Adamaoua – Les dangers des pesticides pour la santé
Christophe Guilhou à effectuer une visite sur le chantier devant abriter le local de l’Association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF).
Depuis le début des exactions de Boko-Haram en 2014, plus de 320 cas de formes de violences ont été enregistrés. A ce jour, 1609 cas de violences sont suivis et encadrés par l’association de lutte contre les violences faites aux femmes. Ces statistiques ne sont que la partie visible de ces violences.
A l’Extrême-Nord, il n’existe aucun cadre adéquat de prise en charge psychologique et sanitaire des victimes. L’association de lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF), travaille dans ce sens avec les communautés et tous les maillons de la chaine de dénonciation des violences faites aux femmes. Une approche qui porte des fruits, l’écho est favorable auprès du public. Le nombre de dénonciation des femmes s’accroit de plus en plus malgré l’absence d’un local digne de ce nom. En réponse d’urgence à la lutte contre les violences faites aux femmes, l’ambassadeur de France s’est imprégner des activités menées par l’Alvf dans la lutte contre les violences faites aux femmes. Une séance de travail avec l’équipe ALVF-EN et ses partenaires dans la région pour suivi des projets financiers par la coopération française, s’est tenue. Une annonce de nouvelles initiatives de développement et humanitaire qui seront soutenues par la France, ont été faites séance tenante.
Ainsi, avec une enveloppe reçue de 100.000 euros (soit 70 millions de FCFA) pour son premier prix Simone Veil, Aissa Doumara Ngatangssou a choisi d’investir dans la construction d’un centre de prise en charge psychologique des femmes victimes des violences. C’est dans ce sens, que le mercredi 02 juin dernier, l’ambassadeur de France Christophe Guilhou s’est rendu sur le chantier qui abrite la construction de ce centre, afin de toucher du doigt l’évolution des travaux et recueillir les difficultés rencontrées sur le chantier. « Nous sommes à Maroua dans le cadre de la réponse dans la lutte contre les violences faites aux femmes et la santé maternelle et infantile. Il s’agit de deux problèmes particuliers à savoir, le bec de lièvre et les fistules obstétricales. Ce sont des problèmes de Santé publique des femmes qui sont malades. C’est pourquoi nous avions choisi d’effectuer une descente. Nous sommes là sur le terrain pour voir concrètement où est ce qu’ils en sont avec la réponse d’urgence en matière de violences basées sur le genre avec l’association de lutte contre les violences faites aux femmes et de santé maternelle et infantile et l’hôpital régional de Maroua. Le chantier de l’alvf évolue bien. Il est à encourager l’initiative de Madame Doumara. Se sacrifier pour la cause des femmes, ce n’est pas donner à n’importe qui, elle à tout le soutient de la France dans son combat. C’est une satisfaction face au travail accompli par Alvf et Madame Doumara. La France est disposée à apporter son appui en faveur de la protection et promotion des femmes et jeunes filles », souligne Christophe Guilhou, l’ambassadeur de France lors de la fin de la visite du chantier.
Le local se présente comme un complexe. « Il s’agit du local du centre d’accompagnement psychologique des femmes victimes des violences. Pour la prise en charge, il faut un cadre discret. Voilà pourquoi, il fallait un espace pour une prise en charge psychologique, sanitaire, économique et juridique. Il s’agit d’un complexe pour la réponse à la lutte contre les Violences faite aux femmes. Nous sommes à la fin des travaux déjà. Nous sommes satisfaits de la visite de l’ambassadeur de France. L’équipe était accompagnée d’autres partenaires à l’instar du Centre de crise et de soutien ainsi que les responsables de Care Internationale (Directrice Nationale, Chef de Programme, Délégué Régionale) », souligne la coordonnatrice de l’Alvf.
Nikodemus HINSIA