AHAIC 2023 : L’Afrique se prépare à parler d’une seule voix lors de la Cop 28

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La conférence biennale qui s’est ouvert lundi, 05 mars 2023, rassemble les parties prenantes africaines du secteur de la santé, du climat et du développement. Le but ici étant de renforcer et, au besoin, repenser les collaborations pour une position unifiée des Africains au sujet de l’action climatique et la résilience des systèmes de santé sur le continent.

La cinquième édition de la Conférence Internationale sur l’Agenda de la Santé en Afrique (AHAIC) s’est ouverte dans la matinée du 5 mars 2023 à Kigali au Rwanda. Puisque concernés au premier chef, experts, décideurs et acteurs africains du secteur de la santé et du développement étaient bel et bien présents à ce rendez-vous qui s’est tenu à la fois en présentiel et en visioconférence. Cette cérémonie s’est tenue aux premières heures de la journée ; se voulant le lieu idoine pour dévoiler l’agenda ou encore la feuille de route de cette rencontre. En effet, l’urgence du moment était de donner aux représentants des États africains le pouvoir de plaider d’une seule voix lors de la 78ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies ( UNGA 78) d’ une part, et au cours de la 28ème session de la Conférence des Parties ( COP 28) qui se tiendront respectivement aux mois de Septembre et de Novembre 2023. C’est donc là, l’un des grands enjeux de cette conférence : parvenir à concrétiser l’idéal d’une Afrique parlant d’une seule et unique voix. Il a été question durant la cérémonie d’ouverture officielle de l’AHAIC 2023, de relever que cette rencontre se positionne comme une plateforme fédératrice des efforts fragmentés qui ont longtemps entravé les progrès holistiques sur le continent africain.
« Nous voulons répondre aux menaces émergentes à l’intersection de la santé et du changement climatique.

Les pays africains doivent présenter un front uni lors des forums mondiaux sur la santé et le climat. Nous devons avoir un message uni pour l’Afrique lorsque nous présentons nos demandes et nos exigences lors de l’UNGA 78 et la COP 28, car ce sont les seules occasions qui nous permettront d’influencer les changements de politiques mondiales nécessaires pour répondre aux besoins des Africains », a souligné le Dr Sabin Nsanzimana, ministre rwandais de la Santé.
En effet, ce qu’il convient de retenir à ce niveau, c’est que les Africains se sont réunis à Kigali parce que pour eux, l’urgence de poser des actes associés aux besoins des peuples est désormais évidente. C’est donc l’occasion de se dire ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Il n’est pas question de mettre la charrue avant les bœufs, encore moins de faire des amalgames. « Nous savons que les systèmes multilatéraux ne nous ont pas toujours donné une réponse équitable, et la pandémie de COVID-19 a servi pour rappeler le classement de l’Afrique dans la hiérarchie de la santé mondiale. Bien que nous reconnaissions que les pays africains doivent également prendre leurs responsabilités pour leur rôle d’investisseur dans leurs systèmes de santé, nous devons également reconnaître que les solutions africaines dirigées par l’Afrique pour les défis africains nécessitent encore un certain niveau de soutien mondial, car il ne peut y avoir de sécurité sanitaire mondiale si l’Afrique continue d’être laissée pour compte », a précisé le Dr Ahmed Ogwell Ouma, directeur par intérim des Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).

Même si l’heure n’est qu’à l’ouverture de la cérémonie, force est de constater que quelques axes de solutions sont déjà prédéfinis. « Pour que nous puissions créer un changement sanitaire durable en Afrique, nous devons établir des partenariats plus égaux et nous unir pour conduire un programme africain commun en matière de climat et de santé. Pour se faire, nous pouvons faire face à la double menace émergente des crises climatiques et des futures pandémies de manière plus durable, notamment en renforçant les soins de santé primaires et en agissant sur les déterminants sociaux de la santé qui ont un impact sur le bien-être des populations à travers le continent. », a soutenu le Dr Githinji Gitahi, PDG du groupe Amref Health Africa.
Il convient de rappeler que l’AHAIC 2023 est placée sous le thème « Systèmes de santé résilients pour l’Afrique : repenser l’avenir maintenant. » La conférence est ouverte. C’est l’heure de cogiter…

William Tadum Tadum

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