Sous le masque du sport : Les coachs, prédateurs de nos âmes ?
Derrière les apparences saines d’une salle de sport, se cachent-elles des pratiques plus sombres ? De plus en plus de témoignages font état de relations abusives entre des coaches sportifs et leurs clientes. Ces dernières, souvent en quête de bien-être physique et émotionnel, se retrouvent piégées dans des relations toxiques. Enquête sur un phénomène inquiétant qui ternit l’image du sport.
Le sport, censé être un vecteur de santé et de bien-être, se révèle parfois être un terrain propice à des dérives dangereuses. Les révélations de l’émission d’Équinoxe télévision ont mis en lumière un phénomène inquiétant : celui des coaches sportifs se servant de leur position pour séduire et manipuler leurs clientes. Ces témoignages glaçants mettent en évidence un schéma récurrent : des femmes, souvent plus âgées et fragilisées par des blessures sentimentales ou psychologiques, se tournent vers le sport pour se reconstruire. Elles trouvent alors dans la figure du coach, souvent jeune et athlétique, un soutien, un confident. Mais cette relation de confiance peut rapidement basculer dans la manipulation et l’emprise.
Les raisons de cette attraction sont multiples. D’une part, la vulnérabilité des clientes, en quête d’écoute et d’attention, les rend particulièrement sensibles aux avances de leurs coachs. D’autre part, le rapport de force inhérent à la relation entraîneur-entraîné favorise l’emprise psychologique. Le coach, en position de pouvoir, peut facilement isoler sa victime et la convaincre de la sincérité de ses sentiments.
Mais au-delà de l’aspect individuel, c’est tout un système qui est questionné. Comment expliquer que ces pratiques puissent se développer en toute impunité ? Le silence des victimes, la peur de représailles, mais aussi l’omerta qui règne dans certains milieux sportifs sont autant de facteurs qui favorisent l’impunité.
Il est urgent de réagir. Les fédérations sportives, les salles de sport, mais aussi les pouvoirs publics doivent mettre en place des mesures pour lutter contre ces dérives. Il s’agit notamment de renforcer la formation des coaches, de sensibiliser les victimes à leurs droits, et de faciliter le dépôt de plaintes.
Le sport ne doit pas être un prétexte pour assouvir des pulsions malsaines. Il est temps de rendre au sport son image de vecteur de santé et de bien-être, et de protéger les plus vulnérables.
Frieda NGO YEM Stg
lire aussi : Football professionnel : La mort subite, un fléau à juguler
Leave a reply
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.