Europe : Les IST explosent en Europe selon un rapport de mars 2024

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Le CEPM souligne une augmentation de 48% pour la gonorrhée, de 34% pour la syphilis et de 16% pour les chlamydiae, entre 2021 et 2022. En outre, précise le centre européen, la lymphogranulome venereum (LGV) et la syphilis congénitale (transmission de la mère à l’enfant) ont également augmenté de façon « considérable ». Le Centre européen de prévention et contrôle des maladies (CEPM ou ECDC), l’agence chargée de la santé dans l’Union, a publié son rapport, le 7 mars 2024.

Les infections sexuellement transmissibles explosent en Europe selon un rapport de mars 2024 : gros plan sur des tubes de sang, en arrière-plan, une femme est installée pour une prise de sang. Le CEPM souligne une augmentation de 48% pour la gonorrhée, de 34% pour la syphilis et de 16% pour les chlamydiae, entre 2021 et 2022. En outre, précise le centre européen, la lymphogranulome venereum (LGV) et la syphilis congénitale (transmission de la mère à l’enfant) ont également augmenté de façon « considérable ». « Il nous faut donner la priorité à l’éducation à la santé sexuelle et faciliter l’accès aux services de test et de soin… tout en combattant toute stigmatisation associée aux maladies sexuellement transmissibles », a déclaré le directeur de l’agence, Andrea Ammon.

Ainsi, les autorités sanitaires européennes rappellent-elles les bonnes pratiques en matière de protection et de prophylaxie. Le dépistage des IST est, en particulier, essentiel pour ceux et celles qui ont des partenaires multiples. Il est, en effet, indispensable de détecter toute infection de manière précoce afin de mettre en place un traitement rapide et adapté. Tout rapport sexuel sans préservatif ne pouvant se concevoir sans test préalable si l’on veut éviter de transmettre et/ou d’être contaminé par des germes. Les autorités françaises ont mis en place la prise en charge à 100% des tests de dépistage des IST-MST des moins de 26 ans le 1er septembre 2024.

Les infections (ou maladies) sexuellement transmissibles (IST ou MST) comme la chlamydia, la gonorrhée et la syphilis bénéficient de traitements généralement efficaces. Mais en l’absence de traitement, ces infections peuvent déboucher sur de sérieuses complications. Infertilité pour la chlamydia et la gonorrhée, troubles neurologiques et cardiovasculaires pour la syphilis.

Quand on suspecte une infection ou une maladie sexuellement transmissible ou lorsque l’on a eu un rapport non protégé, il  est important de consulter sans tarder son médecin traitant, un généraliste, un gynécologue ou une sage-femme qui peuvent prescrire des tests de dépistage en premier lieu pour vous, votre ou vos partenaires. Pour la chlamydia, le rapport du Centre européen de prévention et contrôle des maladies précise qu’elle a baissé durant la pandémie. Sa transmission avait déjà atteint un pic en 2019, avant l’arrivée du Covid. Mais de nouveaux records ont été battus après. Les femmes de 20 à 24 ans ont connu la plus forte augmentation : 18% entre 2021 et 2022. Chez les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, ce pourcentage a atteint 72 % entre 2018 et 2022.

Pour la syphilis, avec près de 35 400 cas en Europe et 8,5 cas pour 100 000 habitants, l’augmentation est de 34% entre 2021 et 2022. Et de 41% entre 2018 et 2022 ! Les hommes sont 8 fois plus touchés que les femmes, particulièrement la tranche d’âge 25-34 ans.

Concernant la gonorrhée, l’augmentation signalée – 17,9 cas pour 100 000 habitants et un bond de 48% !- est la plus élevée enregistrée « depuis le début de la surveillance européenne des infections sexuellement transmissibles en 2009 ».

Une dernière IST préoccupe les autorités sanitaires européennes : la lymphogranulomatose vénérienne (LGV). Plus rare et moins connue, elle est réputée pour être plutôt présente dans les zones tropicales. Il s’agit d’une infection provoquée par un type différent de Chlamydia trachomatis. La plupart du temps sans symptômes, cette infection, aussi appelée Lymphogranuloma venerum (LGV) ou maladie de Nicolas-Favre, peut entraîner un gonflement douloureux des ganglions. Leur nombre a explosé en Europe entre 2021 et 2022 de 58%. Il s’agit de plus de 2000 cas dont 84% sont apparus en Espagne, Pays-Bas, France et Belgique. Il concerne dans la majorité des hommes ayant des rapports avec d’autres hommes, précise le Centre européen de prévention et contrôle des maladies dans son rapport.

SOURCE : elsan.care

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