Dschang, Le formol dans les aliments
Le sous-préfet de cet arrondissement situé dans la région de l’Ouest, a lancé l’alerte hier, tout en invitant les populations à dénoncer les commerçants véreux qui injectent le formol dans les produits de consommation, au mépris de la santé des consommateurs. Dans un communiqué signé le 11 juillet 2023, Max Mbella Edjenguelé, sous-préfet de la ville de Dschang, tire la sonnette d’alarme concernant les commerçants qui utilisent le formol sur certains aliments.
Selon le communiqué, bananes, plantains, légumes, viandes et poissons sont des produits alimentaires sur lesquels les commerçants véreux de la ville de Dschang utilisent le formol dans l’optique de faire mûrir ou de conserver lesdits produits. Notons que, de son nom scientifique, le formaldéhyde est un composé organique qui est souvent utilisé dans les domaines hospitaliers pour ses propriétés biocides de fixateur et déliant. Il est classé cancérogène avéré pour l’homme. Selon les experts, une exposition à ce produit favorise l’apparition de l’asthme des lésions irréversibles sur les yeux et le système respiratoire voire des bronchospasmes et des œdèmes aigus des poumons ; à plus forte concentration ; le formol est également corrosif pour sa forme aqueuse car une projection accidentelle peut causer des lésions cutanées et oculaires, tandis qu’une exposition à long terme même à petite quantité, provoque des réactions allergiques telles que l’eczéma.
C’est à juste titre que le chef de la ville de Dschang demande aux populations de son unité de Commandement, de bien vouloir être vigilant et de dénoncer ces commerçants véreux auprès des autorités ; par ailleurs, il rassure de ce que des descentes inopinées se feront dans les jours à venir dans les marchés, pour saisir les marchandises impropres à la consommation mais surtout punir les commerçants véreux ; Il appelle donc à la responsabilité de ceux-ci , qui dans leur course effrénée du gain facile à travers l’utilisation du formol sur les denrées alimentaires , porte clairement une atteinte grave à la santé publique. L’alarme sonnée par le sous-préfet de la de la ville de Dschang, ne raisonne pas que dans les oreilles de ces populations mais dans tout le Cameroun.
Lyse Davina Nguili (Stg)