. Au regard de cet état de choses, la ville de Kribi est et demeure un véritable foyer de choléra.

Cependant, le tour effectué dans quelques quartiers de la cité balnéaire a permis de tirer la sonnette d’alarme. « En matière de maladies du péril fécal, les populations de la ville de Kribi ne sont pas réticentes au regard de ce qui se passe au quotidien. Elles sont conscientes que ces maladies existent comme le choléra. A cet effet, elles prennent et acceptent de respecter les mesures d’hygiène. Kribi est un foyer dominant qui abrite le choléra. Le foyer en question se trouve au niveau de Londji plage. A cet endroit, il y a le fleuve Londji qui entoure les bâtiments de la plage et de l’autre côté se trouve la mer. Les populations habitent dans un endroit marécageux. Cela fait que, les déchets, qu’elles défèquent se déversent au niveau du fleuve Londji 2. Et c’est à ce niveau-là dans le fleuve Londji 2 que les populations se lavent, font la vaisselle et bien d’autres travaux ménagers », a expliqué un personnel de santé.  Avant de poursuivre : « Vous comprenez  avec moi que cela n’est pas évident. Les populations ont un problème de latrines. C’est vraiment un foyer à problème. Il y a également le problème de fourniture en eau potable avec le manque de forage. Il faut dire que seule la sensibilisation ne suffit pas pour prévenir ces maladies du péril fécal. Il faut sensibiliser les communautés. Nous avons des agents de santé communautaires. Nous les avons formés pour sensibiliser les populations. Il faudrait aussi que l’Etat trouve un moyen pour mettre à la disposition des populations des forages pour s’approvisionner en eau. Il faut aussi penser à la construction des latrines communes ».

Règles d’hygiène

Toutefois, les avis recueillis de part et d’autre a été une occasion de sensibilisation des populations sur les maladies du péril fécal. « Quand j’ai entendu maladies du péril fécal. Je n’ai pas fait un lien avec le choléra ou la poliomyélite. Mais, il faut dire qu’au regard de l’actualité sur la santé, il est plus que crucial que  les populations observent les règles d’hygiène. Nous avons vu cela avec la Covid 19. Il faut se laver les mains avec de l’eau et du savon. Bien laver les fruits et les légumes. Ce sont des gestes simples qui éloignent de nous toutes ces maladies du péril fécal », a soutenu Christelle du quartier Dombe. Un avis que partage bon nombre de riverains. « On ne peut pas parler de Kribi sans évoquer le manque d’eau potable. Quand j’arrivais dans cette ville, je ne savais qu’un jour je serais en train d’utiliser l’eau du puits. Mais, je me suis senti obliger à un moment. Parce que lorsque vous louez une maison, vous verrez que le bailleur a pris le soin de creuser un puits. Quand on sait les modes d’hygiène d’un puits. Bon, il y a de l’eau de javel. Donc ce n’est pas évident de ne pas parler des maladies du péril fécal qui exigent des règles d’hygiène strictes », a déploré un habitant du quartier Talla.

Plus loin, les populations ne cachent pas leur inquiétude face à l’absence des latrines modernes. « Vous allez voir que la pluparts des constructions n’ont pas de latrines modernes. Dans certains villages comme Londji, les toilettes sont sur pilotis. C’est un réel problème qui faut vraiment prendre au sérieux. N’oublions pas les toilettes publiques. Le niveau d’insalubrité est criard. Pourtant, Kribi est une ville touristique qui attire bon nombre de touristes et de curieux de passage dans la cité balnéaire », a déploré Minette. Un état des lieux qui expose la ville de Kribi à des maladies du péril fécal.

Catherine Aimée Biloa

 

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