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C’est la déclaration forte qu’a faite le ministre de la Santé publique après avoir écouté les différentes parties et retracé le parcours de Dame Esther Bell avant son arrivée dans cette formation sanitaire.
Finalement « il n’y a pas eu de vol de bébé à l’hôpital Laquintinie de Douala ». C’est la déclaration faite par le Ministre de la Santé Publique, Dr Manaouda Malachie après la rencontre qui s’est déroulée à huit clos ce jeudi 6 avril 2023 avec les différentes parties prenantes constituées : de la famille de la victime, la Direction de l’hôpital Laquintinie et les responsables des autres formations sanitaires dans lesquels dame Esther Bell est passée avant de finalement se retrouver à l’hôpital Laquintinie de Douala.
Pour mieux comprendre l’issue de cette conclusion, le Ministre de la Santé Publique explique à la presse : « Au cours de notre séance de travail, nous avons revisité le parcours de madame Bell Esther, nous avons tenu compte qu’elle a fait plusieurs formations sanitaires, soit l’hôpital de district de Nylon, le BBR, hôpital Saint Paul et enfin Laquintinie. Nous avons revisité l’ensemble de son parcours clinique et nous sommes parvenus à des conclusions. La première conclusion c’est qu’il n’y a pas eu de vol de bébé, puisqu’il n’y avait pas de bébé. Madame Bell a conduit une grossesse qui malheureusement n’a pas pu traverser le cap de six mois. Donc, les gynécologues nous ont parlé d’un avortement tardif. C’est ce qui est arrivé et ensemble avec la famille et son conseil, nous avons conclu qu’il n’y a pas eu de vol de bébé et qu’il y a un problème de communication au niveau de Laquintinie ».
La rencontre entre les différentes parties en présence du gouverneur de la région du Littoral a permis de lever le voile sur cette affaire. Et après explications, la famille et leur conseil, autrement dit l’avocat de la victime, Me Phrobert Limen Nkanwah a reconnu qu’il n’y a pas eu de vol de bébé et que sa cliente a été victime d’un avortement tardif. « Après avoir analysé tout ce qui est ressort du carnet médical, il est évident que, mon client n’était pas au terme d’une grossesse, laquelle était située entre 4 et 5 mois au regard des documents qui ont été produits par les autres hôpitaux dans lesquels elle est passée. J’ai eu le plaisir d’être instruit dans certains aspects médicaux… pour moi la faute ne vient pas du Directeur de l’hôpital Laquintinie… après avoir écouté les déclarations de ma cliente et l’avis des professionnels, il ressort qu’elle n’est pas arrivée au terme de la grossesse, et qu’il y a eu cet avortement tardif tel que décrit… mais une chose est claire il y a pas eu un enfant volé », a déclaré l’avocat de dame Esther Bell. Après l’hôpital Laquintinie, le ministre de la Santé publique s’est rendu à l’hôpital régional de Nkongsamba où un bébé était mort calciné dans une couveuse.
Ghislaine DEUDJUI