Alerte : Le taux d’humidité élevé dans le Nord amplifie le calvaire des drépanocytaires  

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Dans les régions du Nord, où l’humidité est omniprésente, les personnes atteintes de drépanocytose voient leur quotidien se transformer en un véritable calvaire. Les crises douloureuses, exacerbées par le climat, mettent à rude épreuve leur résistance et leur qualité de vie. Chaque goutte de pluie qui tombe aggrave leurs symptômes, les plongeant dans un cercle vicieux de douleurs et de souffrances.

Dans un environnement humide, la drépanocytose devient une maladie potentiellement mortelle. La région du Nord est baignée dans un climat plutôt humide actuellement. La vie des personnes atteintes de drépanocytose est un combat quotidien. Le taux d’humidité élevé exacerbe les symptômes de la maladie, rendant la vie difficile aux patients. La drépanocytose, maladie génétique qui affecte les globules rouges, est particulièrement sensible aux variations climatiques. L’humidité et la chaleur contribuent à la formation de caillots sanguins dans les vaisseaux sanguins, provoquant des crises douloureuses, de la fatigue intense, des difficultés respiratoires et un risque accru d’infections.

Les crises douloureuses, un calvaire quotidien

Les crises drépanocytaires, souvent déclenchées par des facteurs environnementaux comme le stress, la déshydratation et les infections, sont amplifiées par l’humidité. La région du Nord traversée actuellement par un climat humide et des précipitations de plus en plus régulières est propice à l’apparition de ces crises, qui se traduisent par des douleurs intenses au niveau des os, des articulations et de l’abdomen, empêchant les patients de mener une vie normale. L’humidité, en limitant l’apport d’oxygène aux tissus, provoque une fatigue chronique chez les Drépanocytaires. Les patients se sentent épuisés, incapables de réaliser des tâches quotidiennes simples, ce qui affecte leur vie sociale et leur capacité à travailler ou à poursuivre des études. Le climat humide favorise aussi la prolifération de bactéries et de virus, augmentant le risque d’infections respiratoires, cutanées et urinaires chez les drépanocytaires. Ces infections, souvent graves, peuvent déboucher sur des complications mettant en danger la vie des patients.

L’insuffisance des spécialistes, un problème structurel

La région du Nord-Cameroun ne compte qu’un seul spécialiste en hématologie, basé à l’hôpital général de Garoua. Ce manque de personnel qualifié constitue un frein majeur à la prise en charge optimale des patients atteints de Drépanocytose. La plupart des patients vivent dans des zones rurales, loin des centres de soins spécialisés. Le manque de moyens de transport et la difficulté d’accès aux routes praticables compliquent les déplacements des patients vers les hôpitaux, réduisant ainsi la fréquence des consultations et des traitements. Il faut aussi ajouter à ces obstacles les difficultés financières.

Des Solutions pour faire face à l’humidité, un appel à l’action

Pour améliorer la vie des drépanocytaires dans un milieu humide  comme c’est le cas actuellement dans le Nord, plusieurs pistes de solutions doivent être explores; notamment  Le recrutement et la formation de spécialistes en hématologie sont essentiels pour garantir une prise en charge de qualité des patients atteints de Drépanocytose dans la région. La formation continue des médecins généralistes et des infirmiers sur les aspects spécifiques de la drépanocytose dans un milieu humide est nécessaire pour améliorer la prise en charge des patients. La création de centres de soins dédiés à la drépanocytose, dotés d’équipements modernes et d’une équipe médicale spécialisée, est indispensable pour offrir une prise en charge adaptée aux besoins des patients. La mise en place de consultations mobiles et de programmes de santé itinérants dans les zones rurales permettrait de réduire l’éloignement géographique et de faciliter l’accès aux soins pour les patients. Des campagnes d’information et d’éducation sanitaire sur la drépanocytose doivent être menées pour informer la population sur les symptômes de la maladie, les facteurs de risque et les moyens de prévention. La promotion de bonnes pratiques d’hygiène, l’accès à l’eau potable, l’importance de l’alimentation équilibrée et la nécessité de se protéger du soleil doivent être intégrées aux campagnes d’éducation sanitaire.

La prise en charge de la drépanocytose dans un milieu humide au Nord-Cameroun est un défi complexe qui nécessite une action concertée de la part des autorités sanitaires, des professionnels de santé, des organisations de la société civile et des familles touchées. Des efforts importants doivent être déployés pour améliorer l’accès aux soins, renforcer les ressources humaines, sensibiliser la population et garantir un accès équitable à des traitements efficaces.

Marcus DARE

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