La biosécurité et la biosûreté dans les laboratoires vétérinaires : L’Afrique renforce les défenses contre les maladies animales

0
26

La capitale de la Zambie, Lusaka a accueilli un rassemblement d’experts vétérinaires venus de toute l’Afrique. L’objectif ? Renforcer les systèmes de biosécurité et de biosûreté dans les laboratoires vétérinaires pour mieux prévenir et contrôler les maladies animales transfrontalières, une menace constante pour la santé animale, la sécurité alimentaire et la santé publique.

L’Afrique, continent riche en biodiversité, est également confrontée à de nombreux défis sanitaires, notamment en matière de santé animale. Les maladies animales transfrontalières, telles que la peste porcine africaine ou la fièvre de la vallée du Rift, constituent une menace constante pour les élevages, l’économie et la santé publique. Pour faire face à ces enjeux, les bureaux régionaux du Centre d’urgence de la FAO pour la lutte contre les maladies animales transfrontalières (ECTAD) en Afrique de l’Est et australe (AEA) et en Afrique de l’Ouest et du Centre (AOC) ont organisé un atelier interrégional à Lusaka, en Zambie.

Les laboratoires vétérinaires jouent un rôle crucial dans la surveillance, le diagnostic et le contrôle des maladies animales. Cependant, ils peuvent également être une source de contamination si les mesures de biosécurité et de biosûreté ne sont pas rigoureusement appliquées. En renforçant ces mesures, on limite les risques de propagation d’agents pathogènes à l’environnement et au personnel, tout en améliorant la qualité des résultats de laboratoire. Cet atelier a rassemblé des experts de différents pays africains pour discuter des défis communs auxquels font face les laboratoires vétérinaires et pour partager les bonnes pratiques en matière de biosécurité et de biosûreté.

Des laboratoires plus sûrs et mieux équipés permettront d’obtenir des résultats de diagnostic plus fiables, ce qui est essentiel pour mettre en place des mesures de contrôle efficaces.  Une surveillance renforcée permettra de détecter plus rapidement les épidémies et de prendre les mesures nécessaires pour les contenir. En limitant la propagation des maladies animales, on protège également la santé humaine, car de nombreuses maladies animales peuvent être transmises à l’homme. La santé animale est un élément clé de la sécurité alimentaire et de la stabilité économique des pays africains. Malgré les progrès réalisés, de nombreux défis subsistent. Le manque de ressources financières, le manque de personnel qualifié et l’insuffisance des infrastructures sont autant d’obstacles à surmonter pour améliorer la biosécurité et la biosûreté.

Bien que souvent utilisées de manière interchangeable, les notions de biosécurité et de biosûreté présentent des nuances importantes : Biosécurité : Elle englobe l’ensemble des mesures visant à prévenir l’exposition accidentelle du personnel, de l’environnement et de la communauté aux agents pathogènes. Il s’agit de protéger les personnes et l’environnement des risques biologiques. Bio sûreté: Elle se concentre sur la prévention de la perte, du vol, de l’utilisation abusive, du détournement et de la libération intentionnelle d’agents pathogènes. Elle vise à protéger les agents pathogènes eux-mêmes contre une utilisation malveillante.

La biosécurité et la biosûreté sont des éléments essentiels pour garantir la sécurité des personnes, de l’environnement et des animaux dans les laboratoires vétérinaires. En respectant les bonnes pratiques et en mettant en œuvre les mesures appropriées, il est possible de prévenir la propagation d’agents pathogènes et de protéger la santé publique.

Angélique EKAMAN Stg

pour en savoir : Mbalmayo : La lumière revient dans les yeux des populations du Nyong et So’o

Comments are closed.

ECHOS SANTE

GRATUIT
VOIR