Renaissance du LANAVET : L’ascension Stratégique de Dr Abel Wade au Cœur de la Santé Animale au Cameroun.
Comment le Directeur Général, Dr ABEL WADE, un Vétérinaire Microbiologiste Moléculaire de renommée Internationale a-t-il fait renaitre le LANAVET ?
En 2020 lorsqu’il est nommé, directeur général du Laboratoire National Vétérinaire du Cameroun (LANAVET), Dr Abel WADE trouve une entreprise « financièrement et techniquement à genoux », marquée par l’absence sur le marché de certains vaccins vétérinaires depuis quelques années.
Quatre ans plus tard, des actions fortes engagées, conduisent progressivement le LANAVET, sur le chemin de l’émergence malgré la non-recapitalisation et l’absence de subvention de l’entreprise sans oublier les détractions.
Le LANAVET est une société à capitale public ayant pour seul actionnaire l’État du Cameroun. Il est placé sous la tutelle technique du MINEPIA et sous la tutelle financière du MINFI. Ses missions sont entre autres le diagnostic et la recherche en santé animale et les zoonoses, la production et la commercialisation des vaccins (à usage humain et animal), des médicaments vétérinaires, des biofertilisants (à usage agricole), le contrôle qualité des denrées alimentaires et des médicaments.
Depuis la confirmation de la perte de son capital social par l’Audit financier indépendant réalisé par l’Union Européenne en octobre 2020, l’entreprise traverse une crise financière majeure malgré les efforts de la nouvelle équipe dirigeante arrivée à la tête de l’entreprise en juin 2020. Sa recapitalisation est urgemment attendue.
Lorsque Dr Abel Wade arrive à la tête du lanavet en 2020, ce laboratoire était déjà presque fermé. Tout était en arrêt. Pas de vaccins, pas de réactifs, pas d’argent, mais des dettes en milliards. Dr Wade va demander un audit financier indépendant de l’Union Européenne. Cet audit va confirmer la perte du capital au lanavet depuis des années mais cette vérité était cachée. L’Etat avait mis le lanavet sur contrat plan de l’an 2000 à 2019 avec 300 à 500millions de subvention chaque année. Ce qui permettait de gérer les salaires et autres charges sans problèmes.
A l’arrivée du Directeur Général, cette subvention n’existait plus. Les recommandations de l’audit ont exigé illico la fermeture de l’entreprise, sa privatisation ou sa recapitalisation avant décembre 2020. Depuis lors, le LANAVET attend cette recapitalisation décidée par l’ETAT. Déjà 4 ans que cet actionnaire unique ne réagit pas. Les avancements du personnel et les allocations familiales sont bloqués depuis 2018, la CNPS et les impôts totalisent plus de 500 millions de dettes, les retraités et même l’ancien Directeur Général n’avait pas droit à leurs pensions de retraite.
Aujourd’hui, les vaccins qui autrefois avaient disparus sont désormais disponibles. Les produits se vendent comme à la pharmacie. Sans les efforts et l’expertise du DG Wade, ce laboratoire aurait fermé ses portes. Le Lanavet ne reçoit pas de subvention, seule une enveloppe de 20 à 60 millions sont envoyées chaque année au lanavet par le MINEPIA, tutelle technique, pour les missions de services publiques pourtant estimées à plus de 650 millions par an. Comment comprendre que sur 650 millions attendus, seuls 20 millions sont payés ? Tous les équipements de production des vaccins sont vétustes car acquis depuis la création du LANAVET il ya 44 ans aujourd’hui, pas de pièces de rechange. Les fabricants ont tous fermé.
Des Performances qui mettent l’entreprise sur la trajectoire de l’émergence
Il faut bien reconnaître l’expertise managérial de toute la nouvelle l’équipe dirigeante. Un Conseil d’Administration avec son PCA qui est toujours à l’écoute, à la recherche des solutions, le DG Dr Abel WADE qui a perdu le sommeil afin de maintenir l’entreprise en marche, tous les cadres et tout le personnel conscient de l’importance de ce laboratoire, le seul dans la sous-région qui fait la fierté de l’Afrique. Le Conseil d’administration, le DG et son équipe ont tous décidé de ne pas voir cette entreprise fermer ses portes.
Les activités comptables, les charges, les réalisations et les résultats nets de cette entreprise pour les 5 dernières années (2019 – 2023), montrent une baisse des charges globales. En effet, elles sont passées de 1,7 milliards de FCFA en 2019 à 1,3 milliards en 2023, ce qui signifie que le LANAVET a réussi à réduire ses dépenses globales.
En termes de la valeur de la production, le Laboratoire National Vétérinaire du Cameroun a observé une croissance entre 2019 et 2023. Cette valeur est passée de 1,09 milliards de FCFA en 2019 à 1,3 milliards en 2023, soit une augmentation en valeur relative de 24.2%. Ainsi, ces améliorations ont permis au LANAVET de réduire de manière significative les résultats déficitaires dont il faisait l’objet depuis plus de dix (10) ans. En effet le LANAVET est passé d’un résultat déficitaire de –703 millions FCFA en 2019 à –16 millions en 2023, et ce, malgré l’absence totale de recapitalisation, de subvention concrète et les multiples difficultés financières (lourdement endetté) et de matérielles presque hors usage (vétusté horrible de tous les équipements de la chaine de production acquis depuis la création il y a 40 ans, donc pas de pièces de rechange sur le marché et fabricants fermés) dont il fait face.
Grace à la reforme sectorielle mis en place par le nouveau DG et son Conseil d’Administration, les différents achats des matières premières, de fournitures pour conditionnement, de carburants et du lubrifiant, de l’électricité effectués par le LANAVET ont subi une variation décroissante entre 2019 et 2023. Il est passé 580 millions de FCFA en 2019 à 387 millions en 2023 ; en d’autres termes, le LANAVET a réussi à réduire considérablement ses dépenses d’achats sur cette période. Les flacons de vaccins en plastique, les étiquettes, le sérum de cheval, la poudre de viande autrefois importés respectivement depuis l’Inde, la France, l’Angleterre et le Brésil sont actuellement produits surplace au LANAVET-Garoua et donnent de très bons résultats.
Pour le DG, l’importation des produits d’animaux venant de l’extérieur a, ce grand risque de faire entrer dans le pays des virus et des bactéries à potentiels zoonotiques très dangereux pour la santé de l’homme, de l’animal et de l’environnement. Tel a été le cas des foyers de grippe aviaire H5N1 en 2016 au Cameroun. En plus, en application des Hautes Instructions du Chef de l’Etat mettant en avant la Stratégie National de Développement (SND30), le DG a mis en place une unité de production des flacons et des étiquettes au LANAVET afin de prôner le Made in Cameroon et éviter les ruptures qui parfois paralysaient la production pendant plus de 6 mois.
Des records battus en Production et Vente des vaccins
La production des vaccins entre 2019 et 2023 a connue grande progression. Des records d’avant 2020 qui se chiffrent en moyenne à 20 millions de doses de vaccins et diluant par an avec un peack de 32 millions en 2012, cette moyenne est aujourd’hui à 30 millions avec un peack de plus de 35millions en 2022, un record jamais atteint et célébré par le personnel lors de la fête de travail de 2023. Toutes ces réalisations malgré les multiples difficultés et contraintes devenue horribles. Cette entreprise dispose à ce jour de grandes quantités de vaccins produits qui se vendent comme à la pharmacie, contrairement au passé où l’on payait et attendait 3 à 6 mois pour être servi.
Des ventes des vaccins et autres produits réalisés par le LANAVET présentent également une augmentation d’environ 15% entre 2019 et 2023. Cela signifie que l’entreprise a réussi à augmenter ses capacités de production malgré les contraintes et les difficultés devenues majeures. Pour y parvenir, le top management a mis en place des équipes de production qui accélèrent la locomotive en continue de 6h30 à 22h avec un système d’astreint de 24h/24. Pour le DG, l’entreprise doit avoir une production en continue pour faire des bénéfices et reverser les dividendes à l’Etat.
F.S/ LANAVET
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