L’électrophorèse : Le test d’avenir des couples

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L’électrophorèse est une technique de laboratoire qui permet de séparer les molécules d’ADN, d’ARN ou de protéines en fonction de leur taille et de leur charge électrique.

Idéal et impératif pour les couples. Elle consiste en la séparation de particules chargées en présence d’un champ électrique. Les conditions utilisées pendant l’électrophorèse peuvent être ajustées pour séparer les molécules dans une plage de taille souhaitée. L’électrophorèse est une technique d’analyse qui permet de séparer et quantifier les protéines présentes dans le sang. Cette technique est utilisée pour détecter des maladies immunitaires, inflammatoires, cirrhotiques, néphrotiques, mais aussi des cancers. Les protéines sériques jouent différentes fonctions de transport et de défense de l’organisme. L’électrophorèse des protéines sériques consiste à séparer les protéines circulant dans le sang grâce à un champ électrique, ce qui permet de les identifier et de les quantifier. L’électrophorèse de l’hémoglobine peut révéler une augmentation des beta-globulines, qui s’interprète par une carence en fer, des obstructions biliaires ou parfois une hypothyroïdie.

L’importance de l’électrophorèse de l’hémoglobine dans le diagnostic de la drépanocytose est également connue. La drépanocytose est une maladie génétique qui affecte les globules rouges. Elle se caractérise par une hémoglobine anormale qui altère la forme des globules rouges et les rend plus fragiles. Les personnes atteintes de drépanocytose peuvent souffrir de crises douloureuses, d’anémie et des complications graves telles que des infections, des accidents vasculaires cérébraux et des lésions d’organes. La drépanocytose est très fréquente en Afrique. La majorité normale de la population a une hémoglobine A//A, les porteurs du gêne de la drépanocytose ont une hémoglobine A//S, les malades de la drépanocytose sont porteurs des deux gênes s//s. La transmission de la maladie se fait lorsque les deux porteurs A//S transmettent le gêne s//s à l’enfant. Si les deux parents sont drépanocytaires s//s, l’enfant sera obligatoirement malade cette maladie génétique.

Le Cameroun enregistre en moyenne, 6000 naissances d’enfants, drépanocytaires tous les ans. Mais ce nombre pourrait être revu à la hausse. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, entre 10 et 40%  de la population d’Afrique subsaharienne est porteuse d’un gêne drépanocytaire. L’accès au traitement et aux antidouleurs est loin d’être garanti dans les quatre coins de notre pays le Cameroun, à l’heure ou plusieurs hôpitaux font face à des pénuries de sang et ne peuvent assurer les transfusions sanguines nécessaires à certains drépanocytaires.

L’Esperance de vie au Cameroun pour un drépanocytaire est de 25 ans. Sur 200,000 drépanocytaires, la moitié meurt avant l’âge de 5ans. La prise en charge de la drépanocytose est différente de celles des autres pathologies. Grace à la fondation Pierre Fabre, les autorités sanitaires ont mis en place des dépistages systématiques au sein des maternités de différentes structures hospitalières  à Yaoundé et à Douala. En 2018, au moins 12,900  enfants ont été dépistées, et 150 personnes ont été prises en charge. Il existe un traitement qui permet de réduire les risques de complication de la maladie. Une molécule appelée l’hydroxyurée fait en effet baisser de 70% la mortalité d’enfants atteints de drépanocytose.

Grace aux soins prénataux précoces et un encadrement tout au long de la grossesse, une femme drépanocytaire peut avoir une grossesse saine. Les femmes enceintes porteuses du gêne de la drépanocytose doivent être suivie pour les mêmes complications que peuvent connaitre les autres femmes enceintes.

Charles Tsimi, étudiant en médecine.

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