Choléra : La riposte de la préfecture du Mfoundi
Le préfet du Mfoundi, Emmanuel Mariel Djikdent a présidé le 24 mai 2023, dans son immeuble d’administration une réunion de concertation pour l’amélioration dans la ville de Yaoundé en présence des maires et de l’ONG d’Aide à l’hygiène et l’insertion des jeunes dans les collectivités (ACAHIJEC).
L’insalubrité qui règne dans la ville de Yaoundé à travers la quantité des déchets produits par jour au Cameroun est d’environ 5000 tonnes selon Hysacam et qu’environ 50 à 60% des déchets sont réellement collectés parce qu’apprend-on il y a l’accès difficile pour la collecte auprès des ménages. A cet effet, l’incivisme des populations et l’épidémie à choléra qui sévit actuellement préoccupent. C’est la raison pour laquelle un cadre de réflexion s’est ouvert hier, 24 mai 2023 à la préfecture du Mfoundi pour l’amélioration de la propreté de la ville de Yaoundé. Le préfet du Mfoundi, les cadres, représentants des ministères de l’environnement, de l’Eau et de l’Energie, de l’habitat et du développement urbain, les cadres, représentant de l’Unicef, l’Unesco, Hysacam, les délégués départementaux, représentants des maires de la ville de Yaoundé, les maires des communes du Mfoundi, se sont rassemblés autour d’une table pour une réunion de concertation pour échanger et trouver des solutions à l’initiative de l’association Camerounaise d’aide à l’hygiène et à l’insertion des jeunes dans les collectivités (Cahijrec).
Cette association, qui se veut : une brigade anti-insalubrité se donne pour mission de débarrasser la ville de Yaoundé des ordures et les rendre utiles grâce au recyclage en passant par la pre-collecte, le tri et la valorisation des déchets et ensuite d’aller le faire dans les autres villes du Cameroun. Au vue des premières impressions du préfet, Le projet est bien accueilli au vu de la situation épidémique qui prévaut en ce moment. Présentation du projet faite par la promotrice de l’Acahijec, Yvonne Flore Belema l’on a bien compris qu’elle propose collmme solutions la transformation de l’ordure en bien économique. « Nous allons impliquer les populations dans la gestion efficace des ordures qu’ils produisent au quotidien à travers : le tri sélectif, la pré-collecte à base des sacs poubelles de différentes couleur, la valorisation, la commercialisation, le nettoyage des lits d’eau et autres lieux insalubres » , a-t-elle expliqué. Son association et elle comptent sur les jeunes qui seront formés en tant qu’agent de propreté communautaire dans chaque mairie, et seront installés en tant dans chaque quartier et pour la mairie de la ville avec l’appui des maires et l’autorité administrative, les campagnes de sensibilisation sur le tris sélectif des déchets et le changement de comportement, les activités de contrôle et de répression des populations sur les actes d’incivisme, le nettoyage des cours d’eau et environnement de leurs quartiers.
Journée mondiale des toilettes
Quelques cadres qui naturellement, se sont posé des questions sur la faisabilité de ce projet lorsqu’on sait que la société Hysacam qui a cette mission n’y arrive véritablement pas, ont eu une réponse de la promotrice de l’Acahijec qui dit en être capable et compte s’étendre dans d’autres villes du Cameroun. « Nous sommes sûrs que notre projet fonctionnera. Nous avons comme références le Chan 2020, la Can 2021, Clean school (Minjec), école propre pour tous (Minedub), journée mondiale des toilettes depuis 2019 », a-t-elle répondu pour se défendre. A l’en croire, la feuille de route sera mise en œuvre dans les prochains jours. Le projet est bien accueilli au vu de la situation épidémique qui prévaut en ce moment.
Lyse Davina Nguili (Stg)