Malgré les efforts de l’unité de santé de reproduction de la délégation régionale de la santé, beaucoup reste encore à faire.
06,7% tel est le taux de prévalence contraceptive à l’Extrême-Nord. Face à l’ampleur de la situation, l’unité de santé de reproduction ne cesse d’intensifier les stratégies afin de promouvoir la santé de reproduction. « Nous avions une stratégie nationale bien définie pour réduire la mortalité maternelle au Cameroun. Celle-ci est sous la coordination du programme national de lutte contre la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile (PLMI). », Explique Mme Mairamou Souaibou épouse Mahonde, de l’unité de santé de reproduction de l’Extrême-Nord. Ainsi, plusieurs stratégies sont développées. On n’a la stratégie liée à l’offre de prime abord. De même l’unité de santé met un accent sur l’approche intégré des prestations. Cela se fait au niveau communautaire et au niveau des formations sanitaires. L’unité de santé de reproduction met le paquet sur la stratégie de communication. Cela suscite une mobilisation sociale à travers les leaders les leaders religieux et les chefs traditionnels. Pourtant la stratégie liée à la demande repose sur le projet chèque santé et PBF.
Toutes ces stratégies facilitent l’accès à la santé de reproduction. Tenons par exemple, en prélude à la journée mondiale de la contraception, l’unité de santé de reproduction a organisé une campagne de planification familiale dans deux districts de santé. « Avec l’appui du projet SWEED (autonomisation des femmes et dividende démographique au Sahel), l’unité a organisé une campagne dans les districts de santé de Yagoua et KAELE. 10 formations sanitaires et aires de santé étaient ciblées. » ajoute Mme Mairamou Souaibou. Si on se résume aux données entre 2020 et 2021, les méthodes contraceptives moderne sont : les pilules, les injectables, les implants, le dispositif intra-uterin, la ligature des trompes et la vasectomie. Parmi ces méthodes, la préférence des clientes sont les méthodes injectables. 35952 injectables en 2020 et à ce jour 2021 en cours 38914 méthodes injectables. Ils sont suivis des implants, des pilule et dispositif intra-uterin.
L’unité de santé de reproduction de l’Extrême-Nord rencontre des difficultés. L’insuffisance des ressources humaine se pose en qualité, disponibilité, et stabilité. Dans presque toutes les formations sanitaires, les données sont de mauvaise qualité avec la multiplicité des partenaires. Nonobstant, il y’a la faible adhésion à la fréquentation lors de la consultation prénatale et les accouchements. L’insécurité dans certaines zones à risque et le mauvais état des routes paralysent les activités de l’unité de santé de reproduction à l’Extrême-Nord.
Nikodemus Hinsia
Interview
« La population adhère aux méthodes contraceptives modernes »
Mairamou Souaibou épouse Mahonde, unité de santé de reproduction délégation régionale de la santé publique de l’Extrême-Nord
Quelle est la situation de la santé de reproduction à l’Extrême-Nord ?
La situation de la santé de reproduction de l’Extrême-Nord se retrace à travers les indications de la stratégie de lutte contre la mortalité maternelle et infantile avec plusieurs indices. Nous avions les accouchements, les décès maternels, les décès audités, le nombre de nouvelles utilisatrices PF et les consultations prénatales. Si on entre dans les chiffres, le nombre d’accouchement dans les formations sanitaires est de 52186 soit 22,05% d’accouchements de janvier à ce mois de septembre. Pour ce qui est des décès, nous sommes à 109 cas pour 26 audités le taux est faible dans l’ensemble dont 36, 69% de décès audités. En CP1, nous avions enregistrer 103055 femmes soit 43,55% pourtant en CPN4 72280 pour 30% au total des femmes qui font des visites prénatales.
À l’Extrême-Nord, la population adhère t’elle aux méthodes contraceptives modernes ?
Oui, la population adhère aux méthodes contraceptives modernes. En planification familiale, la prévalence contraceptive est de 6,7%. Nous avions 18.689 femmes qui sont des nouvelles utilisatrices des méthodes contraceptives modernes. Ainsi, 3869 prennent les pilules contraceptives, les injectables depo 19391 clientes, les injectables Sayanna près 19523, DIU 1295, Implanon 1807 clientes, 5227 référencements des ASC, préservatif masculin 15582, préservatif féminin 1084 clientes. Dans l’ensemble, les clients préfèrent les méthodes injectables par rapport aux autres méthodes.
Propos recueillis par Nikodemus HINSIA