Hépatites virales B et C : Elles frappent de plein fouet le Cameroun

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12 800 nouveaux cas d’infections à l’hépatite virale B et 3 786 à l’hépatite C détectés dans le pays en 2023. Parmi les personnes atteintes de ces pathologies, quatre cent vingt-trois (423) ont développé un cancer du foie post-hépatite.

Dans le cadre de la prise en charge, l’État supporte à ce jour, 82 % du coût global des médicaments de prise en charge de l’hépatite C et 60 % de celui relatif à l’hépatite B.

Déclaration de presse faite par, Dr Manaouda Malachie, ministre de la sante publique, ce 29 juillet 2024, à Yaoundé. ( Page4)

 

Hépatites

 

Chaque jour, 3 500 personnes décèdent dans le monde. L’Organisation mondiale de la santé estime d’ailleurs à plus d’un million trois cent mille le nombre de décès causés par les hépatites virales en 2022, contre un million cent mille en 2019 à 1,3 million en 2022, 83 % de ces décès étant liés à l’hépatite B et 17 % pour l’hépatite C. Ces mêmes estimations indiquent d’ailleurs qu’en 2022, 254 millions de personnes étaient atteintes d’une hépatite B et 50 millions d’une hépatite C, la moitié d’entre elles étant comprise dans la population âgée de 30 à 54 ans, alors que 12 % sont des enfants de moins de 18 ans.

En ce qui concerne le Cameroun,

La célébration de la Journée mondiale de lutte contre les hépatites virales est la concrétisation de la démarche stratégique du gouvernement visant à faire de la lutte contre le VIH/SIDA et les hépatites virales une approche globale de riposte, intégrant tous les aspects d’une prévention et d’une prise en charge optimales de ces pathologies. Le Cameroun s’est joint à l’ensemble de la communauté internationale pour commémorer le 28 juillet 2024, la Journée mondiale contre les hépatites virales, sous le thème « It’s time for action », comprenez, c’est le temps de l’action, raison d’être de l’Agenda de transformation du système de santé camerounais, mis en œuvre depuis quatre ans. « Il s’agit en effet de la concrétisation de notre démarche stratégique visant à faire de la lutte contre toutes ces maladies une approche globale de riposte, intégrant tous les aspects d’une prévention et d’une prise en charge optimales de ces pathologies », a déclaré le ministre de la Santé publique, Dr Manaouda Malachie.

L’Organisation mondiale de la santé estime d’ailleurs à plus d’un million trois cent mille le nombre de décès causés par les hépatites virales en 2022, contre un million cent mille en 2019 à 1,3 million en 2022, 83 % de ces décès étant liés à l’hépatite B et 17 % pour l’hépatite C. C’est-à-dire que chaque jour, trois mille cinq cent (3 500) personnes décèdent dans le monde des suites d’une des formes de l’hépatite B ou C. Ces mêmes estimations indiquent d’ailleurs qu’en 2022, 254 millions de personnes étaient atteintes d’une hépatite B et 50 millions d’une hépatite C, la moitié d’entre elles étant comprise dans la population âgée de 30 à 54 ans, alors que 12 % sont des enfants de moins de 18 ans.

En effet, la célébration de la Journée mondiale contre les hépatites apparaît comme un excellent moyen de rappel et surtout de plaidoyer, visant à améliorer la contribution de toutes et tous, patients, proches, parents, amis, institutions de toutes natures, pour une lutte plus efficiente et plus porteuse de résultats. C’est également l’occasion idéale d’amplifier et de rendre plus visible, le travail de tous les acteurs, de les consolider le cas échéant ou alors de rectifier le tir lorsque cela est nécessaire, avec en ligne de mire l’élimination des hépatites virales au Cameroun à l’horizon 2030.

En ce qui concerne le Cameroun, en 2023, selon les différentes actions de dépistage, douze mille huit cent (12 800) nouveaux cas d’infections à l’hépatite virale B et trois mille (3 786) à l’hépatite C ont été détectés. Parmi les personnes atteintes de ces pathologies, quatre cent vingt-trois (423) ont développé un cancer du foie post-hépatite. Cet état de faits est en grande partie dû à la multiplication des comportements à risque ou encore à la méconnaissance que les populations ont de ces pathologies, exposant ainsi de plus en plus de personnes, et ce, de manière quotidienne, à cette maladie qui est l’une des plus infectieuses, selon les évidences scientifiques en la matière. « Bien entendu, ces données fort alarmantes n’ont pas vocation à nous décourager ou à baisser les bras, donnant ainsi l’impression d’un aveu d’échec et d’un abandon des patients à leur seul sort ». « Les défis sont justes, assez grands et invitent toutes les parties prenantes à des actions fortes », explique le Minsanté.

Le Cameroun a, à cet effet, adhéré à l’agenda mondial d’élimination à l’horizon 2030 des maladies infectieuses, les hépatites virales y étant comprises. « Notre choix dans cette démarche d’élimination a donc naturellement et stratégiquement porté sur la vaccination universelle et complète. » Elle démarre à la naissance par l’administration aux nouveau-nés de la dose zéro de vaccin contre l’hépatite B, notre objectif étant d’atteindre une situation de zéro nouveau-né infecté par l’hépatite. Aussi, outre la vulgarisation de la vaccination, notre action porte sur le renforcement de l’administration de la prophylaxie contre l’hépatite B durant la période de gestation chez la femme infectée par l’hépatite virale », avoue Dr Manaouda Malachie.

Au regard de cette situation somme toute peu reluisante, le Gouvernement camerounais, a pris acte de la gravité des conséquences et des méfaits des hépatites virales en tant que problème de santé publique dans notre pays. Il a conscience de la nécessité de sensibiliser toutes les parties prenantes pour que soient prises des mesures efficaces et efficientes de prévention et de traitement de ces infections. Cette logique préventive se joint aux actions de prise en charge des patients atteints d’hépatites virales. C’est le cas de la mise en fonctionnement de dix-neuf centres de traitement agréés et de deux centres de dispensation, sur l’ensemble du territoire national. Ceux-ci permettent d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients par une dynamique de proximité et de disponibilité du traitement au profit desdits patients. Ceci reste en droite ligne de la politique d’humanisation des soins, de qualité de service et de justice sociale prônée par Paul Biya et qui est le fondement du saut qualitatif opéré dans l’offre de soins et de services de santé aux populations Camerounaises.

Il ne vous échappe certainement pas qu’avec la volonté sans cesse renforcée du Gouvernement de garantir un accès équitable de toutes les populations aux soins de santé en préservant leur dignité, les efforts consentis en matière de lutte contre les hépatites ont également porté au cours des dernières années sur le subventionnement des différents traitements, l’élargissement du dépistage, toutes choses qui laissent entrevoir à très brève échéance, l’intégration de la prise en charge des hépatites virales dans le panier des soins de la phase 1 de la Couverture Santé Universelle, du point de vue de l’extension thématique de celui-ci. À toutes fins utiles, il convient de rappeler que l’État supporte à ce jour 82 % du coût global des médicaments de prise en charge de l’hépatite C et 60 % de celui relatif à l’hépatite B.

 

Le Cameroun est engagé dans un processus d’élimination des hépatites virales, conformément à la stratégie globale y afférente adoptée par l’Organisation Mondiale de la Santé. Ceci implique que nos actions se poursuivent afin de consolider les acquis et d’améliorer ce qui devrait l’être. Ceci concerne notamment les domaines de l’information, de l’éducation et de la sensibilisation sur la prévention et la prise en charge des hépatites. De nouvelles approches et des financements innovants sont donc explorés et d’autres même en cours d’implémentation, afin d’accroitre nos chances et surtout celles des populations pour un accès équitable à la prévention et à la prise en charge de ces pathologies. La réussite de cette stratégie exige une implication personnelle et forte des populations, notamment en ce qui concerne notamment le dépistage permettant pour les personnes négatives d’embrasser la prévention, notamment à travers la vaccination, et pour celles détectées positives de se mettre sous traitement. Un tel niveau d’engagement nous permettra de réduire systématiquement la prévalence aux hépatites virales au Cameroun, bien entendu, concomitamment avec les efforts du Gouvernement en vue de l’élimination d’ici 2030.

Elvis Serge NSAA Charone DONGMO Stg et Danielle NGO NGEN Stg  

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