Accès aux soins : Les recommandations des experts de l’OMS

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Un atelier  organisé par l’OMS s’est tenu à cet effet à Douala la semaine dernière dans l’optique de revoir les stratégies de réponse de l’OMS aux crises humanitaires et urgences de santé publique au Cameroun.

Réunis à Douala du 03 au 05 mai 2023, les experts de l’OMS et ses partenaires (40 environ) se sont mis d’accord pour trouver des solutions afin d’améliorer l’offre de soins et apporter une  réponse  durable à la crise humanitaire et aux urgences de santé publique au Cameroun. A l’initiative de l’Organisation mondiale de la santé  (OMS), cette rencontre qui a duré trois jours a ainsi permis aux participants de proposer des idées sur la base des différentes crises qui affectent le Cameroun, dont : le choléra, la Covid-19, les inondations, les conflits, etc. Il leur a été donné de constater que depuis quelques années, le Cameroun est confronté à de nombreux défis. Huit  régions sur dix sont touchées directement et indirectement par des crises.

L’insécurité grandissante a entraîné un dysfonctionnement du système sanitaire déjà fragile, limitant l’accès aux soins de santé primaire, suite à la fermeture des formations sanitaires et à la réduction des services. De plus,  le déploiement opérationnel dans les zones touchées reste très difficile. De ce fait, l’accessibilité aux soins de l’offre de santé de qualité devient incertaine. « Ces zones font également face à des risques épidémiques et les difficultés révélées se retrouvent dans les régions plutôt  stables ou instables où l’insécurité alimentaire chronique sévisse, ainsi que des catastrophes naturelles telles que les inondations qui détruisent  des infrastructures sanitaires et mettent à mal tout le système de santé », constatent-ils. 

Recommandations                                                     

Face à cette situation, les experts de l’OMS ont trouvé  urgent de penser à une réponse résiliente  en se concentrant sur les principales priorités de renforcement du système de santé. A la question de savoir, « comment améliorer durablement la réponse à  la crise humanitaire et aux urgences de santé publique au Cameroun ? », une kyrielle de recommandations ont été formulées. Dont : Mener des réflexions sur l’intégration des AFC parmi les personnels de la santé à travers les ministères de la Décentralisation et de la santé publique afin de les fidéliser ; de renforcer le partenariat des ONG religieuses et de l’OMS afin de faciliter  leur pénétration dans les zones d’accès difficiles en contexte humanitaire ; de renforcer les capacités locales de la collaboration avec les ONG nationales afin d’améliorer la réponse  aux crises. Au cours de cette rencontre, les experts de l’OMS en touchant les points liés à la santé mentale et aux violences basées sur le genre (VBG) ont proposé :  Une collaboration entre les  ONG et le gouvernement pour passer les commandes des psychotropes (médicament utilisé pour traiter les troubles psychique) en moins d’un an ; d’appuyer les achats de certains médicaments pour la prise en charge des survivantes des VBG ; de soutenir la formation des personnels de santé  des VBG dans les formations sanitaires ; de faire un plaidoyer au ministère de la Santé pour une représentativité du genre dans les formations sanitaires afin d’améliorer la prise en charge des survivantes  des VBG et de réaliser  la cartographie des prestataires des services de VBG dans toutes les régions, etc.

Secteur sanitaire

Les trois jours de réunion ont en effet permis  de rappeler la nécessité de travailler sur des points importants liés à la santé afin de savoir quelle réponse apporter à la population en difficulté. Au cours de cette rencontre, les experts de l’OMS ont trouvé indispensable d’impliquer certains partenaires indirectement liés au secteur sanitaire. « Beaucoup d’efforts sont fournis. De plus le partenariat ne se limite pas seulement au niveau de la santé. Il implique d’autres secteurs. Car, il est question de voir comment répondre de façon durable, surtout dans un contexte où les crises impliquent les conflits. On sait aussi que globalement dans une situation de conflit notre action de santé contribue à la paix… », s’est prononcé Dr Ernest Dabire, Senior  Health Emergency officer, Dakar HUB  OMS Afrique.

Ghislaine DEUDJUI

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